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DE TRAFIQUANT DE DROGUE À DIRECTEUR DE LA JEUNESSE EN POLOGNE

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Maciek et Martin étaient mes meilleurs amis au lycée. S’il y avait une bagarre à l’école, on cherchait toujours les mêmes garçons : Maciek, Martin et moi.

Aujourd’hui Maciek est mort.

Martin est un ex-prisonnier qui a fait sept ans de prison. Moi, je suis un ancien trafiquant de drogue qui travaille actuellement comme directeur de la jeunesse de l’Église Adventiste du Spetième Jour en Pologne.

Que s’est-il passé ?

J’ai grandi dans une famille plutôt aisée à Varsovie, une ville d’environ 300 000 habitants, au sud de la Pologne. Ma famille observait le dimanche.

Ma vie à la maison s’est écroulée à mes 16 ans avec l’arrivée de ma petite sœur. Je n’étais plus fils unique. Ma solution à cela ? Je suis tombé amoureux. Pour être honnête, ce n’était pas un amour mûr et la relation ne dura que deux ans. Quand elle se termina, j’ai vraiment voulu mourir. Je suis resté chez moi pendant deux semaines, à pleurer dans mon lit et à écrire des poèmes. Mes parents me demandaient sans cesse : « Tu ne veux pas aller à l’école ? Ça ira mieux, ne t’inquiète pas ».

En tant que chrétien, j’ai essayé de prier. Dans mes prières, je demandais à Dieu de retrouver ma copine. Mais cela n’a pas fonctionné. Alors j’ai changé ma prière, j’ai dit à Dieu que je ne voulais plus me réveiller parce que c’était trop douloureux. Mais cela n’a pas fonctionné non plus.

Après quelques temps, j’ai commencé à penser que si Dieu ne me répondait pas, peut-être que je devais essayer autre chose.

En Pologne, une histoire populaire raconte qu’un homme a vendu son âme à Satan. J’ai donc pensé : « Je ne sais pas si j’ai une âme mais je ne veux plus pleurer. Donc je suis prêt à vendre mon âme, je veux être heureux ». Mais rien ne s’est passé.

Renoncer à la prière pour les fêtes

J’ai renoncé à la prière, et suis ainsi devenu athée. Aujourd’hui je comprends que c’est Satan qui avait répondu à ma requête. Mes amis commencèrent à m’inviter à des fêtes.

« Viens voir, on va s’amuser ! ».

J’ai commencé à me droguer sans modération. Avec les drogues on se sent bien, content, on sourit, on a beaucoup d’énergie, on parle bien volontiers avec les gens, on a de très bonnes idées, on veut apprendre et on est prêt à faire ce qu’il faut. Je ne pleurais plus.

Après un certain temps, les drogues sont devenues les protagonistes de plusieurs soirées par semaine. Puis, j’ai fini par en prendre tous les jours, en me disant « Pourquoi pas ? ». Les drogues ne sont pas particulièrement chères en Pologne mais pourtant j’ai commencé à avoir besoin d’argent.

Un jour, mon ami Martin m’a dit : « Je vais vendre de la drogue, ça va être amusant ».

Au début, je voulais éviter cette situation mais j’ai fini par suivre son exemple. Je suis donc devenu un trafiquant et un consommateur de drogue. Je me disais : « C’est génial ! Je me remplis les poches et les gens viennent me voir. Je participe à plein de fêtes, ma vie est merveilleuse ! ».

Je ne voulais pas vivre longtemps ; je considérais la vie ennuyeuse. Après avoir passé toute une vie à travailler, les personnes âgées me semblaient toutes malades. Je voulais juste vivre 40 ans. Ma devise était : prends tout ce que tu peux parce que demain, il sera peut-être trop tard.

Mes parents savaient que j’étais impliqué dans la vente et la consommation de drogues. C’était une chose impossible à cacher, mais moi, je ne m’en préoccupais pas. J’ai dit à mes parents que s’ils n’acceptaient pas ce que je faisais, je pouvais déménager sans aucun problème.

Mes parents m’ont donc laissé seul, mais pas ma grand-mère. Ma grand-mère était spéciale, la seule personne qui m’aimait vraiment et me traitait gentiment. Si je m’absentais plusieurs jours, elle m’appelait en disant : « Où es-tu, Marek ? Rentre à la maison, j’ai fait une bonne soupe ! ».

