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L’ADVENTISME EN VOIE DE DISPARITION ?

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Le rhinocéros noir
Le gorille de montagne
L’éléphant de Sumatra
L’orang-outan

Ces animaux figurent tous sur la liste des espèces en voie de disparition. J’aimerais ajouter quelques autres espèces à la liste.

Les protestants
Les adventistes en Amérique du Nord…

Le 31 octobre, le monde (ou du moins une partie) célébrera le 499ème anniversaire de la journée où Martin Luther a cloué ses 95 thèses à la porte de l’église du château de Wittenberg. Aujourd’hui, Luther aurait probablement posté un très long article sur sa page Facebook pour le partager avec le monde. Sa protestation était (est ?) beaucoup plus controversée que tout ce que Colin Kaepernick n’aura jamais rêvé.

Pourtant, récemment, le pape François a rencontré et encouragé 1000 Luthériens à mettre de côté la doctrine pour travailler ensemble. Selon François, Luther avait des problèmes avec certains des enseignements de l’église catholique et cherchait à trouver un moyen d’éclairer l’église sur ces réformes proposées.

Ainsi a commencé en 1517 ce que nous appelons aujourd’hui la Réforme protestante. Dans les années 1540, un mouvement se leva pour contrer l’influence et les effets de cette protestation et du tumulte dans l’église. Officiellement lancé par le Concile de Trente (1545-1563), mais effectivement lancé par l’ordre des Jésuites (fondée en 1534), cet effort est connu comme la Contre-réforme.

La symétrie est intrigante : le premier pape jésuite de l’histoire cherche à terminer ce qui a été commencé il y a de nombreuses années en demandant aux disciples de Luther de mettre de côté les préoccupations concernant la doctrine et l’enseignement des églises pour s’unir à Rome afin de soigner les pauvres, les malades et les réfugiés.

Le fait que François ait un tel succès auprès des héritiers de la Réforme protestante explique la diminution de la population protestante en Occident et l’ajout d’une nouvelle espèce en voie de disparition sur notre liste.

Mais il y a encore une autre espèce au moins aussi menacée, et dont je me soucie beaucoup : les jeunes adventistes du Septième Jour en Amérique du Nord.

Selon les recherches du Dr David Trim et du bureau des Archives, Statistiques et Recherches (ASTR) à la Conférence Générale des Adventistes du Septième Jour, l’âge moyen d’un adventiste dans le monde est de 32 ans. Aux États-Unis et au Canada, cet âge est de 51 ans.

18,46%. C’est le pourcentage des membres adventistes en Amérique du Nord qui ont moins de 40 ans. Le pourcentage des moins de 25 ans est de 4.55%.

Laissez ces données pénétrer dans votre esprit. Le lieu de naissance du mouvement adventiste – l’Amérique du Nord – est mis en danger critique en un peu plus de 170 ans.

Selon toute mesure, les jeunes adventistes des États-Unis et du Canada sont une espèce menacée. Qu’est-ce que vous ressentez en entendant cela ?

Endangered-Adventismc

Je peux vous dire que ça me touche personnellement. J’ai des amis, comme vous, qui semblent ne plus aimer le mouvement. Beaucoup de jeunes adultes disent qu’ils aiment encore Jésus. Mais son église ? C’est une autre histoire.
Il est temps pour un constat sans fioriture : si nous ne faisons pas quelque chose de significatif – et ceci rapidement – nous pouvons considérer les jeunes adventistes nord-américains comme une espèce éteinte dans quelques années.

Il n’y a pas de pénurie d’opinions fortes à l’heure actuelle dans l’église nord-américaine – la mienne incluse. Je respecte ceux qui défendent leur croyance – que je sois d’accord avec eux ou non.

Je m’inquiète, cependant, de certains commentaires sur un mur que je souhaiterais ne pas savoir interpréter.

Arrêtez-vous un sabbat dans une église locale et vous serez heureux si vous trouvez la moitié des sièges occupée. La fréquentation d’une congrégation à la fois forte et épanouissante est en déclin. L’appartenance officielle crée un chiffre artificiellement élevé, alors que ceux qui fréquentent réellement l’église semaine après semaine ne représentent qu’une fraction du nombre publié.

Quoi que vous pensiez, que des hommes, des femmes ou les deux, devraient être élus comme responsables des congrégations, j’ai des nouvelles alarmantes pour vous : si nous ne trouvons pas une solution aux pertes qui se produisent juste sous nos yeux, il n’y aura pas d’églises pour les hommes – ou les femmes – à paître.

La situation n’est malheureusement pas seulement un problème nord-américain. C’est une préoccupation mondiale, selon la Recherche. Lors du plus récent Congrès Annuel de l’Église mondiale (8-13 octobre), G.T. Ng, secrétaire de la Conférence Générale, a rappelé aux participants que l’Église mondiale perd 49% de tous ses baptisés, selon les dernières données. Lorsqu’on leur a demandé quand ils sont partis, près des deux tiers ont dit que c’était au début de l’âge adulte.

En utilisant des chiffres ronds, cela ressemble à ceci :
Nous baptisons dix personnes, nous en perdons cinq.
De ces cinq que nous perdons, trois sont nés pendant l’année 2000 ou sont même plus jeunes.

Houston, Tokyo, Sydney, Londres et Silver Spring. . . .Nous avons un problème!

