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Jeunesse : devenir des incubateurs de créativité pour l’amélioration des méthodes

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Alors que l’édition 2018 du Congrès Mondial des Dirigeants de Jeunesse (GYLC) arrivait à son terme, les dirigeants de jeunesse Adventistes du Septième Jour venus du monde entier ont revêtu des t-shirts du programme pour une photo de groupe et ont participé à autant de séminaires que le temps le leur permettait.

Les organisateurs ont également inclu un service d’investiture pour les Chefs-Guides, le plus haut niveau pouvant être atteint en tant qu’Éxplorateurs – le club Adventiste pour les jeunes hommes et jeunes femmes qui est un peu l’équivalent des Scouts.

Et, sans surprise à ce point, les intervenants ont continué à pousser les participants hors de leur zone de confort.

La présentation quotidienne lors du GYLC 2018 des tenues culturelles et des drapeaux de différentes divisions et régions du monde. Plus de 120 langues étaient représentées au Congrès Mondial des Dirigeants de Jeunesse de cette année. Photo de Luis Sanchez

Incubateurs de Créativité 

Ty Gibson, co-directeur de Light Bearers Ministries, a poursuivi sa série en mettant l’accent sur ce qui d’après lui est l’environnement le plus propice au sein des églises locales pour l’évangélisation et le ministère, en particulier quand on pense aux jeunes générations.

Ty Gibson a déclaré que l’église en général fait face à un « changement sismique » dans la façon dont les gens traitent l’information et, par conséquent, comment ils réagissent aux efforts d’évangélisation de l’église. Il a détaillé le passage d’un système basé sur l’autorité à un système basé sur l’information. « Les gens avaient l’habitude de réagir à un personnage faisant autorité avec un livre faisant autorité citant des mots faisant autorité, » a-t-il déclaré. Cependant, à mesure que de plus en plus d’informations sont devenues disponibles universellement, a dit Ty Gibson, les gens ont fait la transition vers un système dans lequel les informations collectées par l’individu devenaient la nouvelle norme pour le traitement de la réalité.

Ce changement postmoderne vers un système basé sur l’information affecte les méthodes d’action missionnaire, a soutenu Ty Gibson. « Pendant que nous étions à l’église, » a-t-il dit, « l’empathie a remplacé l’autorité comme notre nouvelle devise évangélique. » Ty Gibson a dit aux dirigeants de jeunesse que plutôt que d’essayer « d’ouvrir des boutons de rose avec des marteaux et des pinces, » ce dont on a davantage besoin est de plus de « soleil et d’eau. »

Ty Gibson a ensuite abordé les implications de ce changement sociétal pour l’église locale. « Les églises locales devraient être des incubateurs de créativité, » a-t-il dit. Pour que cela devienne une réalité, Ty Gibson a proposé une perspective venant d’Ellen White, cofondatrice et voix prophétique moderne de l’Église Adventiste. « Notre œuvre est une œuvre progressive, et on devrait laisser de l’espace pour l’amélioration des méthodes, » a-t-il déclaré en citant Mme White.

Ty Gibson a suggéré que les églises locales devraient encourager et cultiver cette créativité orientée vers la mission en faisant une distinction entre les préférences, les normes et les absolus moraux. « Si j’élève mon héritage culturel et mes goûts esthétiques au niveau d’absolus moraux par lesquels je juge le ministère des autres, j’insiste alors sur le fait que l’évangile est réservé aux personnes comme moi, » a-t-il proposé. « Si vous et moi nous sommes pareils, l’un de nous n’est pas nécessaire. »

Ty Gibson fait une présentation sur la promotion des incubateurs de créativité dans les églises locales, lors du GYLC 2018 à Cassel, en Allemagne. Photo de Luis Sanchez

Il a conclu en plaidant auprès des dirigeants de la jeunesse : « Libérez nos jeunes dans le monde avec toute la créativité possible. »

Accaparer les Clés

Une autre des principales présentations a été faite par A. Allan Martin, pasteur de l’Église de la Jeune Génération, un ministère de l’église Adventiste du Septième Jour d’Arlington au Texas, aux États-Unis.

Allan Martin a rappelé aux dirigeants que dans chaque église locale il y a une personne qui possède apparemment toutes les clés de chaque porte du bâtiment et que c’est uniquement à travers cette personne que certaines portes peuvent être déverrouillées. Métaphoriquement, Allan Martin a suggéré que les dirigeants de jeunesse des églises locales devraient commencer à penser aux jeunes qui sont prêts à recevoir les clés dans un environnement de mentorat.

S’appuyant sur une illustration relatant la façon dont il a appris à sa fille à conduire une voiture, Allan Martin a dit ceci : « Dans la relation de mentorat, si vous tenez constamment le volant et que vous appuyez sur le frein, vous ne faites pas de mentorat, vous êtes en train de perdre la tête. » Pour conclure son intervention, Allan Martin a dit : « Donnez l’opportunité aux jeunes d’envisager de nouvelles portes avec de nouvelles clés. »

À qui Appartient le Message Adventiste ?

