Main Menu

UN ANGE EST ENVOYÉ POUR LE CONVAINCRE DU VRAI SABBAT

Shares

L’Histoire de David Fletcher Tarr, premier pasteur anglophone d’Afrique du Sud.

David Fletcher Tarr naquit en 1861. Il était le douzième des 16 enfants de James et d’Hannah (Brent) Tarr, de pieux méthodistes wesleyens. Les familles Tarr et Brent étaient au nombre de ceux qui avaient choisi de s’établir en Afrique du Sud, et qu’on appelle aujourd’hui les « colons de 1820 ». Ces nouveaux immigrants défrichèrent une région sauvage, construisirent des maisons, creusèrent des puits, firent des jardins, et bâtirent près d’une colline une église qu’ils nommèrent Clumber. Aujourd’hui, des croyants continuent d’y rendre un culte à Dieu.

Fletcher Tarr était un bon athlète et un excellent tireur. Ce jeune qui aimait beaucoup sa Bible devint moniteur de l’École du dimanche à l’âge de 15 ans, et plus tard, prédicateur laïque. En 1887, son cousin Albert Davies et la femme de celui-ci décidèrent de transporter des marchandises en chariots à bœufs aux mines de diamant de Kimberley, à environ 1 300 kilomètres au nord-ouest. Dans cette aventure vers le nord, quelque chose attirait Fletcher, et il décida de se joindre à eux.

En route !

Une fois les chariots remplis, ils partirent et se frayèrent eux-mêmes un chemin. Des semaines plus tard, un vendredi en fin d’après-midi, ils atteignirent Beaconsfield, aux abords de Kimberley. Cherchant un lieu pour camper et faire brouter ses bœufs, Albert s’arrêta chez Pieter Wessels, un fermier, qui lui dit qu’ils pouvaient rester sur sa propriété à condition de ne pas se livrer à des activités profanes le sabbat, soit pendant les prochaines 24 heures. « Le sabbat commence au coucher du soleil et se termine au coucher du soleil suivant », lui expliqua-t-il. Étonné de ce qu’une personne intelligente se trompe de jour de repos, Albert l’interrogea. Pieter Wessels lui donna alors une étude biblique tellement logique qu’il se précipita pour transmettre cette nouvelle interprétation biblique du jour de repos à son cousin.

En bon étudiant de la Bible, Fletcher crut d’abord que Pieter Wessels était un homme quelque peu instable. Mais sur l’invitation de ce dernier, il l’accompagna le matin suivant pour prêcher à un large auditoire de l’Armée du salut, à Beaconsfield.

Le lendemain matin, alors que Fletcher faisait son culte personnel, un étranger apparut devant sa tente. Fletcher l’invita à entrer. L’étranger voulait étudier « la question de la sainteté du premier jour de la semaine ». Mais après plus de deux heures de vaines recherches pour trouver des preuves bibliques de la sainteté du dimanche, l’homme disparut. Fletcher ne le revit jamais. Aucun résidant du secteur ne l’avait jamais vu. Fletcher eut alors la certitude que cet étranger était un ange envoyé pour le convaincre du vrai sabbat. Après avoir sondé son âme et prié pendant des heures, il décida de garder le sabbat du septième jour. Maintenant, il savait pourquoi il s’était senti poussé à voyager vers le nord. Dieu allait montrer par le ministère de Fletcher que cette forte envie n’était pas uniquement dans son propre intérêt.

Environ quatre mois plus tard, Albert, sa femme, et Fletcher furent baptisés dans le réservoir d’eau de Pieter Wessels. Peu après, Fletcher donna des études bibliques à des membres de sa parenté et à des amis, soutenu par la prédication publique de I. J. Hankins. Ces efforts résultèrent en l’établissement d’une congrégation solide. Au nombre des nouveaux convertis se trouvaient cinq prédicateurs locaux. La maison de culte, érigée par Fletcher sur un terrain donné par Ebenezer Purdon, un cousin, est encore utilisée par les adventistes du secteur. Une autre église à Beaconsfield qu’il avait aidée à s’établir constitue un monument national de la première église adventiste en Afrique du Sud. Elle se trouve presque au même endroit où en ce matin mémorable, l’ange avait rencontré Fletcher dans sa tente.

Pendant quelques semaines, Fletcher donna des études bibliques à James, son frère aîné. Ces études aboutirent au baptême de James, de ses 15 enfants, ainsi que de son deuxième frère plus âgé, Walter, un veuf, et de ses enfants. De ces deux familles, 17 personnes devinrent des employés de l’Église, dont quatre paste
urs consacrés. Depuis, un grand nombre de descendants ont travaillé pour l’Église.

