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Les réseaux sociaux, une nécessité et non un luxe

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Quand ils arrivent à atteindre la génération Millenials, les réseaux sociaux sont une nécessité et non un luxe.

Sachant que seulement 2 Millenials sur 10 considèrent comme important d’assiter à un culte régulièrement, on comprend l’intérêt d’aller à la rencontre de ces jeunes là où ils se trouvent, et en 2018, c’est en ligne.

Les Millenials passent en moyenne 18 heures (voire plus) derrière un écran pour regarder des films, des podcasts, aller sur les réseaux sociaux ou jouer à des jeux vidéo. Si vous trouvez cela fou, sachez que lorsque j’ai partagé cette statistique à l’Université d’Andrews, plus de 50% des étudiants que j’ai interrogés m’ont dit que c’était bien représentatif de leur quotidien.

En tant qu’église, notre première réponse a été de pointer les dangers inhérents aux médias en ligne, et à juste titre. Toutefois, si nous avons un quelconque désir d’atteindre ceux qui sont sans église ou qui ont abandonné la foi, fuir les réseaux sociaux n’est plus une option. Comme l’a dit la célèbre Eleanor Roosevelt : « Il vaut mieux allumer une bougie que de maudire l’obscurité ». Plutôt que de fuir les réseaux sociaux, je crois que Dieu nous appelle à nous tourner vers eux, non pas avec un esprit insensé ou comme des moutons, mais comme des missionnaires digitaux.

Le missionnaire digital reconnaît que « quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé » (Romains 10.13). Mais comme a dit Paul : « Comment donc invoqueront-ils celui en qui ils n’ont pas cru ? Et comment croiront-ils en celui dont ils n’ont pas entendu parler ? Et comment en entendront-ils parler, s’il n’y a personne qui prêche ? Et comment y aura-t-il des prédicateurs, s’ils ne sont pas envoyés ? » (Romains 10.14-15).

Le missionnaire digital est un chrétien rempli de foi dont la mission est d’apporter l’évangile au monde, que ce soit en faisant du porte-à-porte pour vendre des livres, en sautant dans un avion pour aller dans un pays du tiers-monde, en donnant son témoignage un sabbat après-midi ou en créant des vidéos pour Youtube.

Voici donc cinq des plus grandes leçons que j’ai apprises durant mes trois ans en tant que missionnaire digital :

 

  1. Acceptez qu’aucun Millenial ne viendra dans votre église

Quand la plupart des gens commence à penser évangélisation digitale, la première question qui vient est : « Comment procéder pour les faire venir à l’église ? ». Avec tout mon respect, je pense que ce n’est pas la bonne question à se poser. Après tout, la mission que nous a donnée Jésus est de faire des disciples, non pas de faire grandir en nombre notre église locale. Arrêtons d’utiliser Facebook ou Instagram comme simplement une plateforme publicitaire où annoncer les horaires de culte et les activités du week-end. À la place, tu peux te poser la question suivante : Si l’enseignement que l’internaute voit sur mes publications est le seul qu’il reçoit, à quoi ressemblera son cheminement avec Dieu ? Est-ce que son amour pour Dieu augmentera ? Se sentira-t-il impacté ? Grandira-t-il dans sa foi ? En utilisant une approche de « bienveillance désintéressée », en voulant toujours servir sans rien attendre en retour, Dieu nous placera directement sur le chemin de ceux qui en ont le plus besoin. Parfois, cela veut dire que notre ministère atteindra les esprits fermés et blessés, les chrétiens persécutés dans un pays musulman (historie vécue) ou quelqu’un comme Brook.

Salut Justin ! J’ai 18 ans et j’ai passé toute ma vie en Floride. Ma famille nous a toujours qualifié de chrétiens et pourtant pendant des années j’ai eu la sensation de ne pas avoir de relation avec Dieu. Il y a deux mois je suis tombé sur une bible en rangeant mon armoire et j’ai commencé à la lire. J’ai alors décidé que je voulais une vraie relation avec Jésus. Ma famille ne va pas à l’église et moi je ne conduis pas alors j’ai cherché une église en ligne. J’en ai testé plusieurs avant de tomber sur toi. Je voudrais vous remercier toi et ton épouse de m’enseigner tant de choses et de me guider à ce moment précis de ma vie. Je suis très reconnaissant pour ta chaîne. Brook

Paradoxalement, malgré mon hypothèse, les gens se présentent à l’église. Et de fait, le mois dernier, Helen a traîné son mari et leurs quatre enfants à l’église quand elle a su que j’allais prêcher dans une église adventiste qui se trouve à deux heure et demi de chez elle. Elle n’est pas encore baptisée, mais récemment convaincue du sabbat, Helen est en prise avec tout un tas de questions difficiles. Heureusement, elle n’a pas à gérer cela toute seule.

