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Des larmes déraisonnables

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Mes larmes me mettent souvent mal à l’aise. Pour une raison quelconque, j’ai du mal à pleurer – même devant ceux en qui j’ai confiance. Un jour, allongée sur mon lit, j’ai pleuré sur des tas de « petites » choses. Qu’est-ce que ça m’a énervée !

À l’époque, je travaillais tôt le matin dans une station de radio – ce qui veut dire que je terminais de travailler bien avant mes amis. Quand ils sortaient du travail, prêts à avoir du plaisir ensemble, je devais, moi, aller me coucher ! Par conséquent, il m’arrivait de me sentir seule. Eh bien, ce jour-là, je me suis sentie encore plus seule. J’ai commencé à renifler simplement parce que j’aurais voulu qu’un ami soit libre pour déjeuner avec moi. Une idée triste en accompagnant une autre, je me suis mise à penser à des amis proches dont j’étais sans nouvelles depuis un certain temps parce qu’ils étaient très occupés et que nos vies étaient fort différentes. Soudain, une avalanche d’irritations mineures m’a submergée. En plus, j’étais épuisée, ce qui n’arrangeait rien. Je me suis recroquevillée, j’ai enfoui ma tête dans mon peignoir duveteux… et j’ai pleuré ! Pourtant, alors même que je sanglotais, mon cerveau protestait : « C’est tellement ridicule ! Tu sais qu’il y a des raisons logiques à tout ce qui te blesse. Il n’y a rien de personnel là-dedans ! » Là, étendue sur mon lit, j’ai prié. Mon Dieu, j’ai l’impression que je ne devrais pas avoir de la peine. Que je ne devrais pas pleurer. Ces larmes sont tellement déraisonnables ! Et alors, mes larmes ont d’autant plus coulé parce que je ne voulais déranger personne, même pas Dieu, avec une bêtise pareille.

Soudain, j’ai senti le doux murmure de Dieu : Lynette, donne-moi tes larmes déraisonnables.

Dieu est tellement plus doux envers moi que je ne le suis envers moi-même ! Il nous invite tous à répandre notre coeur devant lui (Ps 62.8, NBS). En fait, David dit de Dieu : « Tu comptes les pas de ma vie errante ; recueille mes larmes dans ton outre : ne sont-elles pas inscrites dans ton livre1 ? » (Ps 56.9) Quel soin minutieux ! 

Dieu peut prendre nos frustrations, notre colère, nos larmes – que nos sentiments soient justifiés ou que nous pensions que nos raisons sont insignifiantes. Il veut la version authentique, non retouchée, de nous-mêmes. L’une de mes citations préférées d’Ellen White le dit en ces termes : « Placez constamment devant Dieu vos besoins, vos joies, vos tristesses, vos soucis et vos craintes. Vous ne le fatiguerez pas ; vous ne pourrez jamais le lasser. […] Apportez-lui tous vos sujets de préoccupation. Rien n’est trop lourd pour celui qui soutient les mondes et dirige l’univers. Rien de ce qui touche à notre paix ne lui est indifférent. […] Les rapports entre chaque âme et Dieu sont aussi intimes que s’il n’y avait que cette seule âme pour laquelle il ait donné son Fils bien-aimé2. »

Vous arrive-t-il, comme à moi, d’être dur envers vous-même ? De vous demander si vous n’accablez pas Dieu de vos préoccupations ? Si oui, souvenez-vous que le Seigneur vous accueille avec compassion et vous traite avec tendresse. Comme Jésus l’a dit lui-même, « Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés, et je vous donnerai du repos. […Je] suis doux et humble de coeur ; et vous trouverez du repos pour vos âmes. » (Mt 11.28,29) 

 

De Lynette Allcock, diplômée de l’Université adventiste Southern, enseignante d’anglais à Séoul, en Corée du Sud.
Source : Adventist World, Octobre 2021


1 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

2 Ellen G. White, Vers Jésus, p. 152.

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