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UNE NOUVELLE PERSPECTIVE DE L’ÉVANGÉLISATION

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Il y a 18 ans, j’ai quitté la Roumanie pour m’établir aux États-Unis. Je suis venu avec une carte verte en poche et une mission à l’esprit : transformer ce qui serait mon nouveau pays. Mais au bout du compte, c’est moi qui ai été transformé !

En février dernier, je suis retourné en Roumanie avec, de nouveau, une mission : transformer mon pays d’origine. J’étais au nombre des centaines de membres laïques, pasteurs, et dirigeants de l’Église venant y prêcher l’Évangile. Eh bien, de nouveau, j’ai été transformé ! Cette fois, je suis retourné aux États-Unis avec une nouvelle vision de l’évangélisation.

En Roumanie, on m’a confié le mandat de tenir les réunions à la congrégation adventiste de Bucarest-Ghencea. Ce groupe de croyants – le plus petit et le plus jeune au cœur de la capitale roumaine – ne comptait que 19 membres. Et cependant, de 30 à 35 personnes ont assisté tous les soirs au séminaire Révélation de l’espoir : grecs orthodoxes, agnostiques, Juifs messianiques, athées, même. Vers la fin de la campagne, sept d’entre eux étaient prêts à recevoir le baptême.

Voilà qui était surprenant ! Pour être franc, j’étais un peu sceptique au début. Bucarest est devenue une ville extrêmement cosmopolite. Et je me retrouvais là – moi, petit prédicateur de campagne, parmi de nombreux dirigeants de l’Église et de pasteurs chevronnés et articulés qui tenaient, eux aussi, des réunions dans de nombreux autres endroits de la ville… Comment arriverais-je à être efficace ?

J’étais également sceptique quant aux méthodes et au matériel employés. En effet, on demandait aux orateurs d’utiliser, dans le même ordre, le même matériel et les mêmes diapositives PowerPoint. Et je me suis dit : La Roumanie est un pays à la population éduquée et sophistiquée ! Nous devrions utiliser de nouvelles méthodes conformes à la technologie du 21esiècle, et y aller d’une stratégie unique pour aborder sa mentalité postmoderne.

De toute évidence, j’avais tort ! Dans mes premières évaluations, j’ai oublié le facteur numéro un pour une campagne d’évangélisation efficace : pas un Mac Book Pro, un projecteur HD, un nom célèbre, un visage populaire de la télévision adventiste, une voix profonde de baryton sur les ondes de la Radio adventiste.

Ce facteur manquant, c’est le Saint-Esprit ! Sans lui, aucun cœur ne peut être impressionné, aucune âme, touchée. Sans lui, personne ne peut décider d’être enseveli avec Christ dans les eaux du baptême – personne. Jamais.

Soudain, j’ai considéré ce facteur souvent oublié tandis que je réfléchissais aux innombrables professionnels dans le ministère qui font des pieds et des mains pour trouver la formule magique de l’évangélisation, essayant de se réinventer pour être plus efficaces dans l’entreprise – science et art – qui consiste à gagner des âmes.

Question d’être juste, je dois dire que le monde – y compris la Roumanie – a changé. Il est clair que ce qu’on accomplissait avec succès aux États-Unis des années auparavant semble, de nos jours, plus difficile à reproduire dans certains contextes. À cette époque, on attirait, au moyen des bêtes fascinantes de l’Apocalypse imprimées sur des bannières, ou, plus récemment, sur des prospectus distribués dans toutes les boîtes aux lettres, des foules dans de grandes tentes plantées dans des villes et des villages d’un bout à l’autre du pays.

Les dirigeants de l’Église roumaine eux-mêmes paraissent nostalgiques lorsqu’ils songent à l’époque succédant immédiatement à la chute du communisme. En ce temps-là, les églises étaient pleines à craquer. L’enthousiasme pour l’évangélisation publique grimpait en flèche. Bien que l’Union roumaine soit en tête de liste en termes d’effectif au sein de la Division intereuropéenne, sa croissance a ralenti. C’est ce qui rend les dirigeants impatients d’essayer de nouvelles méthodes qui, espèrent-ils, susciteront une croissance comme celle d’alors.

Mais revenons à la petite congrégation de Ghencea. Des mois avant mon arrivée, le pasteur local Gabriel Dinca a amené ses membres à faire un travail préparatoire sur le terrain : séminaires sur la santé et la nutrition, exercice dans les parcs avec les résidants de la collectivité, échange de livres, coups de fil et visites à des voisins et à des collègues de travail. Bref, ils se sont mêlés à leurs semblables selon la seule méthode prouvée et brevetée par Jésus lui-même. Toutes ces activités ont créé un important réseau d’amis et de connaissances.

Ainsi, bien avant mon arrivée, le Saint-Esprit œuvrait déjà dans la vie de ces 19 membres ! Sous son influence, j’ai prêché les vérités bibliques irréfutables à l’aide des Écritures et des diapositives PowerPoint. J’ai aussi raconté des histoires personnelles de ma vie et la façon dont Jésus m’a sauvé de moi-même. J’ai appris le nom des visiteurs. J’ai écouté leurs histoires. J’ai prié pour eux matin et soir.

En dépit des défis de la société moderne, ils sont venus aux réunions, et finalement, se sont avancés dans l’allée pour déclarer ce qui était maintenant leur : le don gratuit du salut en Jésus-Christ. Bien que le monde ait changé, toutes ces choses se sont produites parce que le Saint-Esprit, lui, n’a pas changé. C’est, à coup sûr, la leçon la plus importante que j’ai apprise.

Au terme de la campagne, le royaume des cieux s’est agrandi de sept noms : Ioana, Alexandra, Lucian, Mariela, Mariana, Pandele, et Mihai. Personne n’a pu s’attribuer le mérite de ces conversions. Cependant, grâce à l’œuvre du Saint-Esprit, chacun de nous a joué un rôle pour amener ces précieuses âmes à Christ.

C’est ce que j’appelle de l’évangélisation !

OVIDIU RADULESCU, pasteur de la Fédération Arkansas-Louisiane, aux États-Unis

Source : http://www.adventistworld.org/2017/07/20/en-couverture-une-nouvelle-perspective-de-levangelisation/

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