 

  1. Le chiffre compte, mais pas de la manière que tu crois

En tant que missionnaire digital, il est facile de croire deux mensonges quand il s’agit de chiffres. D’un côté, il est très facile d’être fier quand une vidéo devient virale et que le nombre d’abonnés augmente. À l’inverse, il est facile de se décourager et de penser que les efforts ne servent à rien lorsque seulement une petite douzaine de personnes regarde la vidéo que tu as mis cinq ou six heures à créer. Dieu évalue de la même manière la petite église locale de douze membres et la super grande église composée de centaines ou de milliers de membres. C’est pareil pour la vidéo en ligne. Peu importe si ta vidéo a été vue une douzaine ou des millions de fois, Dieu la considère de la même manière. Après tout, ce qui compte pour Dieu c’est l’impact individuel. C’est si facile d’oublier ce simple fait, ce qui nous amène à commencer à interpréter le nombre de visualisations comme unité de mesure au lieu de ce que cela représente réellement : des êtres humains réels qui ont pris le temps de regarder notre contenu.

Personne ne devrait avoir honte de ne voir qu’une douzaine de personnes se présenter pour son étude biblique. Aucun pasteur ne devrait considérer comme un gâchis les nombreuses heures passées à préparer une prédication qu’au final seules 50 ou 100 personnes entendront. Cette vérité s’applique aux missionnaires du digital. Pourquoi ? Car une visualisation n’est pas qu’une visualisation en soi. C’est une personne.

Je suis sur le point de m’abonner et je voulais juste te rappeler que je suis une personne réelle comme toi et cette vidéo a eu une bonne influence sur ma vie. Je commence un voyage ENORME et créatif et je suis très heureux de dire que Dieu t’a utilisé pour m’indiquer le bon chemin. C’est le plus grand honneur, tu es un homme obéissant ! Merci de laisser Sa lumière briller à travers toi.

 

 

  1. Enseigne ce que tes abonnés cherchent, pas ce qui t’intéresse toi

Une des choses qu’on oublie le plus souvent c’est que YouTube est le deuxième plus grand moteur de recherche au monde. Dans les faits, chaque mois, YouTube traite plus de 3 milliards de recherches ! Les vidéos dites « tuto » qui expliquent comment faire une chose augmentent de 70% chaque année. Nous le savons intuitivement. En effet, que fait-on quand nous avons besoin d’apprendre à changer une roue ? On va sur YouTube ! Besoin d’apprendre à faire un nœud de cravate ? YouTube !  Sur le point d’installer un logiciel sur un ordinateur ? YouTube encore ! Il en va de même pour les questions spirituelles. Plus de 100 000 internautes cherchent chaque mois une réponse aux questions « Dieu est-il réel ? », « Que se passe-t-il après la mort ? », « Qu’est-ce que la foi ? » , et même… « Qu’est-ce qu’un Adventiste du Septième Jour ? ».

Au lieu de publier la vidéo d’un long débat sur qui est le roi du nord dans Daniel 11, essaie de cibler ce que les gens cherchent vraiment à savoir. Voici une excellente manière de découvrir ce qui est recherché en ligne. Ouvre YouTube dans un onglet en mode incognito de Chrome (si tu nesais pas ce que c’est, demande à un jeune de 13 ans de ton église). En procédant ainsi, vous ne permettrez pas à votre historique personnel de recherche de compléter votre phrase dans la barre de recherche. Comence à taper « Qu’est-ce que la Bible… », « Est-ce que Dieu… » et « Pourquoi Dieu… ».

Fais bien attention à ce qui apparaît. YouTube est en train de vous montrer les requêtes les plus courantes faites par les internautes du monde entier ! C’est par là que vous devriez commencer avant de crééer du contenu en ligne.

P.S : Utilisez des outils libres tel que VID IQ, Google Ad Words ou Tube Buddy pour obtenir des informations plus détaillées sur les questions spécifiques recherchées par la majorité.

 

  1. Retenez ceci, la communauté est ce qui compte le plus !

La plupart des internautes seront des visiteurs occasionnels de votre chaîne, ceux qui regardent une ou deux de vos vidéos avant de surfer sur un autre partie d’Internet. Que cela ne vous décourage pas. Jésus a expliqué qu’il existe différents types de sol chaque fois que nous essayons de planter une graine. Ne vous laissez pas facilement découragés quand il semblera que votre public est fortement transitoire. Si vous êtes constant dans la création de contenus de qualité, ne vous lassez jamais de faire le bien. La promesse est la suivante : « nous moissonnerons au temps convenable, si nous ne nous relâchons pas » (Galates 6.9).

Construire une communauté solide prend du temps. C’est vrai pour tout ministère digital ou dans la vie réelle. Les gens peuvent visiter votre églises une douzaine de fois avant de vraiment s’engager dans la communauté et s’impliquer dans le service de culte. Au début de mon ministère en ligne, je me suis demandé comment je définirais le succès si j’étais en train d’implanter une église. Après 12 mois, une communauté de 50 personnes serait-elle un succès ? 100 ? 1000 ? Appliquez cet état d’esprit du long terme en construisant une communauté en ligne. Ne vous laissez pas gagner par l’impatience.

