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UN MONDE OBSÉDÉ PAR LE SEXE

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Pour jouir de relations saines dans un monde obsédé́ par le sexe, il est important de suivre soigneusement le modèle proposé par la Bible en établissant à l’avance de saines limites. Elles vous aideront à éviter de dangereux dilemmes qui affectent la vie.

Récemment, nous avons célébré notre 32e anniversaire de mariage. Ouah ! Quelle longue période de temps ! Pour beaucoup d’entre vous qui lisez cet article, ce chiffre dépasse vos années d’existence. Quant à nous, il nous semble que c’était hier que nous échangions nos vœux en un magnifique après-midi d’août, à l’église adventiste Village, à South Lancaster, dans le Massachusetts (États-Unis). Tandis que nous nous tenions devant le pasteur, nous promettant mutuellement de nous aimer « jusqu’à ce que la mort nous sépare », nous étions loin de nous imaginer combien il serait difficile de tenir cette promesse. Dans cette atmosphère de liesse où les flashs des appareils fusaient de toute part, où parents et amis rayonnaient de joie, où la perspective de notre nouvelle vie à deux s’auréolait d’un bonheur sans entraves, nos vœux furent relativement faciles à prononcer. D’un autre côté, rien n’aurait pu nous avoir préparés à la vie remarquablement satisfaisante dont nous avons fait l’expérience en tant qu’époux, bien qu’ayant été confrontés à la réalité que le mariage parfait n’existe pas – simplement parce qu’il n’y a personne de parfait.

De nombreux célibataires chrétiens souhaitent se marier, croyant que leur vie sera plus facile à gérer, et qu’à deux, il leur sera plus aisé de faire la volonté de Dieu. Mais est-ce vrai ? Les gens mariés ont-ils un avantage dans ce monde obsédé par le sexe ? Ou sont-ils tout aussi vulnérables que lorsqu’ils sont en butte aux pressions, aux échéances arbitraires et aux exigences de succès de la vie universitaire ?

La vérité, c’est qu’il est facile de se marier, mais pas aussi facile de le rester. Rester joyeusement marié toute la vie pourrait, de nos jours, entrer dans la catégorie des beaux-arts ! Étant donné les pulsions sexuelles très puissantes et les messages sexuels omniprésents – une réalité constante dans la vie postmoderne d’aujourd’hui – que doit donc faire un étudiant universitaire ou un jeune diplômé jusqu’à ce qu’il trouve la bonne personne à épouser ?

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En explorant ce sujet d’une importance capitale, il est essentiel de reconnaître que la sexualité est une idée divine, une idée, sans l’ombre d’un doute, excellente. Après 32 ans de mariage, nous pouvons certainement témoigner de cela ! Néanmoins, tout ce que Dieu a créé pour notre bien, Satan, lui, tente de le détruire. Comme pour Ève dans le jardin d’Éden, le diable continue à présenter des alternatives séduisantes aux directives divines qui, prétend-il, embelliront la vie. Il espère nous faire avaler ses mensonges afin de nous précipiter dans l’angoisse et l’agonie.

Dès le commencement, Dieu déclara : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et ils deviendront une seule chair. L’homme et sa femme étaient tous deux nus, et ils n’en avaient point honte » (Gn 2.24,25)1. Selon la Bible, l’expression sexuelle se déroule donc dans un contexte distinct, après avoir quitté le père et la mère, et s’être engagé résolument envers son époux/épouse. C’est là le cadre dans lequel Dieu autorise une activité sexuelle sans honte : un engagement à vie envers un autre être humain, nous permettant ainsi de jouir légitimement des privilèges qui l’accompagnent.

