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CRÉÉE, BRISÉE ET REMODELÉE, COMME UN VASE D’ARGILE – BAPTÊME D’ANNIE-LAURE À VIVO

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« Ce samedi c’était la fête dans notre église ! » c’est ViVo qui le dit partout sur ses réseaux sociaux, en légende de photos où l’on voit trois personnes se faire baptiser.
Oui, la fête ! Non seulement parce que depuis peu de temps la communauté a trouvé un nouveau lieu de culte à la paroisse protestante à Chêne-Bourg, mais surtout parce la vision de VIVO s’accomplit chaque jour plus. Vivo se veut un lieu où l’on vient et on voit des choses différentes des églises classiques permettant ainsi de vivre une nouvelle expérience spirituelle. Sa mission est de partager la foi de manière actuelle, selon les valeurs de la Bible, avec amitié, consécration et amour. C’est justement ce qu’expriment les photos de samedi dernier, les photos d’une très belle et émouvante cérémonie de baptêmes, où les larmes ont été le reflet d’une touche différente. Celle de l’Esprit.

Sur les photos, il y a trois baptisés, notamment un couple qui a vécu une expérience incroyable, qui sera racontée prochainement dans un autre article. Mais aujourd’hui nous vous présentons Annie-Laure.

En 2011, Annie-Laure est arrivée comme professeur à l’école adventiste de Collonges, sans être adventiste. Son parcours personnel la conduit en 2015 à l’église ViVo, puis le 7 octobre 2017 dans les eaux du baptême.

Ce virage s’est opéré suite à un point de rupture dans sa vie – qu’elle dit elle-même lui avoir permis de s’ouvrir aux autres et à Dieu. Ces autres, justement, adventistes ou non, étaient là pour l’accompagner et célébrer sa nouvelle vie, comme une renaissance. D’abord ses trois enfants, puis des collègues de travail, d’anciens élèves et même Jean-Philippe Lehmann, directeur général du Campus du Salève. Ces personnes, devenues des amis, qui ont vu la vie de Annie-Laure brisée puis remodelée petit à petit comme un vase d’argile, ne sont pas venues les mains vides. Chacun a déposé une rose dans un vase apporté pour l’occasion, belle image de la reconstruction d’Annie-Laure, et si représentative de son vécu de ces dernières années. D’où son choix de chanter le chant Vase d’argile le jour de son baptême.

C’est donc dans cette ambiance amicale et sereine qu’Annie-Laure est entrée dans le baptistère et s’est faite baptiser par Leandro Lopez, le pasteur de l’église adventiste ViVo.

Son témoignage complet, elle l’a rédigé quelques jours avant son baptême, pour ne rien oublier. Et elle le partage aujourd’hui avec nous.

Témoignage Annie-Laure, baptisée le samedi 7 octobre 2017 à l’église adventiste de Genève ViVo

Je me prépare au baptême avec Léo depuis plus d’un an maintenant. Mais je pense que le désir de vivre avec Dieu a toujours été présent au plus profond de mon être. Seulement, il ne s’est exprimé, presque malgré moi, que lors du baptême de Myriam. Ce fut une délivrance qui devait en appeler d’autres. Même si mon cheminement ne se fait pas sans remises en question ni souffrances.

Celle que je suis aujourd’hui est radicalement différente de celle que j’étais avant et de celle que j’aspire à être demain. Avant j’étais une maman et une prof dynamique et surbookée. Aujourd’hui, je suis une maman et une prof fatiguée et débordée. Avant, j’étais une maniaque du contrôle, qui maîtrisait tout au point d’intégrer l’imprévu dans son emploi du temps. Aujourd’hui je suis une maniaque du contrôle qui ne gère plus rien, y compris ses émotions. A première vue, la personne que j’étais auparavant était mieux que celle d’aujourd’hui. Mais en réalité ce n’est pas le cas.

En 2014, ma vie semble parfaite. Je mène une vie de famille intense auprès de mes trois enfants qui me comblent de bonheur. J’exerce le plus beau des métiers sur le Campus Adventiste du Salève à l’ESMT où l’enseignement est placé sous le signe du respect et de la bienveillance. Je participe, en outre, à diverses associations qui me tiennent à cœur et je poursuis mes études afin d’étancher ma soif d’apprendre. Pourtant, je m’écroule.

A force d’essayer de faire et d’être ce que l’on attendait de moi depuis toujours ou ce que j’avais fini par croire que l’on attendait de moi, je me suis épuisée et perdue. C’est mon corps qui m’abandonne en premier, puis mon âme. C’était comme si je m’éteignais dans une incommensurable douleur. Quand j’ai eu à choisir entre la vie et la mort, j’ai décidé de vivre. Pour mes enfants. Dès lors, il fallait me reconstruire. Mais, pour ce faire, j’ai dû admettre le fait que j’étais malade et que je ne pourrai pas guérir seule. Il m’a été très difficile d’accepter l’aide qui m’a été proposée, les mains qui se sont tendues vers moi. J’ai alors commencé à soigner mon corps et mon âme. Puis, après une rechute, j’ai compris que cela serait vain si je ne prenais pas enfin soin de ma spiritualité.

