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Michael Pilote à Paris pour une semaine de prière JA [VIDÉO]

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C’est la première fois que l’on pouvait entendre parler du thème des réseaux sociaux de cette manière, à l’église Adventiste de Bagnolet, et peut-être à l’église Adventiste en générale ici en région parisienne. Du 8 au 15 février 2020, s’est tenue la semaine de prière de la Jeunesse Adventiste pour les églises parisiennes et de banlieue. Visiblement la communication est bien passée puisque la salle était remplie tous les soirs, même en semaine et malgré la tempête Ciara qui n’a pas découragé les jeunes de faire le déplacement. L’organisation de cette semaine était orchestrée par un tout jeune ministère du nom de PREACH, en collaboration étroite avec la Fédération représentée par le pasteur Stephan Eucharis, Directeur JA. Une équipe de jeunes dirigeants de l’église de Bagnolet en collaboration avec des jeunes d’autres églises a contribué au bon déroulement des rencontres. Pour ceux qui ne pouvaient pas se déplacer pour assister aux réunions, le direct était visible sur Youtube, et apparemment il a été très suivi. L’église était si remplie que nous avions du mal à trouver une place, ce qui démontre une certaine attente sur le sujet de la part des jeunes. Nous pouvions voir une grande attention et un grand intérêt du public. Ce temps fort a été une superbe occasion de parler d’un sujet important touchant une large majorité des jeunes.

Chaque soir, jour après jour, le pasteur Michael Polite, professeur à l’Université d’Andrews, lançait un appel aux jeunes avec comme fil conducteur : « Follow me as I follow Christ »*. Curieusement ce titre ne laisse pas entendre que l’on pourrait parler du thème des réseaux sociaux. Et pourtant, le message principal était d’inviter les jeunes à être de véritables Followers de Christ. Cette invitation, envoyée avec énergie et enthousiasme mais non avec légèreté a été suivie par un grand nombre d’entre eux. Pourquoi cela ? Les sujets étaient abordés de telle façon que l’on s’y retrouvait tous d’une manière ou d’une autre parce que nous avons tous été sur les réseaux sociaux. Il était donc intéressant de découvrir les enjeux spirituels cachés derrière de petites habitudes semble-t-il banales mais finalement au combien lourdes de conséquences sur notre moral et notre vie spirituelle. La jeunesse est un trésor, et jamais notre invité n’a porté d’accusation ni de jugement sur les jeunes parisiens et banlieusards. Au contraire, il a rappelé à chacun que « Tu es une promesse !».Lui-même âgé seulement de 36 ans, professeur et dirigeant de l’église, a su communiquer un nouveau souffle aux auditeurs présents, poussant la réflexion très loin et de manière structurée, toujours à la lumière de textes bibliques appropriés.

Les principes des réseaux sociaux ont été décortiqués en détails pour faire ressortir certaines réalités et l’impact qu’ils ont aujourd’hui dans la vie des jeunes. Twitter, Instagram, Facebook, Snapchat… et d’autres encore ont été analysés pour en faire ressortir ce qui participe au désamour de beaucoup de jeunes pour les choses spirituelles, et qui parfois, amène certains à quitter l’église. Le sujet est trop important pour être survolé ou pour être perturbé par la technique, M. Pilote animait d’ailleurs les réunions sans présentation projetée, sans vidéo et sans images. Le message est d’autant mieux passé que toute l’attention du public était focalisée sur son contenu pertinent. Avec la collaboration étroite et la justesse d’une traduction efficace, nous avions le sentiment de ne perdre aucune goutte du message que le Seigneur a envoyé pour son église.

En plus d’aborder ces thèmes très actuels, M. Pilote a tenu tout particulièrement à impulser aux jeunes le goût du défi, l’audace de réaliser leurs rêves les plus fous pour la gloire de Dieu. Chacun a en soi un rêve caché que Dieu a subtilement glissé, un don prodigué par Dieu pour servir à l’édification de tous, un projet grandiose pour changer le monde à sa façon ! L’envie de M. Pilote est de voir se créer un mouvement des jeunes de l’église Adventiste à Paris. Toute la semaine chacun pouvait se pencher sur cette question et préparer une présentation de son projet à apporter le vendredi soir, afin que tous ensemble nous puissions prier pour la réalisation de ce dernier.

Le samedi soir, lorsque l’église s’est vidée et que le calme est redescendu, nous avons pris le temps de poser quelques questions à Michael qui s’est volontiers prêté au jeu des questions/réponses.

 

 

AM : Comment as-tu vécu cette semaine de prière ?

