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FOI ET SCIENCE – UNE ARCHE SURCHARGÉE ?

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L’histoire du Déluge universel – auquel Noé et sa famille ont survécu grâce à l’arche qu’ils ont construite selon les instructions divines – nous est, pour la plupart, familière. Une question relative à cette histoire revient couramment : comment l’arche aurait-elle pu contenir tous les différents animaux que nous voyons aujourd’hui ? Bien qu’une liste des animaux qui se trouvaient dans l’arche n’existe pas, nous disposons néanmoins d’une information pouvant nous aider à aborder cette question.

Comptons

Les espèces vivantes nommées se chiffrent à plus de 1 million, et le nombre de celles qui doivent encore l’être lui est, pense-t-on, supérieur. Selon une estimation récente[1], on compte entre 2 et 8 millions d’espèces vivantes – un chiffre sur lequel on ne s’entend généralement pas[2]. Comment toutes ces espèces auraient-elles pu tenir dans l’arche ?

Elles ne le pouvaient pas, et ne le devaient pas. Le bon sens nous dit que les créatures marines ne pouvaient survivre dans un bateau, et que de toute façon, elles n’en auraient pas besoin puisqu’elles ont été créées pour vivre dans l’eau. Une lecture attentive du texte biblique révèle le même point. Les animaux à bord de l’arche étaient ceux qui avaient souffle de vie dans les narines et vivaient sur la terre ferme (Gn 7.22). Cette description ne convient que pour les vertébrés terrestres – les mammifères, les oiseaux, les reptiles, et sans doute, certains amphibiens. Le nombre des espèces vivantes des vertébrés terrestres n’est que d’environ 25 000. Reste quand même que de façon réaliste, ce chiffre peut dépasser la capacité d’accueil de l’arche.

La puissance de l’adaptation

La science peut nous aider à résoudre ce problème. Des preuves tant circonstancielles qu’expérimentales montrent que les organismes vivants s’adaptent aux conditions environnementales, et que ce processus peut produire différentes espèces dans différents habitats. Un seul type d’animal préservé dans l’arche pourrait produire plusieurs espèces localisées tandis qu’il se dispersait sur toute la terre après le Déluge. Ainsi, une famille entière d’espèces parentes pouvait se former. De nombreux créationnistes présument qu’un tel groupe d’espèces pourrait souvent être représenté par une famille scientifiquement classée. Prenons, par exemple, la famille des chiens (les canidés), laquelle comprend des espèces localisées d’un bout à l’autre du monde.

L’arche pouvait-elle accueillir deux individus (davantage pour les animaux purs) de chaque classification vivante ? Le nombre de familles des vertébrés terrestres vivants est d’environ 320. La classification scientifique n’étant pas une science précise, les experts ne s’entendent pas sur le nombre de familles qu’ils reconnaissent. Par conséquent, ils utilisent parfois des chiffres différents. Notre chiffre estimé de 320 familles vivant sur la terre inclut environ 120 familles de mammifères, 160 familles d’oiseaux, et 40 familles de reptiles terrestres. Autant d’animaux pouvaient-ils être logés dans l’arche ?

Différents créationnistes se sont penchés sur le nombre d’animaux que l’arche pourrait contenir. Selon une estimation, on parle de 16 000 animaux, y compris la nourriture et l’eau[3]. Ce serait suffisant pour loger 50 animaux de chacune des familles vivantes des vertébrés terrestres. Nous avons là une grande marge de manœuvre pour les incertitudes en matière de classification, pour l’extension de la spéciation tandis que les animaux se dispersaient après le Déluge, et pour la possibilité d’extinction de certains types après le Déluge.

Bien que de nombreuses questions relatives au Déluge biblique nous laissent perplexes, la capacité d’accueil de l’arche ne doit pas nous préoccuper. Les ancêtres des vertébrés terrestres vivant aujourd’hui disposaient d’un espace largement suffisant. La question portant sur la capacité d’accueil de l’arche illustre combien une lecture attentive de la Bible et une compréhension compétente de la science s’associent de façon cohérente et propre à consolider la foi.

L. James Gibson, titulaire d’un doctorat, est directeur de l’Institut de recherche Geoscience de la Conférence générale des adventistes du septième jour.

Source : http://www.adventistworld.org/2017/07/20/foi-et-science-une-arche-surchargee/

[1] M. J. Costello et coll., « Can We Name Earth’s Species Before They Go Extinct? », Science 339, 2013, p. 413-416.

[2] M. J. Caley, R. Fisher, et K. Mengersen, « Global Species Richness Estimates Have Not Converged », Trends in Ecology and Evolution 29, avril 2014, p. 187, 188.

[3] J. Woodmorappe, Noah’s Ark: A Feasibility Study, Institute for Creation Research, Dallas, 199

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