David Asscherick a une fois de plus fait une intervention pour discuter du thème « Pass It On » (Transmets-Le) en mettant l’accent sur l’identité du croyant Adventiste que les dirigeants de jeunesse devraient transmettre. Le quatrième volet de sa série est resté sur Romains 1, où l’auteur et apôtre Paul partage avec ses lecteurs qu’une partie de son identité c’est la prédication de l’évangile.

David Asscherick, bien connu pour ses interventions publiques au cours des deux dernières décennies, s’est tourné vers 2 Corinthiens 5 pour ce qu’il considère être le modèle biblique de la prédication. Il a souligné que « pour Paul, la motivation principale de sa mission et de la mission de l’Église au sens large, était l’amour de Dieu. » Suite à la déclaration de l’apôtre selon laquelle « l’amour du Christ nous presse, » David Asscherick a argumenté avec passion que « la grande motivation de tout ce que nous faisons doit être fondée, stabilisée et enracinée dans l’amour de Dieu. »

David Asscherick a poursuivi son exégèse de 2 Corinthiens 5 en partageant l’invitation de Paul à adopter une nouvelle façon de voir les gens. Vu que Christ est mort pour tous, l’apôtre a écrit : « Ainsi, dès maintenant, nous ne connaissons personne selon la chair. » Traduisant la déclaration théologique en application pratique, David Asscherick a résumé en disant : « Parce que Jésus est mort pour tous, nous ne jugeons pas selon l’apparence. Nous ne jugeons pas par la façon dont nous percevons l’autre. »

David Asscherick intervenant lors de l’édition 2018 du Congrès Mondial des Dirigeants de Jeunesse. Photo de Luis Sanchez

David Asscherick a accompagné son argument d’une référence à son expérience de conversion. « Parce que Jésus est mort pour tout le monde, quand nous voyons les autres, nous voyons ce que les [propriétaires Adventistes] ont vu quand je suis entré dans ce restaurant végétarien il y a 22 ans – un rocker punk tatoué, percé, avec les cheveux violets, » a-t-il rappelé. « Ils n’ont pas vu un punk de 23 ans, odieux, aux propos vulgaires. Ils ont vu quelque chose en moi que je ne voyais pas en moi-même. Maintenant, je doute qu’ils aient vu un évangéliste ou un prédicateur, mais Jésus l’a vu ! »

David Asscherick a rappelé aux dirigeants de jeunesse la parabole racontée par Jésus à propos de l’homme qui priait avec arrogance : « Mon Dieu, je te remercie de ne pas être comme ces pécheurs. » « Ce que Paul veut dire ici, c’est que vous êtes comme eux. » a dit David Asscherick. « Nous sommes tous comme eux, car il n’y a pas de ‘eux’; il n’y a qu’un seul énorme ‘nous’ pour qui Jésus est mort! »

En concluant son message, David Asscherick a partagé avec les dirigeants de jeunesse un point mémorable. « Le message Adventiste n’appartient pas à l’Église Adventiste, » a déclaré David Asscherick. Expliquant son argument, il a demandé à l’auditoire : « Croyez-vous que le message Adventiste du Septième Jour soit le message de la Bible ? » Il a ensuite suggéré que « ce message peut appartenir à quiconque peut lire la Bible. Et j’ai de bonnes nouvelles pour vous. Il y a des gens partout dans le monde qui lisent leurs Bibles. Ils ne fréquentent pas les églises, les séminaires, les conférences ou les réunions d’évangélisation Adventistes, » a déclaré David Asscherick, « mais ils parviennent aux mêmes conclusions auxquelles vous et moi nous croyons. »

Il a encouragé les participants en disant : « Nous devrions célébrer cela parce qu’ils viennent à la vérité même s’ils ne sont jamais venus dans notre église. »

Pour terminer, David Asscherick a dit aux dirigeants de jeunesse que « le message Adventiste est vraiment spécial non pas parce que c’est le mien, pas parce que c’est le vôtre, et pas parce que c’est celui de notre église. » Le message Adventiste est vraiment spécial, car il s’agit de l’enseignement même des Écritures, a-t-il soutenu. « Et alors que les gens acceptent le message de l’Écriture, ne les jugeons pas par la chair ; jugeons-les avec des yeux ancrés dans la Bible et centrés sur l’évangile, et réjouissons-nous quand les gens acceptent la vérité. »

Il a conclu avec le point suivant : « Prêchez l’amour salvateur et rassembleur de Jésus pour tous les peuples. »

Suivez les sites web de Adventist Review et Adventist World pour obtenir d’autres articles sur le Congrès Mondial des Dirigeants de Jeunesse et être informés des derniers développements sur #GYLC18. 

Costin Jordache, directeur de la communication et rédacteur des informations, Adventist Review

Traduction: Patrick Luciathe

CDI : Le Campus recherche un(e) Assistant(e) de direction confirmé(e) - Bilingue anglais
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