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#BringBackOurGirls : DES LIBÉRATIONS MAIS PAS DE HAPPY END

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Le 14 avril 2014, Boko Haram attaquait une école de Chibok dans le nord-est du Nigeria et enlevait environ 276 jeunes filles âgées entre 12 et 17 ans. Près de 70 avaient réussi à prendre la fuite comme témoigne l’une d’entre elle : “Ils sont entrés dans notre école et nous ont fait croire qu’ils étaient des soldats. Ils portaient des uniformes militaires. Quand nous avons découvert la vérité, il était trop tard et nous ne pouvions plus faire grand-chose. Ils criaient, ils étaient grossiers. C’est pourquoi nous avons compris que c’était des insurgés. Puis, ils se sont mis à tirer et ont mis le feu à notre école. Notre véhicule a eu un problème et ils ont dû s’arrêter. J’en ai profité avec quelques autres filles pour courir et nous cacher sous des buissons. Je vais bien et je suis très solide physiquement. Mon seul problème est que des amies à moi restent aux mains des terroristes“.

Séparées les unes des autres, certaines ont été mariées de force, d’autres ont été entraînées pour devenir des combattantes, d’autres encore ont été assassinées. D’après Amnesty International, une partie des jeunes Nigérianes auraient ensuite été emmenées au Tchad ou au Cameroun. Elles auraient transité par le lac Tchad, à bord de pirogues.

Cette tragédie revendiquée par Boko Haram suscite l’indignation au Nigeria bien sûr mais aussi à l’international.  Un groupe baptisé “Bring back our girls” (Ramenez nos filles) organise une série de manifestations dans tout le pays pour réclamer la libération des lycéennes et demander au gouvernement et à l’armée de faire plus d’efforts. Rapidement, le mouvement se répand à travers le monde via les réseaux sociaux. Nombre de personnalités du monde politique, culturel ou du spectacle apportent leur soutien en se prenant en photo avec l’écriteau #BringBackOurGirls.

Plusieurs pays occidentaux apportent leur aide militaire au gouvernement Nigérien dans cette affaire. L’offensive des forces armées nigérianes et la reconquête des territoires tenus par Boko Haram ont permis la libération de plusieurs dizaines de captives.

Ce qui pourrait se finir par un happy end pour elles, n’en est rien en réalité. Les femmes victimes de violences sexuelles sont alors retournées dans leurs communautés. Une fois rentrées chez elles, elles se sont malheureusement retrouvées marginalisées, discriminées et rejetées par les membres de leurs propres familles et communautés car devenues difficiles à marier.

Certaines n’ont pas été violées, mais sont toutefois mises de côté, la communauté estimant qu’elles ont pu se radicaliser pendant leur détention.

Pour les enfants nés en captivité et revenus avec leur mère, on parle de “mauvais sang”Le risque qu’ils subissent le rejet, la violence ou l’abandon est encore plus grand que pour les femmes.

Le rapport de l’UNICEF et l’ONG International Alert, au delà de dresser ce constat alarmant, fournit des pistes de réflexions quant aux politiques et programmes de réinsertion des victimes et de protection de l’enfant.

 

 

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La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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