 

Une voix qui s’adresse directement à moi

J’ai décidé de fêter le début de l’année 2000 avec ma grand-mère. En réalité, je voulais aller à une grande fête mais personne ne voulait y aller avec moi ; je suis donc allé chez mes grands-parents.

Ce soir-là, je me suis surpris à fixer une image de Jésus qui se trouvait sur un mur de leur maison.

En la regardant, je me disais que même si je ne croyais pas en Dieu, Jésus était réel. Il était là et nous, nous étions en train de célébrer les 2 000 ans de Sa naissance.

Des souvenirs d’enfance me sont revenus à l’esprit. Enfant, j’avais l’habitude de lire la Bible. Je me souvenais que Jésus était vraiment gentil avec ceux qui traitaient bien les autres. Je me suis demandé si moi, j’étais gentil dans ma vie. Au moment précis où je me suis posé cette question, j’ai entendu une voix me dire : « Oui, tu es bon, comme moi ».

Jusqu’à aujourd’hui, je ne sais pas qui a parlé. Certains m’ont dit que j’avais eu une hallucination à cause des drogues. Mais cela faisait trois ans que je faisais usage de drogues et je connaissais bien la différence entre une hallucination et la réalité. Dans ce cas-ci, il s’agissait d’une voix réelle. Je me suis senti troublé et effrayé en même temps. La voix pouvait appartenir à Satan qui me disait : « Tu es bon. Le chemin que tu as choisi est le bon, continue ! », ou bien elle pouvait appartenir à Dieu, me rappelant que j’étais à Lui.

Le jour suivant j’ai demandé à mes amis qui se droguaient s’ils croyaient en Dieu.

Toutes mes pensées s’articulaient autour du surnaturel. Peu après, une fille m’emmena chez une femme qui promettait de me révéler mon avenir. Elle n’était pas assise dans une belle pièce avec une boule de verre, au contraire c’était une femme plutôt âgée qui vivait dans une maison pleine de chats. Elle avait des anneaux à tous les doigts et deux montres à chaque bras. Elle avait l’air de provenir d’une autre planète.

Elle commença à mélanger les cartes dans ses mains et à parler de la fin du monde.

« La fin arrivera. Certains crieront, d’autres fuiront, mais ça sera trop tard. Le monde va connaître sa fin ; les personnes doivent prier et se convertir ».

J’étais assis, à son écoute. Je lui ai demandé quand cette fin allait arriver. Elle me répondit que les cartes continuaient à lui indiquer la même année : 2001, à savoir l’année suivante.

Imaginez-vous un jeune de 21 ans, trafiquant de drogue, s’approcher de ses amis pour leur dire que la fin du monde est proche, qu’il faut prier et se convertir ! Mes amis commencèrent à penser que j’avais perdu la raison.

 

Recherche biblique

Marek, qui est actuellement le directeur de la jeunesse, se trouve souvent à prêcher et à enseigner, avec plusieurs apparitions à la télé.

J’étais convaincu que je devais lire la Bible. J’ai commencé par la fin car je croyais que tous les détails étaient écrits dans le livre de l’Apocalypse. J’ai lu ce livre trois fois, sans toutefois arriver à le comprendre. Après, je suis passé aux évangiles. J’ai découvert ainsi que Jésus avait affirmé avoir un royaume, où Son peuple allait vivre pour toujours, heureux. Moi aussi je voulais faire partie de ce royaume ; j’ai donc commencé à chercher comment atteindre ce royaume dont la Bible parlait.

En parallèle, j’étais de plus en plus inquiet, j’avais peur d’être suivi et arrêté par la police. J’ai fini par prendre la décision d’arrêter de vendre de la drogue. Mais je continuais quand même à participer aux fêtes, quand les amis m’invitaient.

Un soir, après une fête, on décida d’aller au McDonald’s. Pendant que l’on mangeait dans la voiture, je vis une librairie appelée Signs of Time (Signes des temps). L’Église Adventiste avait deux librairies, l’une à Varsovie et l’autre dans ma ville natale.

Les mots « signes des temps » ont capté mon attention. J’avais déjà rencontré cette expression dans la Bible et elle indiquait la fin du monde.

Le lendemain, j’y suis retourné pour demander s’ils avaient des livres sur Nostradamus. La femme derrière l’ordinateur m’a répondu : « Non, mais si vous êtes intéressé par les prophéties, nous avons un livre intitulé « La tragédie des siècles ». J’ai fini par acheter ce livre sur les prophéties.

