« Je reste éveillé et je suis comme un oiseau solitaire sur le toit » (Psaume 102.8).
Ainsi chantait le psalmiste, et ainsi chantent beaucoup d’entre nous lorsque la personne la plus proche nous est arrachée, pour ne plus jamais être vue, sauf dans la galerie de portraits de nos cœurs.
L’être humain est une création composite, et personne ne peut nier que nos émotions font partie intégrante de nous. Mais lorsque notre conjoint n’est plus à la maison, lorsqu’il n’y a pas d’appel téléphonique ou de coup à la porte, nous pouvons nous sentir comme l’oiseau du psalmiste, « solitaire sur le toit ».
Toutefois, nous pouvons être encouragés, car dans le Psaume 84, les fils de Coré, en disant « comme j’aime ta maison », poursuivent : « Même le moineau trouve un abri et l’hirondelle un nid où mettre ses petits près de tes autels ». Nous pouvons donc nous réjouir en pensant que les humbles oiseaux sont pris en charge par leur Créateur. Alors pourquoi Dieu ne s’occuperait-il pas de nous, qui sommes faits à son image ?
Cependant, Dieu attend de nous que nous fassions les uns pour les autres ce que nous pouvons faire et que nous ne lui laissions pas tout faire, comme si nous n’étions pas capables d’aider à porter les fardeaux de quelqu’un qui est dans la détresse. C’est Paul qui a déclaré dans Galates 6.2 ce qui suit : « Aidez-vous les uns les autres à porter vos fardeaux : vous obéirez ainsi à la loi du Christ ».
Le monde peut être un endroit solitaire lorsque, pour toutes sortes de raisons, on est seul. Nous pouvons compatir avec le moineau, seul sur le toit de la maison, car même ces humbles oiseaux ne sont pas censés être seuls. Les sociologues nous disent que la solitude est l’une des malédictions de notre époque, et bien que la plupart d’entre nous, destinés à vivre seuls, aient un ou plusieurs amis proches, il n’y en avait qu’un seul qui pouvait partager avec nous les moments intimes de la vie.
Même Jésus, chargé d’apporter le salut à l’humanité, qui a enduré plus de douleur et de tourments que nous n’en connaîtrons jamais, a tiré des leçons du moineau. Ce sont d’humbles petits oiseaux, disait-il, mais Dieu voit quand l’un d’eux tombe à terre. Ainsi, en nous disant que nous avons plus de valeur que tant de moineaux, nous pouvons extrapoler ce concept et réaliser que Dieu est conscient de tous les aspects de notre vie et que, le jour qui marque notre chute finale, il prend note de notre passage, préserve notre identité et, si nous sommes ses véritables enfants, nous ressuscitera au dernier jour.
Dans le nouveau monde, je suis sûr que nous verrons l’humble moineau voltiger et se percher sur notre épaule, gazouillant qu’il n’est plus seul sur le toit de la maison, ni nulle part ailleurs d’ailleurs. Et nous aussi, nous ne le serons plus jamais.
De William Ackland, retraité à Cooranbong (NSW) et auteur de huit livres.
Source : https://record.adventistchurch.com/2025/04/04/the-sparrow/
Traduction : Tiziana Calà
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