Main Menu

COMMENT LA MEILLEURE ÉCOLE AU MONDE EN FINLANDE EST REFLÉTÉ DANS LES CONSEILS D’ELLEN WHITE ?

Shares

Les éléments d’une éducation réussie. 

Le Programme international pour le suivi des acquis des élèves (PISA) fournit un rapport des connaissances et des compétences des étudiants essentielles à la participation adulte dans la société. Tandis qu’on approche du terme de la scolarité obligatoire, on évalue entre 4 500 et 10 000 étudiants de 72 pays. Les classements se fondent sur la performance en lecture, en mathématiques et en sciences. Récemment, les meilleures notes ont été obtenues par des pays géographiquement petits, tels que Singapour, ainsi que par des villes en Chine telles que Shanghai, Hong Kong, Macao, et Taipei. La Finlande compte parmi les pays en tête du classement dans le monde.

En 2011, corroborant les résultats de PISA, la Finlande a produit plus de scientifiques et d’ingénieurs que tout autre pays dans le monde (7 000/million d’habitants), et ce, malgré un investissement beaucoup moins élevé dans la recherche et le développement que celui des pays suivants : États-Unis, Japon, Allemagne, Chine, Corée du Sud, Royaume-Uni, France, et de nombreux autres1.

Les notes les plus élevées du PISA de la Finlande ont stimulé la recherche et occasionné la visite d’éducateurs étrangers. Ma propre carrière en enseignement a commencé en Finlande, tout d’abord dans une école primaire, puis au secondaire, et enfin, à l’université. Ces expériences ont modelé ma perspective personnelle de certaines des raisons de son succès. La recherche expérimentale est, habituellement, la façon d’identifier les meilleures pratiques. Les écrits inspirés d’Ellen White en sont une autre. Ses conseils en matière d’éducation ne manquent pas.

Qu’est-ce qui caractérise l’éducation finlandaise ?

En Finlande, l’éducation est gratuite et égalitaire pour tous les enfants. L’État nlandais et les municipalités consacrent entre 11 et 12 pour cent de leurs budgets à l’éducation. Les enfants commencent l’école à l’automne de l’année où ils ont 7 ans. Ceci leur donne plus de temps pour jouer, mûrir, utiliser leur imagination, et développer un attachement solide avec leurs parents avant d’aller à l’école. Le programme officiel comprend un déjeuner chaud gratuit, de même que des leçons sur la santé et la nutrition. Certaines écoles offrent des repas végétariens et biologiques dans une ambiance amicale.

Les professeurs sont des professionnels qualifiés, respectés, et dignes de confiance. Les professeurs au primaire (1ère à 6e année) enseignent toutes les matières et sont titulaires d’une maîtrise en éducation avec concentration en enseignement.
Les professeurs du secondaire sont titulaires d’une maîtrise dans leurs domaines respectifs et ont complété des études supplémentaires en sciences de l’éducation. Bien qu’il y ait des objectifs éducatifs normalisés et un comité national d’examens d’entrée à l’université, les professeurs choisissent des méthodes d’enseignement selon leur évaluation des besoins des étudiants.

Tant le programme scolaire que les professeurs soutiennent une croissance et un développement équilibrés des étudiants. Les jours d’école sont plus courts en Finlande que dans la plupart des pays ; et même si une partie du pays se trouve au nord du Cercle polaire, les étudiants ont une récréation à l’extérieur chaque jour – qu’il pleuve, fasse soleil, ou neige. Des soutiens spéciaux sont fournis aux étudiants au besoin. Le programme inclut des disciplines artistiques. Tous les étudiants reçoivent des soins de santé et des soins dentaires gratuitement.

 

En quoi ce système est-il à la hauteur ?

Au sujet de l’accès universel à l’éducation, Ellen White a écrit : « Tous nos jeunes doivent avoir la possibilité de profiter des bénédictions et des privilèges d’une instruction dans nos écoles afin d’entendre l’appel à devenir ouvriers avec Dieu. Tous ont besoin d’être éduqués en vue d’une œuvre efficace, qualifiés pour des postes de responsabilité à la fois dans le secteur privé et public2. »

Au sujet de leur entrée à l’école, elle a donné le conseil suivant : « N’envoyez pas vos enfants à l’école trop tôt. Les mères doivent faire preuve de prudence en confiant la formation du caractère de leurs enfants aux autres. Les parents devraient être les meilleurs enseignants de leurs enfants jusqu’à ce qu’ils aient atteint huit ou dix ans. Leur salle de classe doit être le plein air, au milieu des fleurs et des oiseaux, et leur manuel, le trésor de la nature3. » Les enfants finlandais qui commencent l’école à 7 ans sont donc en harmonie avec ce conseil inspiré.