Il m’a complètement étonné. J’ai appris comment l’église catholique avait changé le deuxième et le quatrième commandement. « Comment cela a-t-il pu arriver ? J’ai toujours été dupé ». J’ai vérifié dans la Bible et sur Internet : oui, le livre avait raison.

Un soir, tandis que je lisais La tragédie des siècles, je me suis demandé si j’étais en train de recevoir de la lumière de ce livre. J’avais lu que Martin Luther avait reçu la lumière de Dieu ; est-ce cela pouvait aussi m’arriver ?

À ce moment précis, l’ampoule de la lampe juste au-dessus de ma tête commença à clignoter et à faire un bruit bizarre. Généralement, cela ne durait qu’une seconde avant que l’ampoule grille. Cette fois-là, au contraire, l’ampoule continua à clignoter et faire du bruit pendant 10 secondes, 15, 20… J’ai commencé à m’inquiéter.

Tout à coup, j’ai remarqué mon reflet sur les meubles de l’autre côté de la pièce. Tout ce que je réussissais à voir c’était ma tête et l’ampoule au-dessus de moi. Et puis, la lumière arrêta de clignoter et recommença à briller comme avant.

Ce fut une réponse très claire pour moi : oui, j’avais reçu la lumière.

Celle-ci a été la première fois de ma vie où j’ai ressenti que Dieu était bien proche et prêt à répondre même à une personne comme moi, avec un passé si trouble. Le soir, je me suis mis à genoux et j’ai prié: « Seigneur, si tu es vraiment comme ça, je veux Te servir ».

 

Croyances sur le sabbat et le tabagisme

Dans ce livre, j’ai aussi appris que le sabbat était le jour du repos et je pris la décision de le respecter. La solution la plus facile pour mieux comprendre comment faire aurait été de retourner à la librairie pour demander quelle église avait publié le livre. Mais cette idée ne me vint pas à l’esprit.

Toujours dans ce livre La tragédie des siècles, j’avais lu que le tabagisme faisait mal, j’ai donc décidé d’arrêter de fumer, sans toutefois y parvenir.

Quelques jours plus tard, je vis une affiche concernant un cours de cinq jours pour arrêter de fumer, ce qui était parfait pour moi. L’adresse des cours faisait référence à une église Adventiste du Septième Jour. Je n’avais jamais entendu parler de cette dénomination, même après avoir lu le livre.

Le bâtiment de l’église avait l’air tout à fait normal et, après avoir sonné à la porte, une femme apparut pour me demander ce que je cherchais. En voyant une brochure de La tragédie des siècles, je demandai à la femme si elle connaissait le livre et elle me répondit que non seulement elle le connaissait mais qu’en plus elle le vendait. Alors je lui ai raconté que c’était grâce à ce livre que j’avais appris que le sabbat était le jour du repos.

Tout cela se passa dans un samedi après-midi, à 14 heures. Normalement personne n’était à l’église à cette heure-là mais à l’époque un groupe de missionnaires habitait dans le bâtiment. Après notre discussion, je fus invité à revenir le samedi matin suivant à l’église.

La semaine suivante, le prédicateur parla de Jésus, raconta des histoires de la Bible. J’étais stupéfait ! Les personnes de l’église étaient très gentilles ; elles me dirent que le sabbat suivant il y avait une rencontre de jeunes adventistes dans une autre ville et m’invitèrent à aller avec elles.

J’avais besoin d’argent pour faire ce voyage, alors j’ai commencé à appeler les amis qui me devaient de l’argent. Tout le monde me répétait ne pas en avoir, sauf une fille qui s’offrit de payer sa dette en champignons, mais pas les champignons qu’on consomme normalement en famille.

Je ne comprenais pas encore la Bible mais j’avais lu dans le livre de Timothée qu’on devait utiliser tout ce que Dieu avait créé avec un esprit de gratitude. J’ai utilisé la moitié de ces champignons le vendredi suivant pour me payer une sortie en nature. Pour la première fois de ma vie, je me suis aperçu de la beauté de la création. Je voyais le Seigneur partout, dans le chant des oiseaux, dans le vert des plantes. J’étais heureux et je pensais que Dieu était grand.

Le sabbat matin, je pris le reste des champignons.

Comprenez-moi bien, je ne suis pas en train d’approuver les drogues. Aujourd’hui je suis absolument convaincu que les drogues sont un moyen de Satan pour tromper les gens ; mais Dieu travaille même quand nous faisons des erreurs.

