Main Menu

SHALOM ! COMMENT PRÉSENTER L’ÉVANGILE À NOS AMIS JUIFS

Shares

Source : dialogue.adventist.org/articles/pdf/02-2-goldstein-fr.pdf Par Clifford Goldstein qui après être devenu chrétien en Israël se joignit plus tard à l’église adventiste. Il est actuellement éditeur du questionnaire trimestriel de l’École du sabbat.

Un proverbe juif dit que celui qui ne donne pas une éducation à son fils, “prépare un voleur”. Cette idée reflète l’importance ancestrale accordée par les juifs à l’éducation. C’est la raison pour laquelle ils sont encore l’un des groupes les plus instruits du monde. Par conséquent on peut rencontrer sur de nombreux campus beaucoup de juifs.

La question est donc: comment témoigner auprès d’eux?

En tant qu’adventistes, nous devrions avoir plus de succès en abordant les juifs, que n’importe quelle autre dénomination. Le sabbat, le sanctuaire, le message sanitaire, notre eschatologie, sont pour nous des atouts. Après tout, nous nous sommes toujours considérés comme des “juifs spirituels”. Nous sommes, par conséquent, capables de rentrer en contact avec le peuple juif. Il y a, cependant, quelques points importants à considérer avant qu’une personne essaye de rendre témoignage aux juifs. Cet article en donne les grandes lignes.

Atteindre

CliffordGoldsteinAvant tout, vous n’avez pas à être juif pour atteindre les juifs. Beaucoup de juifs de l’église adventiste aujourd’hui, ont été amenés par des non-juifs. Ce fut un immigré hongrois qui le premier m’aborda. Un autre juif le fut par un sud-américain qui parlait à peine anglais. F. G. Gilbert, un des pionniers dans l’approche des juifs en Amérique du nord, a été contacté par une famille adventiste de la Nouvelle Angleterre. J. M. Hoffman, un autre leader, a été abordé par une femme noire.

A vrai dire pour atteindre des juifs, vous n’avez pas à être juif ; en fait, c’est un avantage simplement parce qu’un juif est moins hostile envers un non-juif qui croit en Jésus, qu’envers un juif qui croit en Lui.

Néanmoins, pour aborder des juifs, vous devez savoir que la plupart d’entre eux sont sécularisés, ne croient plus ni en la Bible, ni en l’inspiration, et ni même en Dieu. Nous devons avoir cela à l’esprit, lorsque nous leur parlons. Ne croyez pas qu’ils parlent tous hébreu, qu’ils connaissent la Torah par coeur, qu’ils gardent le sabbat, et qu’ils ne mangent pas de viandes impures. J’ai grandi au sandwich au jambon, crevettes frites, et calmars. Vous ne pouvez pas les amener à croire en Jésus, s’ils ne croient même pas en Moïse. Plus d’un adventiste a entendu ces mots d’amis juifs, “mais, vous êtes plus juif que moi!”. Et bien que ces dernières années de nombreux juifs sont revenus à la foi, spécialement chez les jeunes, et chez les universitaires, les juifs que vous rencontrerez risquent d’être sécularisés, agnostiques, voire même athées.

Quelles que soient les positions spirituelles de la personne, vous devez montrer un intérêt pour les juifs et les coutumes juives. Posez leur des questions, même s’ils ne connaissent rien. Cela désarmera leurs préjugés, en montrant que vous vous intéressez réellement à eux. S’ils sont religieux, vous pouvez apprendre des choses qui enrichiront votre foi.

Ne commencez jamais à parler de religion avec un ami juif (il pensera que vous essayez de le convertir), et à moins qu’il n’enta- me le sujet, ne parlez jamais de religion devant sa famille ou ses amis. n y a quelques années, une jeune femme juive qui avait suivi un cours biblique adventiste a écrit pour demander le baptème.

Peu après, un pasteur adventiste alla frapper à sa porte. Lorsque la mère (qui ne savait rien des intentions de sa fille) ouvrit la porte, la première chose que dit le pasteur fut, “vous ne pouvez pas savoir combien je suis ému de savoir que votre fille veut se faire baptiser dans l’église adventiste”. II n’avait probablement aucune idée de l’émoi de la mère. Si, lorsque vous parlez à un ami juif, le sujet de la religion apparait, n’ayez pas l’air moralisateur. Soyez humble et disposé à écouter ses idées quelles qu’elles soient. Dites quelque chose comme, “Eh bien, je respecte sans aucun doute vos croyances, même si je vois les choses un peu différemment”. N’argumentez pas avec eux. Les juifs sont experts en débat.