MP : Cette semaine à Paris a été une expérience extraordinaire dans mon ministère. Il y a certains moments dans un ministère où vous savez que vous vivez une expérience que vous n’oublierez jamais. Nous appelons ces moments-là, des moments de pierre d’édifice, ce genre de moments où vous savez que votre vie vient de changer. Et ce temps passé ici a été un temps pour moi qui a changé ma vie. La faim et la soif que j’ai vu à travers ceux qui venaient chaque soir m’a en réalité inspiré personnellement à avoir encore plus faim et soif de la parole de Dieu et du royaume de Dieu. C’est une semaine que je n’oublierai jamais et j’espère avoir un jour l’occasion de revenir.

AM : Comment te sens-tu toi maintenant que l’événement est terminé et qu’il est temps de se quitter ?

MP : Tout d’abord je me sens très reconnaissant. Lorsque Dieu vous permet d’être un véhicule, un récipient pour amener le Saint-Esprit dans la vie des gens, c’est vraiment un grand privilège, et je ne me sens pas digne de ce privilège. Mais tout comme nous en parlions cette semaine, Dieu aime utiliser les choses brisées. Il est dit dans le livre de Jérémie : « Descends à la maison du potier et regarde-le à l’ouvrage, remarque comment le vase est brisé entre ses mains. Mais il recommencera et en fera un nouveau vase ». Je suis un témoignage vivant de ce processus. Je sais que je suis actuellement en train d’être renouvelé. Je suis donc reconnaissant du fait que, quand bien même je suis brisé, Dieu peut encore m’utiliser. Après la gratitude vient la fatigue. Même si mon esprit est bien disposé, ma chair est faible et le décalage horaire entre Paris et les Etats-Unis a vraiment bousculé mes cycles de sommeil et de repas. Je suis donc très fatigué mais aussi très reconnaissant. Enfin je ressens aussi beaucoup d’espoir. Beaucoup de personnes commencent à croire que les générations Y et Z sont des générations perdues, qu’elles n’ont aucun intérêt dans les choses spirituelles et que l’église doit aller de l’avant et oublier ces générations. Mais je pense qu’il y a une incompréhension de cette génération. Lorsque certains pensent que leur posture à l’église est une preuve d’un manque d’intérêt, je pense au contraire qu’ils sont grandement intéressés mais qu’ils posent des questions différentes de celles posées par la génération précédente. Donc lorsque nous commencerons à répondre à leurs questions spécifiques et uniques je pense que nous verrons une passion dans cette génération que nous n’avons vu dans aucune des générations précédentes. Cette semaine en était un exemple, c’est pourquoi j’ai maintenant beaucoup d’espoir au sujet de ce que Dieu veut faire pour ces générations Y et Z à Paris.

AM : Quel est ton meilleur souvenir, un fait marquant ?

J’ai deux souvenirs marquants, d’abord celui de mercredi soir où nous avons eu un service spécial pour les cœurs brisés. Nous avons parlé des traumatismes et des abus auxquels nous avons survécu et à la fin de ce message nous avons eu un appel pour que les gens amènent leur cœur brisé sur l’estrade. Tout comme Anne la mère de Samuel l’a fait à son époque. Souvent en tant que prédicateur nous avons une idée du nombre de personnes qui va répondre à l’appel. Mais parfois ce que nous voyions n’a rien à voir avec ce qui arrive. Voir cette estrade remplie de personnes, tant des femmes que des hommes, prêts à admettre qu’ils étaient brisés et venant à Dieu avec cette blessure, c’est un souvenir que je n’oublierai jamais.

Le deuxième souvenir est lors du deuxième samedi, l’appel invitait chacun à se mettre debout et à donner à quelqu’un une embrassade de manière intentionnelle. Cela venait du texte d’Actes chapitre 20, où l’apôtre Paul a ramené des morts le jeune Eutichus en l’embrassant de ses bras. Je m’attendais à ce que les gens donnent une embrassade à une ou deux personnes, mais pendant 5 bonnes minutes les gens donnaient des embrassades à tous ceux qui étaient autour d’eux. Beaucoup de personnes pleuraient et j’ai senti la présence de l’amour de Dieu au point qu’il pouvait même changer des vies à ce moment présent.

AM : As-tu le sentiment d’avoir accompli la mission pour laquelle tu es venue ?