Juste au cas où nous pourrions croire que nous pouvons ne pas tenir compte de cette instruction céleste, Dieu enfonce le clou ailleurs dans les Écritures. Par exemple, Paul déclare : « Ce que Dieu veut, c’est votre sanctification ; c’est que vous vous absteniez de l’impudicité ; c’est que chacun de vous sache posséder son corps dans la sainteté et l’honnêteté, sans vous livrer à une convoitise passionnée, comme font les païens qui ne connaissent pas Dieu » (1 Th 4.3-5). À ceux qui prétendent être enfants de Dieu, ce passage se veut on ne peut plus clair : une telle affirmation comprend la perspective d’être maître de son corps et de ses passions afin d’honorer Dieu.

Paul poursuit ses déclarations lourdes de sens au sujet du cadre convenant à l’activité sexuelle au rythme clair des messages offerts aux croyants de Corinthe : « Pour ce qui concerne les choses dont vous m’avez écrit, je pense qu’il est bon pour l’homme de ne point toucher de femme. Toutefois, pour éviter l’impudicité, que chacun ait sa femme, et que chaque femme ait son mari » (1 Co 7.1,2). Chose sûre, l’inspiration ne vient pas simplement d’un autre monde ; elle s’enracine dans la réalité de la vie sur terre. Paul reconnaît que puisque Dieu nous a conçus pour que nous ayons des relations sexuelles, nous éprouverons fortement le désir d’avoir de telles relations. Cependant, cette intense réalité ne donne pas aux croyants la permission de se dispenser des conventions établies au commencement. Ici, les paramètres sont distincts ; car pour que l’expression sexuelle prenne place, elle DOIT – par définition – se passer entre un homme et sa femme, ou une femme et son mari. Par ailleurs, ne passons pas à côté de l’injonction de l’apôtre, à savoir qu’un homme épouse une femme, et qu’une femme épouse un homme.

L’AMOUR : UN PRINCIPE SAINT ET ÉLEVÉ

Walter Trobisch, missionnaire allemand au Cameroun et écrivain prolifique sur le mariage et les questions familiales, a dit : « La sexualité n’est pas un test pour l’amour, car c’est précisé- ment la chose même que l’on veut tester qui est détruite en la testant2. » Ellen White a écrit : « Le véritable amour est un principe saint et élevé, totalement différent des attachements qu’éveille une flamme soudaine s’éteignant à la première épreuve sérieuse3. » Ces déclarations sont antithétiques aux conventions de notre époque, où l’individu est la valeur suprême dans la société. On entend souvent dire : « Peu importe ce que l’individu a envie de faire, il a le droit de le faire tant et aussi longtemps que personne n’est blessé dans le processus. » De telles notions narcissiques et hédonistes pourraient, à coup sûr, ne pas s’intéresser vraiment à ceux qui sont blessés. La personne qui adopte cette vision des choses s’intéresse à ce qu’elle peut obtenir plutôt qu’à ce qu’elle peut donner. Le véritable amour soulève toujours la question suivante : « Que puis- je donner ? » C’est ce qui est mis en

relief dans Jean 3.16 : « Car Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné […]. »

Nous nous empressons d’ajouter que la meilleure option possible, en opposition avec toute autre option disponible, consiste à tenter votre chance avec l’éthique de Dieu, lequel nous a créés pour sa gloire. Dans Jérémie 29.11, Dieu nous rappelle : « Car je connais les projets que j’ai formés sur vous, dit l’Éternel, projets de paix et non de malheur, afin de vous donner un avenir et de l’espérance. » C’est là, en matière d’éthique sexuelle, un bon point de départ afin de jouir de relations saines dans un monde obsédé par le sexe.

Parlant d’un bon point de départ, Stephen R. Covey, dans son livre Les sept habitudes des familles épanouies4 , intitule l’habitude n° 2 comme suit : Commencer en ayant la fin à l’esprit (Begin With the End in Mind). En résumé, cette habitude est comparable au vol d’un avion. Chaque fois qu’un avion vole du point A au point B, le pilote doit disposer d’une destination claire et d’un plan de vol précis. Ceci est extrêmement important, parce que des tempêtes éclatent souvent pendant la traversée, forçant le pilote à manœuvrer l’avion au-dessus ou autour de la turbulence. Comme il a une destination claire à l’esprit et dispose d’un plan de vol précis, il pourra arriver à bon port à peu près dans les temps prévus, tant et aussi longtemps qu’il se conformera au plan préétabli.

