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SON VRAI VISAGE

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Un  jour,  ma  fille  est  entrée  dans  ma  chambre  et  a  remarqué  le  titre  de l’un des livres qui se trouvait sur mon lit: Y a-t-il un Dieu? Elle s’est écriée: «Vraiment, Papa! Tu as besoin d’un livre pour répondre à cette question?» Le titre de ce livre ayant éveillé chez elle quelques soupcons sur mon équi­libre mental, elle a porté son attention sur le titre de mes autres livres: Où est Dieu?, Qui est Dieu?, La prière: fiction ou réalité? À chaque nouveau titre, je voyais l’inquiétude grandir sur son visage.« Pourquoi tu lis ça, Papa?

Des pages et des pages sur des questions auxquelles tu connais déjà les réponses … » En effet, la plupart des livres qui m’inspirent ont une question pour titre : un fait qui révèle mon vif attrait pour les énigmes que pose la vie, surtout la vie spirituelle.

Par ailleurs, en parcourant les évangiles, je réalise que pendant son ministère terrestre, Jésus, par son atti­tude, ses questions et ses réponses, s’est souvent placé à l’antipode de la pensée de son époque. Si Jésus était parmi nous aujourd’hui, qu’il se disait fils de Dieu et vivait hors du moule comme lors de sa première venue, il nous serait probablement inimagi­nable qu’il puisse dire vrai.

Réaliser cela nous impose une ré­flexion sur le christianisme d’aujourd’hui, sur les opinions et traditions que nous privilégions. Qu’y aurait-il dans son carac­tère, dans sa vie quotidienne, qui serait une barrière insurmontable pour moi face à mes croyances et mes opinions? Comment se compare l’image que j’ai de Jésus à celle que présente la Bible? Suis-je prêt à remettre en question ma vision des choses?

Dans son livre, Ce Jésus que Je ne connaissais pas, l’auteur chrétien Philip Yancey écrit: «Avec quelle facilité pouvons-nous – nous qui vivons quelque 2000 ans plus tard – perdre de vue le radicalisme du message de Jésus! Il renversait les préjugés de l’époque et il était mal reçu par un peuple qui de loin préférait le mode de vie austère de Jean Baptiste et son dur message de jugement et de colère au ministère de grâce et d’amour de Jésus.» (traduction libre)

De même, le prédicateur Charles Price déclare : « Dans notre optique moderne, il n’est pas difficile de jeter un regard réprobateur sur le légalisme et l’aveu­glement des pharisiens. Pourtant, nous risquons maintenant de succom­ber au pharisaïsme contemporain, qui est un danger rôdant à la surface du christianisme d’aujourd’hui. Le plus grand péril pour nous, chrétiens, ainsi que pour notre Église est d’agir à l’instar des pharisiens. Leur erreur était que, dans leur isolement religieux, ils étaient devenus contents d’eux­mêmes, satisfaits.» (traduction libre) J’ajouterais qu’en étant devenus satis­faits d’eux-mêmes, ils étaient devenus insatisfaits des autres! Ces« autres» étaient justement ceux qui se regrou­paient autour de Jésus parce qu’il accueillait les démunis, les malades, les pécheurs et les prostitués.

Comment se fait-il alors que dans bon nombre de nos églises, ces personnes-là, ces« autres», ne sont pas nécessairement bienvenues ou ne s’y sentent pas à l’aise? Pourquoi ce renversement de situation qui fait que nos églises d’aujourd’hui semblent être systématiquement devenues des lieux de rencontre pour bien por­tants spirituels, et non pas des lieux où l’on devient bien portant? Que faudrait-il pour renverser la vapeur et quels changements devraient se réaliser dans mon cœur pour que je ne confonde pas le péché avec le pécheur, pour que je ne m’isole pas de l’autre à cause de mes propres standards de justice!

Voilà tant de questions difficiles qui m’interpellent parce que comme beaucoup de chrétiens, je suis pro­bablement encore persuadé d’avoir compris qui est Jésus. Pourtant, celui que je redécouvre dans les évan­giles n’est pas le Jésus que je croyais connaître. Si j’avais vécu en Palestine il y a 2000 ans, j’aurais moi aussi es­péré en ce Messie tout puissant et conquérant qui répondrait à mes barèmes. Mais si Jésus est venu me faire connaître Dieu, ce n’est pas a travers mes propres opinions ou standards, mais bien en contemplant les qualités et la vie du Fils que je découvrirai le Père.

Ce Dieu conquérant, omnipré­sent et tout puissant que je croyais connaître fait place à un Jésus humble, captivant, facile à appro­cher, souffrant et souvent triste.

C’est un Jésus courageux, mais aussi fatigué, plein de foi, mais combattant le doute sur la croix, toujours prêt à aider, mais souvent plein de solitude.

C’est un Jésus charismatique, patient à l’extrême avec les gens, mais im­patient devant les institutions et les traditions humaines et qui privilégiait le un à un, le toucher, le contact hu­main, le regard …

Parce que Jésus aimait les pauvres, les pécheurs, les malades physiques et spirituels, nous aussi nous devons les aimer.

Parce qu’il a fondé son Église avec eux, nos églises doivent aussi être des lieux de réconfort et d’asile pour ces autres! Parce qu’il aime le pécheur sans connaître le péché, nous aussi nous devons aimer notre prochain comme nous même. Parce qu’il a jugé le péché sans juger le pécheur, ne nous entê­tons pas à faire le contraire!

Chers amis, mes réflexions sont souvent de véritables pèlerinages remplis de questions, de doutes et de recherches. Or, dans les évangiles, je croyais trouver le Dieu de la fosse aux lions, de Daniel, mais j’y ai trouvé le Jésus de Gethsémané.

Je croyais rencontrer le Dieu du déluge, du buisson ardent, mais j’y ai trouvé le Jésus de Golgotha, celui qui dort au fond de la barque, celui qui pleure devant Jérusalem et devant le tombeau de Lazare. Je croyais y trouver le Dieu inapprochable, omniprésent et tout puissant du Sinaï, mais j’y ai plutôt découvert l’ami des méprisés, le Jésus de la croix et du pardon.

Aujourd’hui je redécouvre le Jésus que j’aime, celui qui touche les lépreux, qui aime les pauvres, qui pleure avec les attristés et qui accepte les isolés et les non confor­mistes, les« autres»! C’est ce Jésus qui m’accepte moi, qui me pardonne et me transforme à sa ressemblance. Avez-vous aussi, cher lecteur, fait cette heureuse découverte?

Éphésiens 3. 7 7-79 Je prie que vous soyez enracinés et fondés dans l’amour pour être capables de comprendre avec tous les saints quelle est la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur de l’amour de Christ, et de connaître cet amour qui surpasse toute connaissance, afin que vous soyez remplis de toute la plénitude de Dieu.

Jean-Jacques Hermans

Publié dans le Le Messager, Canadá.

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