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ONDES GRAVITATIONNELLES : À LA DÉCOUVERTE DE L’UNIVERS

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La première détection d’ondes gravitationnelles, une découverte qui promet d’ouvrir une nouvelle ère en astronomie, a été annoncée mondialement le 11 février 2016. Mais ce que peu de gens savent c’est qu’une scientifique créationniste et Adventiste travaille depuis 15 ans sur cette recherche. Tiffany Summerscales est professeur associée de Physiques à l’Université Andews (USA), où elle a conclu ses études en 1999. Elle a intégré l’équipe de plus de 1000 chercheur du LIGO alors qu’elle préparait son doctorat à l’Université de Pennsylvanie. “Pour moi, les découvertes au sujet de l’univers sont très inspirantes, elles contiennent des échos de la grandeur de Dieu“, dit la scientifique dans une interview à Adventist Review. Le week-end dernier, elle a partagé ce que signifie cette découverte avec les collègues et élèves de l’université Adventiste où elle travaille, dans la petite ville de Berrien Springs dans le Michigan (USA). Le journaliste Lisandro Staut a assisté à la conférence et a réalisé une courte interview de la chercheuse.

Quel effet ça fait de partager les conclusions de cette étude avec l’université où vous avez étudié et où vous travaillez actuellement ?

C’est super de pouvoir raconter à mes élèves et mes collègues ce qu’il s’est passé, car je suis très motivée par ce projet sur lequel je travaille depuis très longtemps. C’est merveilleux de voir tous ces efforts se concrétiser.

Comment cette découverte s’articule avec votre foi ?

Cette découverte montre réellement que la création n’est pas seulement grande et vaste, mais aussi surprenante. Quand vous regardez les étoiles, vous n’arrivez pas à imaginer qu’il existe des trous noirs et des événements puissants qui se produisent dans l’espace. Et pourtant, ces ondes gravitationnelles nous permettent d’avoir une nouvelle vision de l’Univers et un nouvel éclairage sur le Créateur. Dieu aussi est merveilleux et surprenant !

Pourquoi avoir choisi la physique comme domaine de travail ? C’était un rêve d’enfant ? 

J’ai toujours aimé la nature. J’adore observer les oiseaux et j’aime les sciences. Au collège, ma matière préférée était les mathématiques. Je savais que je voulais étudier les sciences, mais j’aimais aussi beaucoup les maths. J’ai donc choisi la physique, car c’est la science qui utilise le plus les mathématiques. Lorsque j’étais étudiante à l’université d’Andrews (1995-1999), j’ai eu l’opportunité d’étudier tous les domaines de la physique. Mon sujet préféré était la théorie de la relativité, parce qu’elle est surprenante et plusieurs résultats s’étaient montrés imprévisibles. Mais j’ai aussi pu faire des recherches avec Dr Margarita Mattingly, qui a été ma directrice de thèse et a collaboré à la Physique de haute énergie. J’ai tout de suite compris que j’aimais vraiment d’étudier la physique en groupe et avec des personnes différentes. Donc, lors de mes études supérieures, quand j’ai entendu parlé du LIGO (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory), j’ai trouvé que ce serait la combinaison parfaite pour moi : un projet qui étudie la théorie de la relativité et en groupe, avec des chercheurs du monde entier.

En développant vos connaissances sur l’Univers, sentez-vous que vos croyances religieuses sont mises à l’épreuve ou renforcées ?

Je pense que l’Univers montre des choses auxquelles j’avais déjà pensé par apport à Dieu. Qu’Il est grand, par exemple. Je crois qu’un conflit intérieur peut subvenir si on pense que l’on sait déjà tout sur ce qu’Il a fait et comment Il l’a fait. Toutefois, nous devons être disposés à avoir un esprit ouvert aux surprises, car Dieu est beaucoup plus grand que tout ce que nous pouvons penser à son sujet.

Quelle est l’importance de cette découverte pour la science ?

