Main Menu

Massacre de chrétiens dans l’Etat du Plateau au Nigeria

Shares

Information fournie par Association Portes Ouvertes, républié avec autorisation.

Du 21 au 25 juin derniers, plusieurs attaques meurtrières ont été perpétrées par des bergers peuls contre une douzaine de villages chrétiens dans l’Etat du Plateau, au centre du Nigeria.

La récente vague de massacres est la pire que la communauté chrétienne ait subie ces dernières années. Au moins 200 chrétiens ont perdu la vie, beaucoup ont été assassinés de façon horrible. Un couvre-feu a été imposé dans la région touchée.

Une source locale rapporte: «Ce qui s’est produit ce week-end va bien au-delà de différends entre paysans et bergers. Il montre l’objectif des attaquants: l’islamisation du Nigeria. La plupart des victimes dormaient pendant que les Peuls attaquaient leurs villages pour les tuer.»
Les attaques des bergers musulmans contre des paysans majoritairement chrétiens se répètent depuis des années et suivent toujours le même schéma: Les bergers conduisent leur bétail sur les terres des villages chrétiens pour provoquer des conflits. Souvent équipés d’armes modernes, ils règlent ensuite la discorde par la violence.

Une moto calcinée, le 27 juin 2018, après un massacre intercommunautaire dans le centre du Nigeria, dans le village de Ganaropp. / AFP

Les médias occidentaux présentent ces faits souvent comme des différends entre cultivateurs sédentaires et bergers nomades. Or, les événements récents démontrent une stratégie d’expulsion et d’extermination. Les pâturages ne sont qu’un prétexte, car les attaques contre des églises révèlent d’autres motifs. C’est ce que les porte-parole de l’Association chrétienne du Nigeria (CAN) ont souligné à maintes reprises. Ces attaques dans l’Etat du Plateau doivent être considérées dans le contexte du conflit entre les Etats du nord régis par la charia et le sud à prédominance chrétienne.

Selon les informations qui nous sont parvenues, environ 120 chrétiens ayant participé à un ensevelissement ont été attaqués et tués à la hache sur leur chemin du retour. Lors d’un assaut sur le village de Gana Ropp, un pasteur, son épouse et son fils ont été abattus. Le village de Gidin Akwati a été complètement détruit par les flammes. Certains villageois se cachent encore dans la brousse.

Un pasteur qui souhaite rester anonyme a rapporté que son village de Nghar dans le district de Gashes a été réduit en cendres, causant la mort de plus de 100 personnes. Une cinquantaine de bergers peuls lourdement armés auraient encerclé le village vers 3h30 du matin. Ils auraient incendié toutes les maisons ainsi que deux églises. Seuls quelques villageois ont pu s’échapper. Le pasteur déplore l’assassinat de 14 membres de la famille de son épouse. Des visiteurs séjournant avec eux ont également été tués, au total 27 personnes dans la même maison. Le jour de l’attaque, il n’y avait que deux soldats et un policier dans le village. La promesse du président Buhari, qui avait visité la région en mars et garanti une protection renforcée, n’a pas eu d’effet. Le pasteur conclut: «Notre peuple ne peut plus cultiver ses terres ici à cause de l’insécurité constante.»

Portes Ouvertes Suisse

Téléchargez l’appli Adventiste Magazine

Rendez-vous sur Play Store ou sur Apple Store.

« Ce n’était pas prévu »
Baptême demandé par téléphone ! Le parcours d'Olivier...

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top