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DES DISCIPLES QUI FONT DES DISCIPLES – TOUT SE FAIT TOUT SEUL (4/6)

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C’est le quatrième des six articles de la série «Des disciples qui font des disciples», sur la croissance et l’éducation des disciples pour le royaume de Dieu.

Si ce n’était pas si usuel, ce serait époustouflant. Plantez une graine à peine visible et qui semble sans vie dans la terre, et elle s’éveille à la vie toute seule. Dans Marc 4.29-32, Jésus raconte une parabole qui explique ce même fait : la graine pousse toute seule et les humains ne savent pas comment. Le pouvoir vivifiant d’une graine, dans les bonnes conditions d’un sol bien préparé, est inexplicable.

Cependant, une fois que la plante germe, il y a du travail pour le jardinier. La plupart des plantes ont besoin d’eau pour survivre, et dans la plupart des endroits la pluie n’est pas régulière. L’arrosage est notre travail. Comment pouvons-nous spirituellement arroser les nouveaux disciples de Jésus ?

Les disciples en pleine croissance devraient pouvoir mettre en pratique ce qu’ils découvrent.

La nourriture spirituelle

Notre connexion avec Dieu, le Saint-Esprit, apporte la vie spirituelle (Jean 7.37-39). La parole de Dieu est inspirée par l’Esprit et possède une puissance qui change la vie (Hébreux 4.12, 2 Tim. 3.15-17). Quand je me mets à lire ou que je discute avec des amis d’un passage des Ecritures et des sujets qui en découlent, je tiens compte de cette puissance spirituelle. J’ai entendu parler de groupes de personnes qui ont peu de connaissances religieuses, mais qui ouvrent simplement les Évangiles et lisent une histoire à la fois. Cette activité nourrit la vie spirituelle.

Si les disciples de Jésus ont demandé à Jésus de les enseigner à prier (Luc 11.1), peut-être devrions-nous être ouverts à de nouvelles façons de prier. Les douze disciples de Jésus étaient d’origine juive. Ils avaient appris à prier comme ils avaient appris à parler. La Shema (la prière juive, Deutéronome 6.4-9, 11: 13-21, Nombres 15.37-41) était enseignée à la plupart des enfants juifs. Cependant, les disciples remarquèrent que Jésus passait souvent des nuits entières en prière (Luc 5.16; 6.12; 9.18, 28, 29). Il trouva dans la prière une véritable connexion avec Dieu, et ils voulurent pour eux ce genre de vie de prière. La prière est destinée à nous relier à Dieu. Apprendre à prier de façon nouvelle et significative est important pour tous les disciples.

La lecture de la Bible et la prière relient les gens à Dieu et nourrissent la vie spirituelle des nouveaux disciples. Mais la vie nous réserve encore des défis. Et alors?

Arracher les mauvaises herbes

J’ai eu un jardin potager lorsque je vivais à Suva, aux Fidji. Je n’ai pas eu à l’arroser une fois, car à Suva, cinq jours sans pluie sont considérés comme une sécheresse. J’ai tout de même dû prendre soin des plantes car les mauvaises herbes ont proliféré. Je me souviens d’être passé devant un village fidjien près de chez moi et d’avoir vu des plants de manioc en bonne santé d’un mètre de haut. Seul problème : les mauvaises herbes étaient épaisses et avaient au moins deux mètres de hauteur. Les mauvaises herbes entravent le potentiel de la récolte.

Chaque fois que j’étudie la Bible avec des gens, il semble que de mauvaises choses se produisent dans leur vie. Un jeune homme a perdu son emploi. Un jeune couple a commencé à avoir des problèmes relationnels. Un homme a été appelé à travailler le sabbat pour la première fois. A une personne âgée il a été diagnostiqué un cancer et elle avait besoin de soins supplémentaires. Et ainsi de suite.

Jésus a dit que Satan veut enlever la Parole de Dieu de nos cœurs (Marc 4.15). Satan connaît le pouvoir de la Parole. Tous les problèmes qui surviennent sont comme des mauvaises herbes, et les mauvaises herbes doivent être extirpées.

Mais les problèmes difficiles de la vie des jeunes disciples de Jésus doivent être traités avec douceur. Des disciples de Jésus attentionnés et peut-être plus matures, doivent soutenir ceux qui traversent des moments difficiles.

Des soins constants

Souvent, Jésus, après avoir préparé le sol et planté la graine en un endroit, se déplaçait vers d’autres endroits pour faire la même chose (Marc 1.36-39). Cependant, Il revenait toujours sur les lieux où Il était avant pour nourrir et développer l’intérêt des gens. Il mangeait avec eux, posait des questions sur leur compréhension de la Bible (Marc 2.16, 14.18, Luc 7.34) et leur enseignait comment prier (Luc 11.1-8). Mais il n’a pas fait dépendre leur développement spirituel de sa présence physique permanente auprès d’eux. Il a même exhorté ses disciples d’aller faire ce qu’Il faisait (Matthieu 10 et Luc 10).

Les disciples en pleine croissance devraient pouvoir mettre en pratique ce qu’ils découvrent. Outre la prière, la lecture de la Bible et le témoignage, les gens peuvent apprendre à donner, à réfléchir sur la nature, à faire face à la tentation et à la souffrance, à garder le sabbat. Ce sont toutes des disciplines spirituelles qui permettent d’imiter Jésus.

Il vaut mieux cultiver les gens de manière personnelle. Les petits groupes et les classes de l’école du sabbat, les déjeuners du sabbat, les pique-niques et les activités sociales de l’église sont tous des endroits et des moments où les membres d’église peuvent travailler ensemble pour le développement d’autres disciples. Ensemble, les écoles adventistes et les médias peuvent fournir des ressources de culture et d’expérience.

Toutes les plantes poussent toutes seules. Néanmoins, le jardinier doit garder un œil sur elles. Il doit arroser, fertiliser et désherber pour s’assurer que les plantes ont les meilleures chances de produire une bonne récolte. Dans la formation de disciples, nous appelons cela «cultiver». Les gens qui grandissent en Jésus ont besoin d’être guidés, entretenus et soignés par d’autres qui voyagent sur le chemin du discipulat.
L’Évangile est puissant ; il change des vies quand il est semé dans des cœurs réceptifs. Mais nous avons tous besoin des soins continuels que les autres disciples de Jésus peuvent nous apporter quand nous affrontons les défis de la vie.

Par Glenn Townend, Président de la Division du Pacifique Sud de l’Église Adventiste du Septième Jour.
Traduction : Inge Marzocchini

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