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En 2019, sur les pas de Czechowski, premier adventiste d’Europe

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Le parcours de Czechowski en Suisse

Michael Belina Czechowski, de la noblesse polonaise, après une vie plein d’obstacles tous surmontés avec souffrance et bravoure, arriva à Yverdon-Les-Bains un soir de septembre de l’an 1865. Il était accompagné de sa femme, de ses 5 enfants, de sa secrétaire Miss Butler, et d’un jeune homme Jean David Geymet.

Pourquoi Yverdon ? A ce moment c’était le terminus du chemin de fer. Ils venaient d’Italie, de Torre Pellice près de Turin – un long voyage en train et à pied car le tunnel du Mont Cenis n’existait pas encore. Geymet raconta plus tard qu’ils avaient pu dormir sur la paille chez un paysan qu’il avait ensuite aidé pour gagner un peu d’argent.

La raison de ce voyage ? Czechowski avait connu les Adventistes aux États-Unis, était devenu pasteur et avait prêché le message avec ardeur. D’origine européenne, il avait la conviction que ce message des trois anges du prochain retour de Christ devait aussi atteindre l’Europe.

Ses confrères venaient d’accepter le nom de « Église Adventiste du Septième Jour ». Notre homme leur demanda de l’envoyer comme missionnaire en Europe. Mais cette aide lui fut refusée. Une des raisons était que l’Église Adventiste n’avait pas encore compris que le message des trois anges (Apocalypse 14.6-11) devait être prêché « à toute nation, à toute tribu, à tout peuple ». Pour eux, tous ces peuples étaient représentés en Amérique. Czechowski ne se laissa pas décourager. Il accepta l’aide de la Société Chrétienne de Boston, formée par des adventistes du premier jour. C’est ainsi que la famille trouva un logement à Grandson dans la maison appelée ‘La Ruche’. C’était une maison si grande, avec un tel nombre de chambres, qu’on la comparaissait à une ruche.

Czechowski et Geymet se sont de suite mis au travail, allant de village en village, de maison en maison, obtenant même parfois l’autorisation de donner une conférence dans des églises.

Quelque temps plus tard Czechowski habita Les Tuilières, dans le collège. C’est de cette maison que, le soir du 7 février 1866, le petit groupe partit vers le lac de Neuchâtel pour baptiser deux personnes, dont Louise Pigueron, dans l’eau glacial. Pour commémorer ce premier baptême de Suisse, 150 années plus, tard le 7 février 2016, l’église adventiste baptisa Fatima dans cette même eau glaciale du lac de Neuchâtel.

Czechowski avait besoin d’outils de travail. Il fit imprimer des brochures et publia un hebdomadaire du nom de « L’évangile éternel ». Il fit également imprimer la brochure « La vraie église de Dieu et de notre Seigneur Jésus-Christ ».

Czechowski avait besoin de plus de place pour sa presse. Il s’installa donc dans une ferme nommée « Le Buisson », sur la commune de Cornaux et desservie par la poste de Saint Blaise. Après un incendie de la ferme, Czechowski acheta un terrain vague près du lac à Hauterive, actuellement rue Rouge Terre, 1 et y construisit sa maison.

 

Sortie sur les pas de Czechowski  en 2019

Bien des années plus tard, le 15 septembre 2019, un groupe réunissant une quinzaine de membres des églises de Suisse romande et de Suisse allemande, a suivi les traces de Czcekowski, sous la conduite de Jacques Frei, guide à l’occasion de cette journée mémorable.

Ensemble, ils ont visité Grandson et notamment le bâtiment dit « la ruche » où Czcekowski a habité, ainsi que l’école communale. Les lieux étaient bien connus de ccertains, notamment Dominik Frikart, pasteur adventiste et présent lots de cette sortie.

« Nous sommes allés aux tuileries de Grandson pour visiter le bâtiment communal, école où Czcekowski a habité. Pour l’anecdote, ma femme a enseigné dans ce collège, et ma fille Emilie a été élève dans les petites classes », commente le pasteur Frikart.

Le groupe a également visité St-Blaise, autre domicile du pionnier et Cornaux les Bouissons où ce dernier avait une imprimerie. Sur place, les visiteurs ont pu observer un hommage fait à Czechowski.

« Les habitants actuels sont très sympas, ils ont accepté la pose d’une plaque commémorative », explique le pasteur Frikart.

Pour clôturer cette journée, l’expédition s’est terminée à Tramelan où se trouve la première église adventiste d’Europe et où Czcekowski a fait également un grand travail. Celle-ci, en cours de rénovation, appartient désormais à la Fédération Adventiste du Septième Jour de la Suisse romande et du Tessin. Elle se prépare à être le décor de nouveaux grands événements de l’Église.

Au-delà de vivre une journée agréable en bonne compagnie, cette sortie a permis aux participants de mieux visualiser et comprendre le parcours du pionnier Czechowski. Ceci les a aidés à comprendre les efforts et sacrifices réalisés pour implanter l’adventisme en Europe, ce qui, très certainement, force le respect envers ces hommes et leur famille qui ont tout donné pour transmettre le message de Dieu. Que leur vie soit une source d’inspiration supplémentaire pour faire notre part dans la propagation de cette bonne nouvelle que Jésus revient bientôt… quel que soit le pays, quel que soit le défi.

 

Sur les propos de Jacques Frei et Dominik Frikart

 

Un Kurde intégriste devenu pasteur
Pourquoi les chrétiens font-ils le bien ?

Adventiste Magazine

La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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