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Il en est de même dans notre parcours de vie. Nous devons décider très tôt d’une destination claire pour notre mariage ou nos relations familiales et créer une déclaration de mission qui nous gardera focalisés sur cette destination. Ce « plan de vol » est lié à notre choix de valeurs. Nous devons décider quelles valeurs feront partie ou non de notre plan de vol, ce qui nous permettra d’arriver sains et saufs à la destination que nous avons choisie. Tandis que des orages éclatent, comme lors d’un véritable vol, nous éprouverons sans aucun doute des sentiments et des désirs puissants. Cependant, si le plan de vol de notre vie s’appuie sur les valeurs bibliques, il est plus que probable que nous arriverons sains et saufs à la destination choisie au début de notre parcours.

Nos pensées sont influencées par ce que nous voyons et entendons. Elles font partie des pièges menant à l’impureté sexuelle. Dans l’histoire de l’humanité,

on n’a jamais été autant exposé qu’aujourd’hui à un contenu sexuel impur. Le Web a facilité la vie de tant de façons pour les étudiants universitaires ! Mais en même temps, il a rendu plus difficile que jamais la pureté sexuelle. Avec un contenu sexuel aussi largement accessible sur les ordinateurs, les tablettes et les smartphones, le défi consistant à rester pur s’accroît pour tous. Mais il y a plus : les célibataires ne sont pas les seuls à affronter ce type de tentation. Tous les êtres humains – mariés ou célibataires – sont confrontés à cette même réalité.

Le sage nous en a bien avertis : « Garde ton cœur plus que toute autre chose, car de lui viennent les sources de la vie » (Pr. 4.23). Ceci ramène probablement nombre d’entre vous à votre enfance au sein de l’Église, à l’École du sabbat des enfants, où l’un des chants disait de faire attention à ce que vous voyiez, à ce que vous entendiez, sous le regard d’un Père céleste rempli d’amour.

Ainsi, contrairement à la convention dominante de notre époque alléguant qu’il nous est impossible de maîtriser nos instincts animaux, il est reconnu dans les milieux scientifiques que le cerveau est l’organe sexuel humain le plus important. La sexualité humaine est, à coup sûr, à des lieues de celle des oiseaux et des abeilles. Le désir sexuel fonctionne à partir du cortex préfrontal du cerveau – la partie cérébrale de l’apprentissage et le centre du jugement. Comme Dieu nous a créés avec un cerveau, nous sommes responsables de notre sexualité et des choix que nous faisons quotidiennement à cet égard. Nous pouvons faire des choix, même lorsque notre biochimie lutte contre notre cerveau. En tant qu’êtres humains, nous devons utiliser notre cerveau hautement développé pour décider comment, quand, où, et si nous donnerons libre cours à nos désirs sexuels. C’est là, en effet, ce qui nous différencie des animaux.

Un autre mensonge circule dans notre société aujourd’hui : les relations sexuelles renforcent, prétend-on, notre image de nous-mêmes en nous rendant plus désirables ou plus confiants. Les femmes en particulier veulent être désirables, et souvent, elles font de la sexualité un baromètre de valeur et un moyen de connectivité relationnelle. Les hommes, eux, utilisent le sexe pour se sentir plus confiants, plus compétents ; tout tourne autour de la puissance et de la performance, de la compétition et de l’accomplissement. Pour beaucoup d’entre eux, la sexualité est avant tout une affaire de chiffres, histoire de déterminer combien de conquêtes ils peuvent collectionner.

Malheureusement, les rapports sexuels préconjugaux et/ou extraconjugaux ne renforceront jamais votre valeur ou celle de votre relation. Si vous êtes une femme, ils ne vous rendront pas plus désirable. Si vous êtes un homme, ils ne vous débarrasseront pas de votre insécurité ; en fait, les relations sexuelles clandestines sont plus susceptibles de produire exactement l’effet contraire. Elles finiront par vous faire sentir davantage dénigré, désespéré, seul, et anxieux.

