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Nos racines – Naissance de la première église adventiste d’Europe

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Le pionnier Czechowski s’était installé à Grandson au pied du Jura en Suisse en 1866. Il était Adventiste, un vrai Adventiste. Il croyait fermement que Christ allait revenir, et il voulait que beaucoup de personnes soient prêtes à le recevoir. Czechowski insista surtout sur l’accomplissement des prophéties. Il était temps de faire l’alliance avec Christ et cela par le baptême biblique (avec toutes ses significations). Suivre Christ était avoir une vie chrétienne et aussi observer le sabbat.

Une bonne partie des ses activités est connue, car mensuellement il en envoyait un rapport à ceux des États Unis qui le soutenaient financièrement. Ces rapports étaient en parties publiés dans les journaux World Crisis et Voice of the West. Dans l’Évangile Éternel, feuille que Czechowski publiait chaque semaine figurait une rubrique “Notre Journée”. Nous savons donc qu’il allait de village en village, cherchant des personnes sensibles à son message. Parfois il demandait à un pasteur le permis de prêcher dans son église. Pour cela il devait le persuader que, lui, avait un message extraordinaire. Pour cela, il déroula probablement sa carte prophétique. Nous connaissons quelques églises évangéliques dans lesquelles Czechowski prêcha : Sainte Croix, Buttes, Fleurier, Auvernier, Faoug. Voici un rapport de son travail . « Lundi 20 (août 1886) nous avons quitté Grandson, pour aller de nouveau travailler à la vigne du Seigneur, et nous avons visité les environs de Neuchâtel, marchant du matin au soir, à pied, et portant notre bibliothèque la plus indispensable avec nous, et nous reposant pour prier et écrire notre journal, nous avons réussi avec beaucoup de peine à appointer une conférence sur l’accomplissement des prophéties, jeudi 23 à Auvernier. » (Évangile Éternel I, p.15).

Dans son hebdomadaire, Czechowski a aussi annoncé deux “Conférence Générales”, l’une aux Roches Houriet (le 22 juillet 1861) l’autre aux Calames.

Ces deux fermes sont près de La Chaux-de-Fonds (Jura Neuchâtelois). Ceci nous indique que c’est là que l’église naissante avait le plus de succès. Le terme “Conférence Générale” signifiait en ces temps, l’invitation de tous les adeptes pour une réunion spéciale.

L’activité de Czechowski ne connaissait pas de frontière et bientôt ce fut dans le Jura Bernois à Tramelan, que naissait la première église adventiste.

Dans sa rubrique “Notre Journée”, Czechowski écrivit : « Le 2 janvier (1867) malgré la grande quantité de neige qui tombait, nous (Czechowski et Geymet) fûmes obligés de traverser la montagne pour aller à Courtelary. Arrivés au sommet, le chemin était rendu inconnaissable par la grande quantité de neige et le vent violent qui soufflait, que nous ne savions comment guider nos pas. Toutefois ayant résolu de descendre, nous nous sommes vus tout-à-coup exposé à un grand danger : un affreux précipice s’ouvrait devant nous. Notre coffre rempli de livres et de traités, que je portais sous mon bras, m’échappa et roula au fond du gouffre, et ce n’est que vers quatre heures de l’après-midi que nous parvînmes à l’avoir a nouveau en notre possession, mais non sans avoir risqué plusieurs fois de rouler au fond du ravin. Tout ce que contenait notre malle était dispersé sur la neige et mouillé. Fatigué, découragés et mouillés jusqu’aux os nous sommes arrivés le soir à Courtelary sans autre mauvaise rencontre ; nous avons rencontré hospitalité chez nos très-chers frères en Jésus Christ qui, avec un cœur vraiment chrétien nous ont soulagé de leur mieux. » Ils on séché leurs livre comme on sèche du linge. (Évangile Éternel I, p.86)

Plusieurs raisons ont facilité le succès de Czechowski dans le Jura Bernois, appelé aussi “Les Franches Montagnes”. Pour cela nous devons remonter au temps de la Réformation.

Intérieur de la première église adventiste d’Europe (photo des années 1960)

Des amis du réformateur Suisse Zwingli ont voulu aller plus vite et plus loin que lui. Ils ont rejeté le baptêmes des enfant. Ils se faisaient rebaptiser d’où leur nom “Anabaptistes”. Ils ont été persécutés, quelques-uns noyés (pour être baptisés pour l’éternité), condamnés aux galères, bannis hors d’Europe. Finalement les Réformés de Berne ont trouvé une solution moins rigoureuse. Ils les ont bannis dans les montagnes du Jura, partie appelé “Franches Montagnes”, région alors presque non peuplée. De quoi pouvaient-ils vivre là haut ? L’élevage était insuffisant. L’industrie horlogère était une aide bienvenue.

Toutes les fermes des “Franches Montagnes” sont construites dans le même style. Au rez de chaussé il y a fenêtre après fenêtre. C’est que pour leur travail il fallait beaucoup de lumière.

Donc du temps de Czechowski, là-haut, et surtout en hiver, les gens étaient occupés au montage des montres. Il n’y avait ni radio, ni télévision, ni tourne disques. Quelques uns lisaient à haute voix pendant que les autres travaillaient. Là, l’hebdomadaire Évangile Éternel était le bienvenu dans les cercles religieux. C’est que les journaux étaient rares. A cette époque il n’y avait que trois imprimeries dans tout le canton de Vaud.

Czechowski a réussi à fonder la première église adventiste d’Europe, ceci à Tramelan dans le Jura Bernois.

De Jacques Frei

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La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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