Au-delà de créer du contenu consistant et de qualité, il y a bien d’autres choses que vous pouvez faire pour bâtir une communauté. Répondez à chacun des commentaires. Oui, à chacun d’eux. Chaque commentaire est une opportunité de fortifier une communauté. Considérez chaque commentaire comme une réelle interaction (car ça l’est vraiment). Comment répondriez-vous à quelqu’un qui vous fait un compliment ou un reproche à la sortie de l’église ? Que feriez-vous si un visiteur avait une question à poser à l’équipe pastorale ? Répondez à chaque commentaire. Même les plus virulents. L’une des interactions les plus intéressantes que j’ai eu en ligne a été avec une personne qui à la base me détestait. Lorsque mon collègue YouTuber, «The Raging Atheist», a fait une vidéo très haute en couleur et agressive pour attaquer ma chaîne (http://bit.ly/2NVbTrU (en anglais) – attention aux oreilles sensibles), au lieu d’être sur la défensive, j’ai essayé de tendre la main.

Deux autre vidéos TRES hautes en couleurs et quelques mois plus tard, “The Raging Atheist” non seulement me considère comme son ami mais encourage aussi activement ses abonnés athéistes à souscrire à ma chaîne. Pour connaître l’histoire en entier, écoutez le podcast de Javier Diaz.

Que d’échanger avec vos visiteurs et abonnés devienne une habitude. Suivez-les sur d’autres réseaux sociaux tels que Facebook, Instagram et Twitter. Posez-leur des questions. Invitez-les pour des visioconférences ou appelez-les lorsqu’ils ont des questions. Répondez à chaque courriel comme si c’était une personne qui frappait à la porte de votre église. Ainsi, à chaque fois, vous construirez chaque fois plus une communauté soudée et significative.

 

  1. Prier ne suffit pas. Formez-vous et collaborez avec autrui.

Ne me comprenez pas mal. Prier est non seulement important mais nécessaire. Tout succès que nous trouverons dans le ministère, qu’il soit digital ou autre, est une réponse directe à la prière. Mais un missionnaire du digital doit combiner cela avec un effort actif pour se tenir informé et être compétent. Les plateformes numériques évoluent au moins aussi souvent qu’Apple sort un nouvel Iphone. Il est donc important d’investir continuellement dans la formation et le mentorat.

J’écris ceci alors que je reviens tout juste de Las Vegas. Non, je n’essayais pas de voir les choses en grand dans les casinos. Mais je viens juste de passer trois jours avec les meilleurs experts de l’industrie du marketing des réseaux sociaux.

Remarque : parmi les experts des médias sociaux les plus compétents, la plupart sont des croyants qui exploitent la puissance des médias sociaux pour que le royaume s’agrandisse !

Durant ces trois dernières années, j’ai dépensé plus de $10,000 dans des cours en ligne, du coaching, des livres, des conférences et du mentorat. Je réalise que tout le monde n’est pas en position d’investir ce budget, mais il existe tant de ressources gratuites disponibles qui peuvent vous aider à obtenir les connaissances et les outils dont vous avez besoin pour mener à bien votre ministre en ligne (merci à la NAD pour son partenariat avec moi en vue de créer une formation GRATUITE pour apprendre à commencer un ministère vidéo).

Peut-être que l’une des plus belles choses de la mission digitale est que les rédeaux sociaux relèvent plus de la collaboration que de la compétition. Que vous souhaitiez créer une chaîne YouTube, un podcast, un blog ou un compte Instagram, il y a beaucoup à gagner à nouer des partenariats avec des personnes ayant la même vocation. Suivez d’autres missionnaires en ligne. Apprenez de leur expérience, tant de leurs succès que de leurs échecs. Cherchez à renforcer et à soutenir leurs efforts avec le cœur d’un serviteur.

 

Voici des exemples de collègues missionnaires adventistes & quelques ressources :

https://www.facebook.com/humansofadventism/

http://www.gorgeous2god.org/

https://www.facebook.com/burnthehaystack/

https://www.centerforonlineevangelism.org/

https://thestorychurchproject.com/

https://www.theabsurdity.org/podcast/

https://www.ibelievebible.com/

P.S : si vous avez encore des doutes sur le fait que le travail missionnaire en ligne fait réellement une différence, voici Michael Troyonasky. Il est devenu Adventiste du Septième Jour grâce à des vidéos YouTube.

Oui, cela fait une différence.

 

 

 

 

De Justin Khoe, missionnaire digital That Christian Vlogger

Source www.sdadata.org/digital-evangelism-blog/that-christian-vlogger-case-study-of-a-video-missionary-part-1-lessons-learned

Traduit par Eunice Goi

 

Le bon samaritain - Qui est l'homme dépouillé ?
L'excuse du sabbat

Adventiste Magazine

La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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