 

FAIRE LES BONS CHOIX

Par conséquent, que doit faire un être sexué ? Nous sommes heureux que vous posiez cette question. Soyez conscient des choix qui s’offrent à vous et gérez-les au lieu de les laisser vous gérer. Voici quelques-uns de ces choix aujourd’hui : C’est juste arrivé, c’est tout… Si nous sommes amoureux, ça ne peut pas être mauvais… Les relations sexuelles nous rapprochent… Je ne suis pas un homme/une femme tant que je n’ai pas couché… Fixons-nous des limites. Que vous soyez marié ou célibataire, tous ces choix sont faux, sauf le dernier. À moins que vous ne vous fixiez de saines limites à l’avance – que vous soyez marié ou non – vous aurez des problèmes ; fixez donc de telles limites maintenant, avant que la tentation ne se présente.

Pour jouir de relations saines dans un monde obsédé par le sexe, il est important de suivre soigneusement le modèle proposé par la Bible en établissant à l’avance de saines limites. Elles vous aideront à éviter de dangereux dilemmes qui affectent la vie. Pour ne pas oublier votre conviction, vous pouvez vous inspirer de l’aki – un fruit poussant sur un grand arbre en Jamaïque et dans d’autres îles antillaises. L’aki ne doit être cueilli et consommé que lorsqu’il s’ouvre naturellement. Dans le cas contraire, il est toxique et mortel. Quand on le laisse atteindre sa pleine maturité, il s’ouvre sur l’arbre. On sait alors qu’il est comestible, savoureux, nutritif, prêt à être cueilli et mangé.

Les relations sexuelles sont très similaires ! Si vous y « goûtez » avant le bon moment – le mariage – elles empoisonneront votre vie et la compromettront. Mais si vous les laissez atteindre leur maturité – le mariage – vous pourrez en jouir pleinement, sans crainte, et elles vous seront bénéfiques.

Nous sommes mariés depuis 32 ans. Il nous est donc relativement facile de parler de ce sujet d’une façon presque clinique. Cependant, nous reconnaissons combien il est difficile de le gérer, surtout en tant qu’étudiants universitaires – dont beaucoup ont atteint la fleur de l’âge sexuel – et qui sont également soumis à de nombreuses autres pressions. Néanmoins, la réponse à cette situation difficile est toujours la même. La promesse de réussite se trouve dans Philippiens 4.13 : « Je puis tout par celui qui me fortifie. » Dans un monde obsédé par le sexe, et en dépit de la réalité de la tentation omniprésente, puissiez-vous toujours choisir d’avoir des relations saines. Nous l’espérons, et pour votre bonheur, nous prions qu’il en soit ainsi.

Willie Oliver

(titulaire d’un doctorat de l’American University), pasteur consacré, pasteur conseiller, éducateur certifié en vie familiale, sociologue familial, est directeur du département du ministère de la Famille, au siège de l’Église adventiste mondiale, à Silver Spring, dans le Maryland (États-Unis). Son courriel : OliverW@gc.adventist.org

Elaine Oliver

(titulaire d’une maîtrise de l’université de Columbia), éducatrice certifiée en vie familiale, psychologue en relation d’aide, est directrice adjointe du département du ministère de la Famille, au siège de l’Église adventiste mondiale, à Silver Spring, dans Maryland (États-Unis). Son courriel : OliverE@gc.adventist.org

1.Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

2.Walter Trobisch, I Married You, New York, Harper & Row, 1989.

3.Ellen G. White, Le foyer chrétien, p. 49

4.Steven R. Covey, Les sept habitudes des familles épanouies, Paris, First, 1998.

Titre originel : Des relations saines dans un monde obsédé́ par le sexe

Source : https://dialogue.adventist.org/issues/28-2-3-fr.pdf

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