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Adorez le Créateur – Semaine de prière 2021 #4

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Le message céleste proclamé par le premier ange doit retentir dans le monde entier, appelant d’urgence les habitants de la terre à craindre le Créateur, à lui donner gloire, et à l’adorer (Ap 14.7). L’adoration nous conduit au coeur même du conflit cosmique. Elle nous met au défi d’adorer le Créateur plutôt que le chérubin déchu (voir Mt 4.9), lequel se propose de déposséder Dieu pour toujours d’une partie de sa création. Dans ce conflit, l’épreuve décisive, c’est l’adoration.

 

L’ADORATION – UNE DÉMONSTRATION DE LOYAUTÉ ENVERS L’AGNEAU

Le verbe grec traduit par « adorer » (Ap 14.7), c’est proskuneo, ce qui signifie littéralement « s’incliner » ou « se prosterner ». Lorsqu’il s’applique aux êtres humains, il désigne un acte par lequel on rend hommage. Mais lorsque Dieu est l’objet de l’adoration, ce verbe désigne l’inclinaison du corps et de l’être intérieur en tant qu’expression du délogement du moi déchu pour faire du Créateur le centre et le but de notre vie, et ainsi, trouver en lui la plénitude de l’être. L’adoration met en évidence deux attitudes importantes.

 

L’ADORATION EN TANT QUE CONFESSION DE FOI

Devant le trône de Dieu, les êtres célestes se prosternent et adorent Dieu en déclarant : « Tu es digne, notre Seigneur et notre Dieu, de recevoir la gloire et l’honneur et la puissance1 » (Ap 4.11). Ils confessent qu’ils adorent Dieu le Créateur et invitent les êtres humains à se joindre à eux dans l’adoration. L’adoration est un acte qui consiste fondamentalement en une confession de foi en Dieu : c’est la déclaration que Dieu est mon créateur. Cette confession de foi, profondément enracinée dans notre être intérieur par l’Esprit, est verbalisée en paroles et en actes – c’est la flexion du moi dans une soumission absolue (voir Rm 10.9,10). En fait, l’adoration du Créateur a beaucoup à voir avec la vie, car Dieu est la source même de notre vie. Par conséquent, adorer Dieu, c’est être chez soi, car nous sommes en présence de notre Père qui, par la création – un acte d’amour – nous a donné la vie. Cela explique pourquoi, dans la Bible, seuls ceux qui sont vivants peuvent louer le Seigneur (Ps 115.17,18). La vie créée voit celui qui est la vie et s’incline devant lui en signe de reconnaissance et d’amour. Ce type d’adoration n’est pas quelque chose que nous faisons de temps en temps seulement ; c’est plutôt la vie du croyant qui, alors que celui-ci marche humblement devant Dieu, se déroule constamment en la présence divine.

Jean voit aussi des êtres célestes qui, alors qu’ils se prosternent devant l’Agneau pour l’adorer, déclarent : « Tu es digne […] car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation » (Ap 5.9). L’adoration est une confession de foi en Christ qui, en tant que Rédempteur, a fait de nous de nouvelles créatures (Jn 3.7 ; 2 Co 5.17). La rédemption suppose que la création originelle de Dieu a été endommagée par le chérubin déchu et que les êtres humains se sont éloignés de la maison du Père. Le Fils de Dieu est alors descendu sur une planète habitée par des créatures égocentriques pour ramener ces dernières à la maison (voir Es 53.6), à la vraie source de vie. Dès que l’oeuvre salvatrice du Christ restaure en nous la vie que nous avons perdue, nous confessons devant l’univers que Jésus est notre rédempteur. Dans une adoration toute pétrie de reconnaissance, nous fléchissons les genoux devant lui.

 

CONFESSION DE LOYAUTÉ

L’adoration est une confession de loyauté envers Dieu en tant que Créateur et Rédempteur. Adorer Dieu, c’est choisir, dans le conflit cosmique, le camp de Dieu – ce qui constitue, de ce fait, un acte de rébellion contre les puissances du mal. À l’instar des trois amis de Daniel (Dn 3.16-18) et de Daniel lui-même (Dn 6.10), les disciples de l’Agneau ne sont pas intimidés par le dragon. Puisque les créatures ne possèdent pas la vie en elles-mêmes, elles sont incapables de préserver leur propre vie, et encore moins la vie des autres créatures. Par conséquent, adorer le chérubin déchu pour lui exprimer notre loyauté, c’est choisir la mort. Le peuple fidèle de Dieu fait preuve de « la persévérance des saints » et garde « les commandements de Dieu et la foi de Jésus » (Ap 14.12). L’adoration de Dieu en tant que Créateur et Rédempteur se manifeste dans leur vie par leur persévérance à obéir aux commandements de Dieu, et dans le maintien de leur foi en Christ en tant que Rédempteur. 


