Main Menu

IL ETAIT UNE FOIS… TROIS ARBRES AU SOMMET D’UNE COLLINE

Shares

Ils étaient comme trois frères, ils ne se rappelaient même plus depuis combien de temps ils étaient là ensemble. Chacun avait un rêve.

Le premier voulait être un splendide coffre sculpté avec de belles ferrures, comme ceux des pirates. Ainsi, il pourrait contenu des pièces d’or, des pierres précieuses, des bijoux.

Le deuxième rêvait de voyager. Il se voyait déjà transformé en un magnifique trois-mâts. Il ferait le tour de la terre, visiterait des contrées nouvelles et croiserait toute sorte de gens.
Le troisième était beaucoup plus casanier. Il souhaitait simplement rester là où il était né, en haut de la colline, et devenir le plus bel arbre de la forêt, qu’on admirerait de loin.

Un jour, un bûcheron est arrivé. Il a coupé le premier arbre et est reparti avec. Les deux autres se sont regardés en se demandant ce que cet homme allait faire de leur ami.

L’homme a porté le bois à la scierie et en a fait des planches. Puis un paysan est venu et a commandé une mangeoire pour ses animaux. Quelle déception pour le premier arbre. De simples planches, même pas sculptées, assemblées grossièrement et le comble : pour y mettre du foin !

Le même bucheron est revenu quelques années plus tard. Il a abattu le deuxième arbre. Le troisième, un peu triste de se retrouver seul, se réjouissait tout de même de ne pas avoir été choisi.

Le bucheron a porté son bois à la scierie pour le transformer en grandes planches bien épaisses. Puis un pêcheur est venu commander une nouvelle. C’est bien ça ! Il allait devenir un bateau ! Mais pas le magnifique vaisseau de ses rêves, loin de là.

Le troisième arbre a continué de grandir et se fortifier. Il se sentait bien en haut de sa colline et commençait à croire que le bûcheron l’avait oublié. Mais… un beau jour, par une belle journée ensoleillée qui avait pourtant si bien commencé, un homme apparaît. Pas le même, peut-être son fils. Armé de la fatidique hache, il abat le troisième arbre, après l’avoir à peine regardé. Terriblement vexé et déçu, il est transformé en chevron puis oublié dans un coin.

3trees

Dans la même région, un homme et une femme marchaient, épuisés après une longue journée sur des routes poussiéreuses et sous un soleil de plomb. La femme était sur le point d’accoucher. Ils cherchaient à se loger, en vain. Ils finirent par être « accueillis » dans une étable. Cette nuit-là, la jeune femme accoucha d’un petit garçon. Dans cet endroit précaire, pas de berceau, alors le papa nettoya grossièrement la mangeoire en bois et y posa le nouveau-né sur de la paille propre. Le premier arbre fut très touché de servir ainsi d’abri à un nouveau-né.

Le lendemain des bergers sont venus, se sont mis à genoux devant la maman et le bébé et ont parlé d’anges qui avaient chanté pour annoncer cette naissance. Quelques jours après c’était au tour de voyageurs qui venaient de très loin, d’apporter de magnifiques cadeaux à la petite famille. Qui étaient donc ces gens-là et surtout qui était ce bébé ?

Le premier arbre se savait pas quoi penser de toute cette histoire… Mais finalement il était plutôt fier d’en faire partie. Après tout le bébé qu’il protégeait était honoré comme s’il était un grand roi !

Des années plus tard, un groupe d’hommes se trouvait en difficulté sur leur bateau de pêche, au beau milieu d’un lac et en pleine tempête. Le vent soufflait si fort que l’eau rentrait dans le bateau. Tous étaient morts de peur. Alors ils sont allés réveiller leur ami qui dormait tranquillement sur un paquet de cordages à l’arrière du bateau.
« Seigneur, fais quelque chose, où nous allons tous mourir !

L’homme s’est relevé sans protester, a tendu ses mains vers le ciel et a juste dit « Paix ».
Ses douze compagnons, littéralement subjugués, ont alors été témoins de quelque chose d’inouï : la mer s’est aussitôt apaisée et le vent est tombé. Plus aucune trace de cette terrible tempête, à croire qu’ils avaient tous rêvé ! Incroyable !
Le deuxième arbre se dit que ce lac n’était pas un grand océan, mais qu’il venait d’assister à quelque chose hors du commun, une espèce de miracle. Il fut heureux d’en avoir été l’instrument et le témoin.

Quelques années plus tard on est enfin venu chercher le chevron fait du troisième arbre. Il s’ennuyait tellement au fond de l’atelier, qu’à présent ça lui était bien égal de ne pas être le plus bel arbre, pourvu qu’il puisse enfin sortir de là et revoir le soleil.
On l’a porté jusqu’en haut d’une colline, comme lors de sa jeunesse et on l’a planté là, sans autre explication. En regardant à droite et à gauche il a vu deux autres chevrons. Il ne comprenait rien à sa situation, il avait l’impression que quelque chose allait se passer, mais quoi ?

Puis deux hommes sont montés avec beaucoup de difficultés. Ils étaient encadrés de soldats romains et ils avaient l’air de souffrir terriblement. Ils portaient chacun une traverse entre les épaules. Puis, tout est allé très vite. Les soldats ont sauvagement cloué les deux hommes sur les deux poteaux à sa droite et à sa gauche.

Le troisième arbre, bouleversé et profondément dégoûté de ce spectacle, vit arriver une troisième homme épuisé et couvert de sang. Avant qu’il n’ait compris ce qui lui arrivait, les soldats l’avaient aussi cloué sur lui, les bras en croix, comme les deux autres. Une foule lui criait des injures, comme s’il avait besoin de ça…
Le troisième arbre aurait voulu ne pas être né, car finir sa vie en instrument de torture, ça non il ne pouvait pas l’accepter, mais que pouvait-il faire ?

Peu avant la nuit des hommes sont venus le délivrer de sa victime. Puis plus rien, le grand silence… Mais deux matins plus tard, il a de nouveau entendu une rumeur, joyeuse celle-ci : Il est ressuscité, Jésus le Fils de Dieu est ressuscité ! Et soudain il a compris que l’homme torturé qu’on avait sauvagement cloué sur lui, c’était Lui dont on parlait. Alors même s’il ne comprenait toujours rien et s’il se sentait terriblement honteux du rôle qu’on lui avait fait jouer, il s’est tout d’un coup réjoui d’apprendre la bonne nouvelle : l’homme était de nouveau vivant et on disait même qu’il était le Fils de Dieu venu sauver l’humanité de son péché.

L’arbre réalisa soudain qu’il avait été, bien malgré lui, l’instrument de ce grand miracle ! Jésus est ressuscité ! ALLELUIA ! 

D’après un conte traditionnel russe

AMBASSADEURS POUR L'ÉGLISE
LES MÉDIAS S'INTERROGENT SUR L'ARRANGEMENT POUR LES ÉTUDIANTS ADVENTISTES EN SUÈDE

Adventiste Magazine

La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top