C’est Michel Luthringer qui m’a donné envie de lire la Bible. Il est la première personne qui m’a parlé du message de Dieu en tenant une Bible entre les mains. Je crois, qu’avec les enfants, c’est le plus beau cadeau que j’ai jamais reçu, d’une valeur inestimable. Ensuite, Anna Miralpeix m’a emmené à Vivo où j’ai vécu un accueil inconditionnel alors que je n’étais qu’une épave. Peu à peu, je m’y suis ressourcée grâce aux prédications et aux louanges. J’ai assisté au baptême de Quentin et j’ai commencé à me dire : « Pourquoi pas moi ? ». Et lors du baptême de Myriam, j’ai su que, moi aussi, j’étais appelée à être baptisée afin de vivre ouvertement ma foi, enfin !

Rapidement et très enthousiaste, je me suis lancée dans les études bibliques avec Léo. J’ai d’abord cru que j’allais plonger dans la Bible avec une délectation purement intellectuelle. Sauf que ce fut un bouleversement total. J’ai été bousculée, touchée, poussée dans mes retranchements. La Parole de Jésus a travaillé en mois avec une telle force. En particulier le livre des Romains. Une nuit blanche à le lire et le relire. Et, au petit matin, des digues qui sautent et mon cœur qui s’ouvre sans plus aucune résistance, pour y accueillir le Christ. En écho, ce verset : « Car quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.13). Et je fus sauvée.

Voilà ce que Jésus a fait pour moi, en moi. Il m’a délivrée des carcans qui m’empêchaient de vivre pleinement et librement. Il m’a apporté Vérité et Espoir. Jésus a fait preuve de beaucoup de patience envers moi. Il m’a laissé le temps d’être prête et Il m’a envoyée sur le Campus où je trouverai des personnes pour relayer Sa Parole et me relever. Même si j’étais perdue, Dieu ne m’a jamais quittée. Comme dans Josué 1.9 où il est dit « Je t’ai commandé d’être fort et courageux. Ne tremble pas, n’aie pas peur, car moi, le Seigneur ton Dieu, je serai avec toi partout où tu iras ». Aujourd’hui, je suis sur la voie de la guérison car l’Esprit soigne mon corps et mon âme. C’est pourquoi je veux reconstruire ma vie de maman et de prof sur ton roc, Seigneur.

Je te rends grâce pour tous les bienfaits dont tu me gratifies.

Merci Jésus :

  • Pour chaque jour qui se lève et les oiseaux qui chantent tes promesses ;
  • Pour le Campus qui m’a offert un emploi dans lequel m’épanouir et un toit sous lequel être en sécurité ;
  • Pour Maurice Tièche, cette école où il est si doux d’enseigner et de vivre ;
  • Pour chaque élève qui touche mon cœur ;
  • Pour Jean-Philippe Lehmann qui m’aide (sans le savoir) à travailler sur le lâcher prise à chaque fois (et elles sont nombreuses !) qu’il dit « Dieu pourvoira » ;
  • Pour Michel, Anna, Alain et Mélanie, Pierre et Audrey, Xavier et Corinne, Damien et Nathalie, Sharon, Roselyne et Catherine ;
  • Pour Léo et son accent empreint de foi et de sincérité ;
  • Pour les amis qui sont restés malgré tout ;
  • Pour Isabelle et son amitié indéfectible depuis près de 30 ans ;
  • Pour Marie-Lou, Lily-Rose et Lydérik, mes enfants qui sont parfaits jusque dans leurs défauts.

Merci Jésus de me sauver, même si souvent, je doute d’en être digne.

Merci Seigneur de restaurer, jour après jour, mon intégrité.

Je voudrais conclure avec Ecclésiaste 3.1-4 : « Il y a un moment pour tout, un temps pour chaque chose sous le ciel ; Un temps pour mettre au monde et un temps pour mourir ; Un temps pour planter et un temps pour arracher ce qui a été planté ; Un temps pour tuer et un temps pour guérir ; Un temps pour démolir et un temps pour bâtir ; Un temps pour pleurer et un temps pour rire ; Un temps pour se lamenter et un temps pour danser ».

Quelque soit le temps que nous vivons actuellement, il coopère à notre bien, si nous faisons confiance à Dieu. Il est le seul à avoir le pouvoir d’utiliser nos larmes pour arroser le terrain fertile sur lequel Il nous guide, parfois sans que nous nous en rendions compte.

C’est ce qu’a vécu Annie-Laure et nous nous réjouissons avec elle du beau vase qu’elle est devenue. Bienvenue dans la famille du Potier divin.

 

 

 

 

 

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