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LE CHRÉTIEN ET LA POLITIQUE

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Au cours des derniers mois, il m’a été difficile de ne pas suivre la campagne électorale américaine, simplement parce que, où que je me tournais pour me tenir informé de l’actualité, ces élections étaient au menu. Chaque bulletin d’information présentait de nouveaux rebondissements dans la course présidentielle de nos voisins du Sud. De plus, en tant qu’adventistes du septième jour, notre curiosité fut certainement piquée, puisque l’un des nôtres s’est même présenté comme candidat à l’investiture républicaine.Le résultat de cette élection présidentielle ne fait pas l’unanimité.

 

Je me demande donc quelle est la meilleure attitude à adopter lorsqu’il est question de la politique au sein de notre Église. Tout d’abord, en ce qui concerne le nouveau président élu des États-Unis, souvenons-nous de ce que l’apôtre Paul a écrit aux chrétiens dans son Épître aux Romains : « Que toute personne soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et les autorités qui existent ont été instituées de Dieu» (Romains 13.1). Cela dit, je suis de l’opinion que nos énergies ne devraient pas être dirigées vers le soutien et la promotion d’un candidat ou d’un parti politique au sein de l’Église, mais plutôt vers l’avancement du royaume de Dieu par la prédication de l’Évangile dans la communauté que Dieu nous a appelés à servir.

 

Par contre, n’oublions pas que les chrétiens, bien que devant être apolitiques, ont le devoir de lutter pour la justice sociale en sauvegardant les valeurs bibliques au sein de leur communauté par une vie exemplaire remplie de l’Esprit de Dieu. Par conséquent, nous devons défendre les principes de la liberté religieuse, soutenir la cause de la veuve et de l’orphelin et accueillir l’étranger parmi nous, pour ne citer que quelques exemples concrets. Jésus a fait cela et bien plus, tout en évitant de se mêler de la politique de son époque.

 

À ce sujet, Ellen G. White a écrit ceci : « Jésus vivait sous un gouvernement corrompu et tyrannique; on voyait partout des abus criants, des extorsions, de l’intolérance, d’horribles cruautés. Cependant, le Sauveur ne tenta aucune réforme politique. Il n’attaqua pas les abus nationaux, il ne condamna pas les ennemis de sa nation. Il ne s’ingérera pas dans les affaires de l’autorité et de l’administration du pouvoir en exercice. Celui qui est notre modèle se tint à l’écart des gouvernements terrestres. Non qu’il fût indifférent aux maux des hommes, mais parce que le remède ne résidait pas uniquement dans des mesures humaines et externes.

 

Pour réussir, il convient d’atteindre les individus et de régénérer les cœurs. Le royaume du Christ ne sera pas établi par des décisions de tribunaux ou de conseils ou d’assemblées législatives ni par l’influence de grands hommes du monde; il le sera par l’action du Saint-Esprit communiquant la nature du Christ à l’humanité, » (Jésus-Christ, p. 506)

 

Chers lecteurs, pour le bien de notre Église et dans un esprit d’unité, alors que nous cherchons l’avancement du royaume de Dieu sur cette terre, il serait sage de s’abstenir de toutes discussions politiques lors de nos services religieux, car celles-ci sont susceptibles de soulever les passions des uns et des autres, et d’être un sujet de divisions parmi nous. Le temps est conté et notre travail est important, concentrons nos énergies dans le partage de l’Évangile par une action bienveillance dans nos communautés, Puis, souvenons-nous qu’il est écrit dans la parole de Dieu que « notre cité à nous est dans les cieux, d’où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ» (Philippiens 3.20).

 

Patrick Dupuis est le pasteur des églises adventistes de Sherbrooke, de Stukely-Sud, et d’Abercorn.

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La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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