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Appelée à prêcher

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Je suis née dans la région centrale de l’île de Bougainville, deuxième de sept enfants dans une dévouée famille catholique. En grandissant, c’est à la maison que j’ai découvert l’existence de Dieu. Connaître un Dieu qui pourvoit et protège était important pour moi en tant qu’enfant, car je n’avais que cinq ans lorsque la guerre civile a éclaté.

 

Les raisons de la guerre étaient complexes. Notre terre a toujours été au cœur de notre identité et de notre survie. Aussi, lorsque des gisements de cuivre ont été découverts et qu’une grande mine à ciel ouvert a été établie, les conflits concernant la propriété et la destruction des terres ont débouché sur une guerre à grande échelle. Sur une période de neuf ans, de nombreuses personnes ont été déplacées et près de 20 000 personnes sont mortes. Notre famille a survécu, mais ce furent des années difficiles, marquées par une recherche constante de sécurité et de paix.

 

Pendant la guerre, mon grand-père nous a fait l’école à la maison, mais lorsque la guerre a finalement pris fin, la première école à rouvrir dans notre région était une école adventiste. C’est là que j’ai commencé mon éducation formelle. Malheureusement, lorsque j’ai terminé l’école primaire, il n’y avait pas d’école secondaire adventiste dans ma région, j’ai donc changé d’école pour aller dans une école publique. C’était un défi pour moi, car, pour la première fois de ma vie, je me trouvais dans un environnement qui n’incluait pas la prière et la méditation, et les croyances et valeurs chrétiennes n’étaient pas transmises ou défendues. Les influences séculaires ont eu un impact croissant sur moi, et j’ai commencé à me comporter en conséquence.

 

Cependant, mon éducation scolaire adventiste avait profondément marqué ma foi, et le message des trois anges résonnait dans mon esprit. J’ai commencé à réfléchir davantage à Dieu et à ma foi, et je me suis inscrite au centre de vie chrétienne local. Cependant, le jour où nous pratiquions le culte me troublait, car j’avais découvert l’observance du sabbat à l’école adventiste.

 

Après avoir terminé mes études secondaires, j’espérais entrer dans une école d’infirmières, mais mes parents n’étaient pas en mesure de financer mes études. Je me sentais quelque peu désorientée, découragée quant à mon avenir. Un soir, j’ai entendu une voix qui m’appelait par mon nom : « Jessica, la connaissance commence par la crainte de l’Éternel. Il faut être fou pour mépriser la sagesse et l’instruction ». J’ai cherché le verset dans ma Bible et je l’ai trouvé dans Proverbes 1.7.

 

Cette nuit-là, j’ai fait un rêve sur le message des trois anges. Dans mon rêve, l’un des trois anges m’a donné un parchemin et m’a invitée à prêcher. J’ai partagé cette expérience avec mes parents, j’étais bouleversée. Je n’avais jamais pensé que Dieu puisse vouloir que je sois missionnaire, mais j’étais convaincue que ces expériences constituaient son appel dans ma vie. Peu de temps après, j’ai assisté à une réunion adventiste où le pasteur Agnes Kola m’a encouragé dans ma vocation. Petit à petit, j’ai compris que la carrière d’infirmière que j’avais espérée poursuivre n’était pas le plan de Dieu pour moi.

 

J’ai commencé des études de théologie au Sonoma College, et après avoir obtenu mon diplôme, j’ai été appelée à servir à Bougainville. Depuis lors, j’ai servi en tant que pasteur d’une église locale et dans des fonctions administratives. Je suis maintenant mariée à un homme merveilleux et pieux, John, qui avait initialement suivi une formation pour devenir prêtre, mais qui a été convaincu de la foi adventiste au cours de nos neuf ans d’amitié. Nous nous sommes mariés après son baptême et nous avons aujourd’hui une belle fille. Mon mari sert avec ses compétences pratiques dans le département de construction et d’entretien de Bougainville. Tout mon village est maintenant converti à la foi adventiste et nous sommes passionnément impliqués dans la formation de nouveaux disciples.

 

Lorsque je regarde ma vie, je reconnais que lorsque j’ai choisi Dieu, il a tout rendu possible pour moi. Si vous êtes une femme qui ressent un appel au ministère, j’espère que mon histoire vous rappellera que « en effet, rien n’est impossible à Dieu ». (Luc 1.37).

 

 

De Jessica Devau, directrice des Ministères Auprès des Enfants, du Ministère des Femmes et du Ministère de la Prière dans la région de Bougainville (avec Edyta Jankiewicz, SPD).
Source : https://record.adventistchurch.com/2021/11/29/called-to-preach/
Traduction : Tiziana Calà

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