Elle est très importante car elle nous apportera une nouvelle manière de regarder l’Univers. Nous ne connaissons pas encore toutes les implications que cela aura. Nous avons à peine une idée des objets que nous voulons étudier avec les ondes gravitationnelles, avec les trous noirs et les explosions de super nova. Quand Galilée a tourné son télescope pour la première fois vers le ciel et a commencé à voir la lune et ses cratères, il a juste compris qu’il était en train de voir des choses nouvelles.  Depuis, grâce aux télescopes, nous avons été capables de découvrir bien plus qu’il n’imaginait. Nous avons la même attente maintenant : découvrir plein de choses que nous ne soupçonnons pas encore qu’elles existent.

Il y a beaucoup d’argent et de personnes impliqués dans le projet LIGO ? Quel retour est attendu pour tant d’effort ?

Ce qui nous intéresse le plus c’est cette nouvelle forme d’étudier l’Astronomie et explorer l’Univers. La recherche est aussi importante pour comprendre la théorie de la relativité d’Einstein. Nous savons qu’il avait prévu ces ondes gravitationnelles. Cependant, nous avons encore beaucoup de difficulté à appliquer sa théorie pour prévoir ce qu’il arrive quand la gravité est très forte, comme aux abords d’un trou noir. Nous ne sommes pas encore sûrs de comment les choses fonctionnent. Cette étude nous aidera à avancer dans la recherche astrophysique et de la propre Physique basique, en comprenant comment la gravité fonctionne.

Naturellement, il existe des personnes qui demandent déjà quel sera le résultat pratique ou technologique de cet investissement. Ces bénéfices existent déjà parce que les entreprises qui ont développé ces technologies pour le LIGO perfectionnent déjà leurs équipements. En plus, les élèves passionnés par la théorie de la relativité qui participent avec nous à cette recherche, ont développé de nouvelles techniques et ont été embauchés par des entreprises comme SpaceX ou Google.

Aujourd’hui nous avons ces ressources pour essayer de vérifier que Einstein avait raison. Mais quel outil possédait-il, il y a  100 ans en arrière, pour formuler la théorie de la relativité ?

Einstein était un théoricien et mathématicien. Ses outils, en grande partie, étaient les calculs et les choses qu’il imaginait. C’est ce qu’il a nommé les expériences mentales. Il connaissait les contradictions qui existaient en physique à l’époque, et a tenté de les résoudre en posant des questions comme “Et si la vitesse de la lumière était l’aspect le plus important d’une constante ? Qu’est-ce que cela impliquerait ?“. Lui-même n’a pas fait beaucoup d’expérimentations, mais il a développé des calculs pour ses hypothèses. Après qu’Einstein ait développé la théorie de la relativité générale, d’autres chercheurs ont fait des expérimentations basées sur ses calculs et ont confirmé ce que la théorie affirmait.

Quelle est votre part dans la recherche du LIGO et comment les élèves de l’université d’Andrews y sont impliqués ?

Les élèves et moi-même travaillons principalement dans des projets qui demandent une analyse de données. Nous faisons partie de l’équipe qui analyse les algorithmes des ordinateurs qui soutirent les données des détecteurs, nous recherchons le signal et essayons d’extraire ses propriétés, comme par exemple de quelle partie du ciel vient l’onde gravitationnelle, sa puissance et sa forme. C’est une des choses que nous faisons. Nous sommes impliqués également dans une autre facette du travail : l’éducation et la divulgation. Aujourd’hui, j’ai un élève qui est en train d’élaborer un jeu sur ordinateur qui aidera les enfants à mieux comprendre la gravité et les trous noirs. Ce jeu s’appelle Chickens and Space (Poulets et Espace). L’idée est que l’enfant fait des trous avec des poules et en apprend plus sur la gravité. C’est très mignon. Notre groupe a déjà légendé des films éducatifs du LIGO. Et c’est simple en fait de faire ça à l’université Andrews car notre campus dispose d’une grande diversité culturelle, avec des gens du monde entier.

Source www.revistaadventista.com.br par Lisandro Staut, journaliste et en préparation d’une maîtrise en théologie à l’Université Andrews (USA).
Traduction : Eunice Goi

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