 

Du tact et de la sympathie

Si vous abordez le sujet de Jésus, vous devez avoir particulièrement de tact. Eviter les déclarations emphatiques comme, “Jésus est le Messie”. A la place, humblement, dites que vous croyez grâce à l’étude, à la prière et à votre expérience que Jésus accomplit les prophéties concernant le Messie hébreu.

Ne faites pas de déclarations telles que “vous, les juifs” ou “cette juive”, qui peuvent sembler péjoratives, selon le ton de votre voix. Des phrases du genre, “le peuple juif” ou “l’homme juif” sont beaucoup mieux acceptées. Eviter aussi les blagues juives et les expressions stéréotypées, comme “les riches juifs”. Premièrement, beaucoup de juifs ne sont pas riches, et deuxièmement de telles expressions ont eu tendance à entraîner la persécution.

Un point reste crucial. Montrez de la sympathie pour les souffrances vécues par les juifs. Il y a quelques années, dans une église adventiste du Michigan, j’ai parlé sur le travail chez les juifs. Un membre âgé est venu vers moi et m’a dit, “vous savez, je suis vraiment désolé de ce que vous, les juifs, avez souffert – mais vous l’avez bien cherché!”

Vous devez être sensibles à l’histoire juive. Vous ne pouvez pas comprendre le Juif moderne ni ses racines, même le plus sécularisé, sans comprendre comment il se situe face à son passé, spécialement face à l’événement capital de l’histoire juive: l’Holocauste.

Inévitablement, si votre ami est un juif sécularisé, il vous posera cette question, où était Dieu pendant l’holocauste ? Bien qu’il n’y ait pas de réponse facile à cette question, il y a un certain nombre d’années, dans le magazine que j’ai édité pour les juifs, j’ai écrit un article intitulé, “La véritable histoire des Juifs”. J’ai retourné la situation, insistant sur le miracle de Dieu qui a permit qu’il y ait encore de juifs qu’Hitler pouvait tuer. “D’après toutes les théories historiques, culturelles, sociales et militaires”, écrivais-je, “les juifs auraient dû disparaître il y a des milliers d’années, sans autres restes que des tablettes ébréchées enfouies dans les sables du désert”. J’ai essayé d’expliquer que la simple existence des juifs, expulsés de leur pays par deux fois, fournit une des plus solides preuves de l’existence de Dieu. Si vous le croyez, dites que chaque juif rencontré augmente votre foi en Dieu et dans les promesses de la Bible.

 

Une histoire de survie

Pendant des siècles, les rabbins ont enseigné que les juifs devaient obéir à 613 commandements. Depuis l’holocauste, le philosophe E. Packenheim en a ajouté un 614ème : la survie. Que ce soit un juif orthodoxe sincère qui lapide les voitures roulant vers Jérusalem un sabbat, ou un juif new-yorkais hippie écaillant des huîtres dans une boite de nuit de Manhattan pendant le Yom Kippour, tous les juifs ont solennellement déclaré ne plus permettre qu’ils soient victimes de génocide. “Ne pas apprécier pleinement l’intensité de cette conviction juive”, écrit R. Yechiel Eckstein, “est un manque de compréhension du juif contem- porain ou de sa foi”.

La nation d’Israël est intimement liée à l’holocauste. L a myopie juive ne provient pas de la fierté, ni de la haine des arabes, ni d’une conspiration pan-sioniste. Mais, les juifs aident Israël car, avec l’odeur infecte des six millions de morts, ils ne veulent pas voir d’autres millions tués.

Après des années d’errance, d’exil, et de persécution, culminant dans l’holocauste, les juifs voient en Israël non seulement le symbole de leur détermination à survivre, mais à survivre en tant que juifs maîtres de leur propre destin, au lieu d’être des vassaux obséquieux tremblants sous les caprices d’un quelconque despote qui déciderait de les oppresser. Ainsi, parce que les juifs considèrent Israël comme un symbole de survie, ils perçoivent toute animosité envers Israël comme animosité contre eux. Que ce sentiment soit justifiable ou non, ce n’est pas important. Ce qui compte, c’est qu’il y ait une âme à atteindre pour Christ. Pour cette raison, peu importe votre sentiment concernant les juifs de Cisjordanie, ou l’émigration des juifs soviétiques, ne critiquez pas Israël ou ses chefs. Cela ne veut pas dire qu’il faille supporter inconditionnellement tout ce que fait Israël. Cela signifie simplement que c’est un domaine sensible, et il serait préférable de ne rien dire du tout, plutôt que d’éloigner les juifs en tenant des propos sévères sur Israël ou ses agents.