Un service étendu

April_202015_20French_pdf__page_25_sur_32_

David Fletcher Tarr

En 1890, Fletcher et deux de ses neveux firent voile vers l’Amérique. Ils se rendirent à l’Institut d’enseignement supérieur de Battle Creek. Ils y firent la connaissance d’Ellen White, avec laquelle ils se lièrent d’une précieuse amitié. Fletcher retourna en Afrique du Sud en 1893, accompagné de sa femme Olive (née Phillips), qui avait été l’infirmière en chef de John Harvey Kellogg.

Parlant le xhosa aussi couramment que l’anglais, Fletcher travailla avec la population indigène, laissant souvent Olive seule à la maison — une maison en tôle ondulée comportant seulement deux pièces — insupportablement chaude en été, et glaciale en hiver.

Un soir, alors qu’elle faisait sécher des fruits sur la table de la cuisine, Olive laissa la section supérieure de la porte ouverte pour laisser l’air circuler librement. Soudain, un visage menaçant apparut dans l’embrasure de la porte. Olive se précipita pour en fermer violemment la section ouverte et la verrouiller. Elle se rua ensuite vers la fenêtre ouverte en appelant à tue-tête Peter, son gros chien, et la ferma juste au moment où cet homme y apparaissait. Heureusement, la fenêtre de sa chambre était déjà fermée. Mais alors qu’elle en tirait le rideau, une grosse pierre la fracassa. C’est alors que Peter saisit l’intrus par le fond du pantalon. L’homme hurla et disparut dans les ténèbres. Au matin, Olive aperçut à la fenêtre de sa chambre le morceau déchiré du pantalon sur le sol.

Ultérieurement, les Tarr et leur fils Percy s’installèrent au Cap. Là, Fletcher fut pasteur de congrégations anglaises et hollandaises. Il exerça son ministère et fit de l’évangélisation dans différentes grandes villes. Son salaire était celui d’un pasteur local, soit sept livres sterling par mois – l’équivalent de sept dollars par semaine. Olive, elle, s’occupait de leurs cinq fils. Pour rafraîchir leurs costumes usés, elle les décousait, retournait le tissu à l’envers, et les recousait. Pour économiser, la famille marchait habituellement des kilomètres au lieu de prendre le tramway.

Vers 1916, à la déception des dirigeants de la fédération et de son mari, Olive accepta un travail sur les collines de la ville de Port Elizabeth. Ce travail, qui consistait à veiller au bien-être des veuves indigentes, rapportait environ trois dollars par semaine. Mais sa santé en souffrit. Malgré tout, on la nomma infirmière en chef de la ville lors de la grande épidémie de grippe de 1918, à cause de son expérience au Sanatorium de Battle Creek. En l’absence de Fletcher, elle conduisait le service du sabbat matin, jouant du vieil harmonium, dirigeant le chant, prêchant, tout en s’occupant de deux petits garçons remuants assis dans la première rangée.

Congé et adieux

April_202015_20French_pdf__page_25_sur_32_

Olive Philips Tarr

En 1921, Olive prit son premier et unique congé après 24 ans d’absence, loin de ses amis et de sa famille aux États-Unis. Son ancien patron, le Dr Kellogg, lui dit qu’elle avait besoin d’une opération et insista pour l’opérer lui-même. Olive retourna en Afrique du Sud et y servit douze années de plus. Elle s’éteignit en 1933 à East London, à l’âge de 63 ans.

Après sa mort, Fletcher eut la charge d’une église locale et vécut alternativement chez ses fils. Ses petits-enfants se souviennent de ses histoires captivantes et de son engagement incessant à partager sa foi.

Alors qu’il habitait à Durban, Fletcher contracta la pneumonie en 1947 et s’éteignit à l’âge de 86 ans. Sur sa pierre tombale, on peut lire : « J’attends celui qui donne la vie ». Aujourd’hui, nombre de croyants attendent, comme lui, ce grand événement. Leur foi adventiste remonte à David Fletcher Tarr et à Olive Philips Tarr, dont l’œuvre combinée pour le Seigneur en Afrique du Sud dura 99 ans.

Elaine Tarr Dodd est l’ancienne directrice des relations publiques de It Is Written (Il est écrit). Cette histoire est sa version d’une première rédigée par son père, W. F. Tarr, décédé en 1994. Elaine habite avec son mari âgé de 56 ans à Collegedale, au Tennessee, aux États-Unis.

GAiN 2017 À SÃO PAULO, BRÉSIL : « VOUS ÊTES ICI POUR CHANGER L’AVENIR »
TRÈS SIMPLE, TRÈS PROFONDE... LA BIBLE

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top