Adorer Dieu, c’est être chez soi, car nous sommes en présence de notre Père. 

Les commandements mentionnés dans l’Apocalypse sont principalement le Décalogue (Ex 20.1-17). L’appel à adorer Dieu est une invitation à obéir au premier commandement (Ap 14.7) ; l’avertissement de ne pas adorer l’image de la bête nous invite à respecter le deuxième commandement (v. 9) ; et la condamnation de la bête pour avoir proféré des blasphèmes contre le nom de Dieu exige l’obéissance au troisième commandement (Ap 13.6). L’impératif d’adorer le Dieu « qui a fait le ciel, et la terre, et la mer, et les sources d’eaux » (Ap 14.7) utilise le langage et les idées du quatrième commandement (Ex 20.11) – ce qui montre bien son importance quant à la question de savoir qui on doit adorer. « Si ce jour avait été universellement observé, les pensées et les affections des hommes se seraient tournées vers le Créateur comme objet de leur adoration et de leur culte, et jamais on n’aurait entendu parler d’un idolâtre, d’un incrédule ou d’un athée2. » 

Le sabbat n’est pas seulement le mémorial de la création, mais aussi le mémorial de celui qui, par Christ, a tout créé. Il est indispensable pour le dragon de mettre ce mémorial de côté une fois pour toutes. C’est ainsi que « la question du sabbat sera l’enjeu du grand conflit auquel le monde entier prendra part »3. À l’heure actuelle, le rejet du commandement du sabbat prend au moins deux formes fondamentales. La première provient du christianisme apostat qui a rejeté le septième jour en tant que sabbat biblique et encourage l’observation du dimanche. La seconde vient de l’étude des sciences naturelles. La théorie de l’évolution naturelle a supprimé de la conscience de nombreux scientifiques et d’autres érudits l’existence d’un Dieu créateur transcendantal et cependant personnel. Par conséquent, le sabbat en tant que mémorial du Créateur a été ignoré. Selon eux, il n’y a pas de Créateur – de sorte qu’on n’a pas besoin de lui puisque tout ce que l’on voit résulte de processus naturels aléatoires et sans objet précis. De nombreux chrétiens ont tenté d’harmoniser l’évolution naturelle et la foi chrétienne, soutenant que Dieu a créé par le biais d’un long processus évolutif caractérisé par une lutte constante, la souffrance, la survie, et la mort. Un tel Dieu ne ressemble en rien au Dieu biblique qui nous aime, au Créateur et Rédempteur ! C’est dans ce contexte que le premier ange appelle les habitants de la terre à adorer Dieu. C’est une question de vie ou de mort. 

 

CONCLUSION 

Le conflit est en cours, et la question fondamentale, clairement identifiée : qui est digne de notre adoration ? Seul Dieu, lequel a tout créé par Christ et nous a rachetés par l’Agneau, en est digne. Seule la source même de la vie peut créer et recréer la vie au moyen de la rédemption. C’est ce que nous confessons alors que nous nous prosternons devant Dieu, devant l’Agneau, et que nous les adorons. 

 


Questions pour la réflexion 

  1. Considérez cette déclaration de la lecture d’aujourd’hui : « L’acte d’adoration est fondamentalement une confession de foi en Dieu. » Comment ce concept peut-il guider notre adoration ? 
  2. Pourquoi est-il important de bien comprendre le lien entre l’adoration et la création ? 
  3. Comment pouvons-nous transmettre de manière créative et engageante le message du premier ange aux personnes de notre entourage qui croient en l’évolution ? 

1 Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910. 
2 Ellen G. White, La tragédie des siècles, p. 474. 
3 The Seventh-day Adventist Bible Commentary, éd. F. D. Nichol, éd. rév., Ellen G. White Comments, Washington, D.C., Review and Herald Pub. Assn., 1980, vol. 7, p. 979. 

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