Il est important de comprendre, aussi, que les juifs n’ont jamais voulu abandonner leur identité. C’est un mystère difficile à sonder, mais après des milliers d’années, les juifs, fervents ou non, éprouvent une sorte d’attachement “mystique” (faute d’un mot meilleur) à leur identité juive. Ils ne veulent jamais la perdre. Une fois, dans un camp meeting, où j’ai témoigné, une vieille femme bien intentionnée, vient jusqu’à prend ma main, et dit “Félicitations ! Vous êtes devenu un gentil”.

Prenez l’approche opposée : si une personne juive accepte Jésus, elle fortifie son identité juive au lieu de l’amoindrir. J’ai un jour discuté avec un juif qui me disait que, croyant en Jésus, je n’étais plus juif. “D’accord,” ai-je répondu, “si Jésus n’est pas le Messie, alors vous avez raison, je ne suis pas juif. Mais s’II est le Messie juif, qui donc est le vrai juif?”

Dans les séminaires que je donne sur le témoignage auprès des juifs, j’ai souvent mis en garde contre l’utilisation de certains mots tels que “conversion” (utilisez à la place “un nouveau coeur ), Christ (dites Messie ou Yeshua), “croix” (lieu d’expiation), “Sauveur” (Rédempteur), etc … Evitez autant que possible le sujet de la Trinité, sauf si vous êtes très bien préparé bibliquement.

Un des plus grands obstacles à l’acceptation de Jésus par les juifs est la persécution des Juifs par l’Eglise. Des milliers ont eu à choisir entre la conversion ou la mort. Plus que n’importe quel autre peuple, les juifs ont besoin de voir la Bonne Nouvelle vécue par les chrétiens, plus qu’ils n’ont besoin de l’entendre prêcher. Ce point n’est pas assez souligné. Ne parlez pas à un ami juif de l’amour – vivez le.
Pendant des années, j’ai été contre le christianisme pour cette raison, allant jusqu’à harceler un pasteur itinérant qui prêchait sur le gazon du campus de l’Université de Floride. Plus tard, alors que je vivais en Israël, j’ai rencontré un groupe de chrétiens qui me manifesta un amour inconditionnel, à tel point que j’ai dû admettre qu’il m’étais impossible de juger tous les chrétiens de façon légitime, sur les paroles de quelques barbares.

C’est pourquoi le livre de Daniel est si valable pour commencer des études avec des juifs. Premièrement, il peut leur donner la preuve intellectuelle de l’existence de Dieu, car les prophéties de Daniel 2 et 7 se réalisent. Dans mon cas, Daniel 7 fut surtout convaincant : l’identité de la petite corne m’a aidé à répondre à plusieurs questions sur le christianisme. “Si c’est la religion de Dieu, pourquoi alors a-t-elle persécuté les juifs ?” Après l’étude de ces prophéties les choses devinrent plus claires pour moi. J’ai compris que cette persécution venait d’un pouvoir que Dieu condamnait. Et lorsque j’ai étudié l’Apocalypse, et que j’ai vu ce même pouvoir représenté dans la Bible “chrétienne”, l’effet a été plus fort.

 

Utilisez des publications

Lorsque vous commencez à étudier avec des juifs, ne soyez pas pressé de leur donner des livres d’Ellen White. Même si nous aimons ses écrits, il y a des concepts et des déclarations que les juifs peuvent mal comprendre lors de leurs premiers contacts avec nous. Vous trouverez plus tard, l’occasion de partager ces idées avec eux.

Mais il y a d’autres publications disponibles. Shabbat Shalom est le magazine de l’église pour les juifs. Ce journal trimestriel pré- sente des articles sur des thèmes intéressant les juifs, et expose les principes de vérité de manière à ne pas les offenser, si possible. Si vous avez un ami juif qui désire lire, parler, et échanger des idées, ce magazine est parfait. Si vous sentez que vos amis ne sont pas prêts à cela, vous pouvez le commander vous-mêmes, et leur donner des articles qui à votre avis leur plairont.

Lorsque vous aborderez des amis juifs, rappelez-vous qu’ils peuvent être amenés à Jésus comme n’importe qui d’autre. Le Saint-Esprit les veut aussi. Mais il est important de connaître leurs sensibilités. La patience, le tact, la sensibilité et l’amour feront plus pour eux que tous les arguments et les textes-preuves combinés.

Le peuple juif peut être – et est en train d’être gagné- par diverses dénominations chrétiennes. Gagnons les pour la meilleure.

 

 

ELLEN WHITE INTÈGRE LA LISTE DES AMÉRICAINS LES PLUS INFLUENTS DE TOUS LES TEMPS
BAPTÊME DE 20 ADOLESCENTS APRÈS UNE SEMAINE DE PRIÈRE ORIGINALE

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top