Les conseils d’Ellen White sont encore plus spécifiques à l’égard des qualifications personnelles et spirituelles des professeurs : « Nos écoles d’église ont besoin de maîtres qui possèdent de hautes qualités morales en qui l’on puisse avoir confiance, qui sont fermes dans la foi »4. Elle poursuit : « Seuls des femmes et des hommes pleinement dévoués au Seigneur, aimant les enfants et voyant en eux des âmes à sauver, devraient être choisis pour devenir enseignants dans les écoles d’église5. »

La messagère du Seigneur comprenait la puissance des modèles et la théorie de l’apprentissage social. Elle a exhorté ses lecteurs en ces termes : « Les enseignants doivent faire davantage pour leurs élèves que leur communiquer une simple connaissance livresque. Leur position de guides et d’instructeurs leur confère des responsabilités, car il leur appartient de façonner l’esprit et le caractère. Qu’ils aient des manières raffinées, une allure soignée, des habitudes soigneusement mûries, ainsi que cette courtoisie typiquement chrétienne qui gagne la confiance et le respect. L’enseignant doit être à l’image (6) de ce qu’il attend de ses étudiants . »

Les qualifications universitaires devaient s’équilibrer avec la capacité des professeurs d’encourager un développement d’ensemble. « Les habitudes et les principes d’un maître devraient être considérés comme plus importants que ses connaissances professionnelles. Si c’est un chrétien sincère, il sentira la nécessité de s’intéresser également à l’éducation physique, mentale, morale et spirituelle. Pour exercer une bonne infiuence, il lui faut avoir une parfaite maîtrise de soi et son cœur doit être plein d’amour pour ses élèves, un amour qui se manifestera dans ses yeux, ses paroles et ses actes7. »

La formation de comportements sains et une compréhension intelligente de la façon dont on doit prendre soin de la santé sont essentielles. « De nombreux étudiants sont dans une ignorance déplorable quant à l’influence puissante qu’exerce l’alimentation sur la santé (8). » Ellen White approuverait certainement l’inclusion de repas chauds gratuits dans le programme, les leçons de nutrition et de santé, et une journée scolaire moins longue.

En plus de l’exercice en plein air, elle a donné ce conseil : « On ne devrait pas permettre aux étudiants d’entreprendre un si grand nombre de branches d’étude qu’il ne leur reste plus le temps nécessaire pour s’occuper de leur développement phy- sique. On ne saurait se maintenir en santé sans prendre chaque jour de l’exercice au grand air. […] Maintenez un équilibre entre les efforts de l’esprit et ceux du corps ; ainsi le cerveau de l’étudiant sera soulagé. Si le sujet est malade, l’exercice physique favorisera souvent sa guérison. Quand les étudiants quittent leur établissement scolaire, ils devraient jouir d’une meilleure santé et mieux comprendre les lois de la vie que lorsqu’ils y sont entrés. Il faudrait veiller aussi jalousement à la préservation de la santé qu’à l’intégrité du caractère (9). »

Dans chaque facette de l’éducation, les étudiants devraient sortir de l’école meilleurs que lorsqu’ils y sont entrés.

Point de départ

En s’appuyant sur les écrits d’Ellen White, l’éducation finnoise récolterait la note « A » à l’égard de la préparation de l’étudiant « à la joie du service qui sera le sien dans ce monde ».

Cependant, l’éducation finnoise est dépourvue de l’objectif rédempteur qu’Ellen White envisageait pour diriger chaque étudiant vers Christ, et par conséquent, le préparer « à la joie plus grande encore du vaste service qui l’attend dans le monde à venir »10.

Lisa M. Beardsley-Hardy, titulaire d’un doctorat, ainsi que d’une maîtrise en santé publique, est directrice du Département de l’éducation au siège mondial de l’Église adventiste.

1 World of R&D 2011. Source : Battelle, R&D Magazine, International Monetary Fund, World Bank, CIA World Factbook, OECD. http://www.rdmag.com/articles/2011/12/2012-global-r-d-funding- forecast-r-d-spending-growth-continues-while-globalization-accelerates.
2 Ellen G. White, Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 38.

3 Idem., Conseils à l’Église, p. 168.
4 Ibid., p. 167.
5 Idem., Conseils aux éducateurs, aux parents et aux étudiants, p. 135.
6 Ibid., p. 54.
7 Ibid., p. 65.
8 Idem., Conseils sur la nutrition et les aliments, p. 188.
9 Idem., Fundamentals of Christian Education, Nashville, Southern Pub. Assn., 1923, p. 146, 147. 10 Idem., Éducation, p. 15.

SANTÉ ORALE ET LA SANTÉ GÉNÉRALE INTIMEMENT LIÉES
SEMAINE DE PRIÈRE 2017 - REVUE A TÉLÉCHARGER (FRANÇAIS, ANGLAIS, ALLEMAND, ESPAGNOL, PORTUGAIS)

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top