Oui je sens que la volonté de Dieu s’est accomplie et la façon dont je mesure cela est basée sur le titre de la série de rencontres que nous avons eues : “Follow me as I follow Christ”. La mesure du succès de cette semaine est que j’ai pu voir beaucoup plus de personnes intéressées à suivre Jésus à la fin qu’au début de la semaine. Le Seigneur m’a béni de telle sorte que j’ai pu entendre beaucoup de témoignages de personnes ayant un nouveau désir en elles-mêmes d’être des disciples de Jésus. Cette décision ne peut venir que du Saint-Esprit, ce qui veut dire qu’il y a des gens qui ont rencontré Dieu cette semaine. Et peut-être que ces personnes l’ont rencontré d’une façon qu’ils ne l’avaient jamais rencontré auparavant, ce qui a renouvelé leur intérêt à vouloir suivre Jésus. C’était là le but de cette série de conférences et je pense qu’il a été atteint.


AM : Quand tu vas rentrer chez toi, qu’auras-tu envie de dire de la jeunesse adventiste de Paris lorsque l’on va te demander « Comment c’était là-bas ?».

MP : Je pense que mon témoignage aux croyants des Etats-Unis sera que l’Esprit de Dieu est en train de préparer une grande œuvre à Paris, en France. Il est en train de travailler à la manière d’un fermier qui prépare le sol. Je ne vois pas encore les pousses germer en dehors du sol mais celui-ci est en train d’être labouré et retourné ; des graines sont en train d’être plantées et arrosées. Je crois que nous verrons une grande récolte dans la ville de Paris. Cela est vraiment important pour moi car beaucoup de personnes pensent que les grandes villes de notre monde sont perdues. Nous parlons de Londres, Los Angeles, Tokyo, Paris, et de toutes les villes majeures autour du monde. Beaucoup croient que l’Esprit de Dieu n’est plus efficace dans beaucoup de villes mais je ne crois pas que cela est vrai. Je pense qu’il œuvre ici à Paris autant que Dieu œuvre puissamment à la campagne. Je suis excité au sujet de ce que nous voyons Dieu faire ici à Paris.

 

AM : Quel est pour finir ton dernier mot ou encouragement pour la jeunesse parisienne ?

MP : Je voudrais que les jeunes de Paris se souviennent que Dieu ne nous appelle pas lorsque nous nous sommes arrangés. Dieu ne nous appelle pas quand enfin notre vie est devenue parfaite. Dieu ne nous appelle pas seulement lorsqu’enfin nous avons fini de lutter avec tous les péchés contre lesquels nous luttons. Dieu nous appelle maintenant et il nous demande de lui faire confiance sur le fait qu’avec le temps toutes ces choses s’amélioreront. Je crois que beaucoup de jeunes hésitent car ils ne veulent pas suivre Dieu avant de se sentir dignes. Mais nous ne nous sentirons jamais dignes, et si nous nous sentons dignes alors il y a un problème. Nous devons toujours nous sentir dans une posture où nous sentons que Dieu est vraiment plus grand que nos faiblesses. Ou comme l’apôtre Paul le dit :« C’est lorsque je suis faible que je suis en réalité fort ». Si les jeunes de Paris peuvent se rappeler de servir Dieu maintenant et lui faire confiance pour œuvrer dans leur vie là où ils ont des problèmes, je pense qu’ils verraient des choses puissantes se produire.

 

AM : Si l’un des projets qui t’a été présenté vient à se réaliser, ferais-tu le déplacement pour son inauguration ?

MP : Oui, J’aimerai vraiment. Bien souvent nous n’avons pas l’occasion de voir la récolte des graines que nous avons planté. Un peu comme l’apôtre Paul l’a dit : « J’ai planté les graines, d’autres les ont arrosées mais Dieu a fait croître ». Souvent nous ne voyons pas les résultats de notre travail. Si Dieu me donne l’opportunité de revenir et de voir les résultats de cette série de conférences, cela me donnera une grande joie. Mais je sais aussi, de ce que j’ai lu dans le Bible, que l’apôtre Paul disait souvent : « J’ai hâte de vous revoir, je m’attends à ce que nos retrouvailles soient vraiment chaleureuses et remplies d’amour fraternel » ; mais il n’a jamais réussi à retourner. Donc je sais que si j’arrive à revenir à Paris, ce serait un immense privilège que beaucoup de disciples n’ont pas connu. Si cela se passe je serai vraiment très reconnaissant, mais si cela n’arrive pas je sais tout de même que ces projets amèneront beaucoup de fruits.

 

AM : C’est ici en substance la preuve que Dieu agit de manière inattendue et puissante en faveur des jeunes. C’est un témoignage qu’ils ne sont pas oubliés mais que leurs voix, leurs avis et leurs idées sont d’une grande importance et d’une grande valeur aux yeux de Dieu.

Le pasteur POLITE, après un long voyage, est bien arrivé chez lui et nous lui souhaitons une bonne continuation dans son ministère entouré de son épouse et de leur fils.

 

De Amélie Trébeau pour Adventiste Magazine
*« Suis-moi comme je suis Jésus »

 

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