 

Un sabbat inoubliable

Ce sabbat-là, j’attendis les adventistes qui devaient venir me chercher le long d’une autoroute mais ils semblaient m’avoir oublié. Il était 7h45 quand j’entendis deux voix. La première m’invitait à retourner me promener et jouir du beau temps ; l’autre, au contraire, me poussait à rester là, parce que l’événement prévu était très important.

Après quelque temps, les adventistes arrivèrent et m’amenèrent à cette grande rencontre avec plus de 1 000 personnes. J’étais comblé de joie ; je saluais et souriait à tout le monde.

Puis le service commença. Chaque mot prononcé était très significatif pour moi. Le prédicateur, Nigel David, un pasteur britannique de Londres, parla jusqu’à midi et conclut en disant : « Je sais bien que je devrais terminer maintenant mon discours, mais je sais qu’il y a quelqu’un ici qui a besoin de Jésus ».

En entendant cela, je me suis demandé qui lui avait parlé de moi.

Puis le pasteur raconta son histoire personnelle ; il était né dans une famille religieuse mais avait ensuite quitté l’église. Il avait fait usage de drogues et d’alcool, détruisant de plus en plus sa vie. Son église ne priait plus pour lui, même sa mère avait perdu cette habitude.

« Puis j’ai rencontré Jésus », continua-t-il, « Il m’a relevé et m’a aidé ; maintenant je suis ici parmi vous pour parler de Son pouvoir et vous assurer qu’Il peut changer votre vie aussi ».

Le pasteur commença son appel, je n’avais jamais entendu ce genre de choses. Il dit : « Si tu veux que Jésus change ta vie, viens ici ».

Je voyais ces mille personnes dans la salle et la seule pensée d’être débout devant elles me faisait peur.

La phrase suivante semblait s’adresser directement à moi et à mes doutes : « Ne t’arrête pas au regard des autres. Approche-toi, viens, c’est entre toi et Dieu ».

 

Répondre à l’appel

Finalement je me suis levé. J’ai été le premier à me lever, je ne pouvais plus rester assis. Mon cœur battait à la chamade tandis que parcourais la foule. D’autres m’ont rejoint, puis le pasteur à prié. Pendant la prière, j’ai compris que Jésus avait pris ma place parce que moi j’avais passé ma vie à faire des erreurs ; Il avait pris ma place sur la croix et Il m’avait libéré. Et désronais j’étais libre de faire partie du royaume des cieux.

J’ai commencé à pleurer et personne ne réussissait à me faire arrêter. J’ai beaucoup pleuré mais en même temps je me sentais heureux.

Le pasteur dit : « Maintenant, c’est l’heure du déjeuner ; profitez de ce moment pour dire à tous ce que Jésus à fait pour vous ».

Avec les missionnaires avec lesquels j’étais venu, nous avons décidé de parcourir la rue principale de la ville. Je courrais pour parler avec tous, j’ai même parlé avec des personnes ivres. Je disais à tout le monde que j’avais rencontré Jésus et qu’Il avait changé ma vie en me permettant de faire partie de Son royaume.

À partir de ce jour, Jésus a changé ma vie et moi je voulais un travail qui me permette de changer la vie des autres. Aujourd’hui, en travaillant pour le ministère de la jeunesse, je sens que Dieu m’a sauvé, dans tous les sens du terme, même en m’empêchant de mourir jeune. Pendant mes études dans une institution adventiste, j’ai reçu la nouvelle que mon meilleur ami, Maciek, avait était trouvé mort, avec un couteau dans le cœur. Il se droguait beaucoup et personne ne sait ce qui s’était passé ; il avait seulement 23 ans.

Je veux vraiment aider les jeunes à trouver le but de leur vie et j’espère qu’ils le puissent trouver plus vite que moi. Peut-être qu’après avoir écouté mon histoire, ils vivront une vie meilleure. Je suis vraiment reconnaissant à Dieu : il m’a sauvé et m’a tout donné, voilà pourquoi, à mon tour, j’ai Lui ai tout donné.

[L’article a été publié pour la première fois sur Adventist Mission]

Expérience de Marek Micky raconté à Andrew McChesney, de Adventist Mission)

Source https://ted.adventist.org/news/1254-from-drug-dealer-to-adventist-youth-leader-in-poland

Traduit par Tiziana Calà

LE SOMMET SUR LE LEADERSHIP SE TERMINE PAR UNE FRANCHE DISCUSSION SUR L’UNITÉ
À 84 ANS, UN CHIRURGIEN ADVENTISTE REÇOIT ENCORE 20 PATIENTS PAR JOUR

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