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La fatigue due à l’écran : faut-il s’en inquiéter ?

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J’ai 38 ans, je suis en bonne santé, et j’aime mon travail. À cause de la COVID-19, je ne travaille plus au bureau. Je fais du télétravail chez moi, et je participe à de nombreuses vidéoconférences sur Internet. Mais je constate qu’à la fin d’une journée de télétravail, je me sens plus épuisé, isolé même, qu’après une journée de travail moyenne au bureau. Y a-t-il matière à s’inquiéter ?

La pandémie a entraîné de nombreux changements dans notre façon de travailler, de pratiquer notre culte, de nous rencontrer, et de nous divertir. De tels changements ont un impact sur notre bien-être global. Nous sommes des êtres à plusieurs dimensions – physique, mentale, spirituelle, émotionnelle, et relationnelle. Or, le confinement et la distanciation sociale ont accru l’isolement et la solitude. Dans de telles circonstances, la distanciation sociale, le lavage des mains, le port du masque et un mode de vie sain sont tous essentiels pour rester en bonne santé. Malheureusement, cette distanciation est devenue littérale, même dans nos relations, et la solitude s’est aggravée. Nous pouvons rester socialement connectés grâce à une même technologie, laquelle est conçue pour faciliter les vidéoconférences dans le cadre du travail. Rester socialement connecté favorise la santé globale – non seulement la nôtre, mais aussi celle de ceux avec qui nous sommes en contact !

Le télétravail a joué un rôle clé dans la réponse à la pandémie de SRAS-CoV-2. En raison de la distanciation sociale, il a fallu se tourner vers une technologie qui nous permet de nous voir et de nous entendre les uns les autres. Ainsi, Zoom, Skype, StreamYard, Teams et d’autres outils utiles caractérisent désormais nos journées. Nous passons d’une conférence ou d’une conversation en ligne à l’autre. Par contre, bien que nous puissions mettre nos microphones en sourdine et même couper le flux vidéo, nous ne faisons pas aussi souvent les pauses dont notre corps ou notre esprit a pourtant besoin.

La fatigue et l’épuisement à la fin de la journée de travail sont accrus par les facteurs suivants : 

Un plus grand nombre de réunions. Dans une journée, on participe à un plus grand nombre de réunions, car le télétravail élimine souvent le temps que l’on prend pour se rendre au travail. 

Des pauses moins faciles à gérer. Comme les réunions ne sont pas nécessairement programmées de manière centralisée, la plupart du temps, on passe directement d’une réunion à l’autre. 

Un temps d’écran accru. On travaille à l’écran pendant de plus longues périodes. À ce qu’on fait normalement (écrits, courriels, planification, etc.) s’ajoute encore la durée de nos réunions et de nos conversations. 

Ce temps d’écran prolongé peut augmenter la fréquence de la sécheresse oculaire – un problème peut être plus important chez les personnes âgées, mais pas exclusivement. Pour aider à prévenir ce problème, il faut boire beaucoup d’eau. 

Communication à distance. Via Internet, il nous manque les composantes complémentaires mais riches de la communication en présentiel – telles que le langage corporel et la communication visuelle (un coup d’oeil, un regard) – ce qui accroît le stress. 

En étant « à distance », la biochimie de la communication peut être moins agréable, avec une diminution de la production de dopamine et de l’hormone ocytocine générée, laquelle est censée faciliter la synchronisation/communication. 

Prenons donc la décision de bouger et de faire l’équivalent de 250 pas à toutes les heures ! On peut faire une marche rapide autour de la maison ou dans la cour. Il faut aussi veiller à rester bien hydraté (l’avantage, c’est que ça nous fait faire des pas supplémentaires vers la salle de bain – et parfois rapidement !) Établissons un équilibre vie-travail tout en tenant compte du conseil selon lequel, quoi que nous fassions, nous devons tout faire pour la gloire de Dieu (voir 1 Co 10.31) et pour rester en bonne santé. 

 

De Peter N. Landless est cardiologue spécialisé en cardiologie nucléaire, et directeur du Ministère de la santé de la Conférence générale.Zeno L. Charles-Marcel, M.D., est directeur adjoint du Ministère de la santé de la Conférence générale.
Source : Adventist World, Décembre 2020

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