Il n’existe pas une solution unique pour arrêter et renverser cette tendance. Nous parlons de donner plus de pouvoir à certains groupes d’âge, mais sont-ils actuellement représentés au niveau administratif ? Avons-nous des postes à six ou sept chiffres dans nos budgets annuels pour l’implantation de nouvelles églises destinées à la population que nous perdons ? Si ce n’est pas le cas, devons-nous vraiment encourager tant d’esprits brillants à entrer dans le ministère pastoral ?

En tant que personnes, nous sommes prompts à afficher sur la place publique des médias sociaux notre dédain pour les individus, les ministères et les organismes administratifs. Mais, selon vous, quel sera le résultat de ce remue-ménage ? Si je vois mon pasteur partager son dédain ou sa colère à propos des éléments de la structure d’un mouvement qu’on m’a enseigné que Dieu a créé et soutient, pourquoi devrais-je avoir confiance en ce système ? Et il ya une question encore plus grande qui se profile : pourquoi supporter financièrement un tel système?

Incertain ou peu convaincu des doctrines adventistes distinctives, de nombreux adventistes se concentrent simplement sur l’expérience spirituelle qu’ils font le week-end.

Si nos dirigeants – anciens, pasteurs, administrateurs de Fédérations, d’Unions, de Divisions et de la Conférence Générale – mettent en doute la structure même qui distingue ce mouvement mondial de tous les autres, je peux vous assurer qu’il ne faudra pas longtemps pour que les membres d’église commencent à se demander pour quelle raison un seul de leurs dollars qu’ils donnent à la dîme devrait prendre son chemin jusqu’au sommet de cette structure.

Une fois tirée, la chaîne continue à se dérouler. Les membres se demandent quel avantage ils tirent des structures de la Division, de l’Union ou de la Fédération ? Dans de tels moments de doutes, comment réagiront-ils à la tentation de détourner leur dîme vers des structures ou des projets locaux auxquels ils participent personnellement ? Si vous pensez que ces questions ne sont pas importantes à l’heure actuelle, vous vous trompez.

Même l’église locale est vulnérable à ce déchaînement. Est-ce que votre congrégation locale est si épatante qu’elle permet aux membres de se passionner pour ce mouvement de foi unique ou est-ce qu’avec la perte de vision globale, les membres commencent à comparer leur église adventiste locale à la méga-église éblouissante au bout de la rue ? Ce lieu avec 19 pasteurs, un café haut de gamme, des musiciens professionnels, un chariot de golf pour chercher les visiteurs à leur voiture, et des programmes pour enfants dirigés par des professionnels.

Si le mouvement adventiste perd sa vision globale, nous ne discuterons plus des directives ou du genre (masculin/féminin) qui devrait servir à quel poste. Mais nous souhaiterons avoir fait quelque chose pour surmonter nos différences et trouver un moyen d’engager nos vieux, nos jeunes, nos hommes et nos femmes (Joël 2.28-29) à partager l’évangile éternel confié à ce mouvement.

Par Jared Thurmon, lien du partenariat stratégique pour la Revue Adventiste.

L-ADVENTISME-EN-VOIE-DE-DISPARITION

Vous pouvez le joindre à tout moment sur Twitter via @thurmon
Source : http://www.adventistreview.org/endangered-adventism

Traduction : Inge Marzocchini
Photo : Unsplash

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Comments (6)

  • Adventist Teen

    2 février 2017 - 21:04

    La société bouge plus vite que notre “mouvement”, et on n’arrive tout simplement pas à être pertinents dans un monde qui si pose plein de questions pour lesquelles notre seule préoccupation est celle de dire “ne fume pas”, “ne porte pas de bijoux”, “ne te maquille pas”… à un certain moment de l’histoire on été en avant de la société pour environ 50 ans… aujourd’hui on se demande si on n’a pas été dépassés de 50 ans…

    • Reto Lavi

      3 février 2017 - 22:49

      Absolument d’accord “Adventist Teen”. EGW était une pionnière lorsqu’elle combattait l’esclavage alors que la plupart des chrétiens le supportait Bible en main. Nous avons 50 ans de retard sur la question de l’égalité homme-femme et on en aura bientôt autant sur la question de l’homosexualité. Y a qu’à voir le dernier numéro de la revue adventiste: 14 pages à nous bassiner avec le traditionnel “ce n’est pas la personne, mais son acte que l’on condamne”… n’empêche que la personne gay se sent bel et bien rejetée de nos communautés!

      • Adventist Teen

        5 février 2017 - 15:24

        Je pense que la difficulté ne se trouve pas tant dans l’inclination sexuelle, mais dans la “différence” tout court… on a tellement de “filtres”, tellement de “murs” qui nous séparent des autres, qu’il nous est difficile d’accepter et d’accueillir la différence… On attend plus de changements de la part des autres, que de nous-mêmes.. et c’est très facile de comprendre pourquoi!.. tout simplement parce que nous savons “comment Dieu est”, “comment Il pense”, “qui Il aime”, et “qui sont ceux qu’Il va devoir sauver” (j’ironise bien sur… mais quoi que, c’est peut-être plus vrai que ce que nous pensons…)… bref, le jour où on sera plus centrés sur la personne de Jésus que sur nous-mêmes, on aura peut-être la possibilité de voir des vrais miracles… et on aura peut-être encore le temps de demander pardon… (désolé, je suis peut-être un peut trop dur dans mes propos..)

  • Communications FSRT

    6 février 2017 - 12:23

    @adventistteen:disqus et @retolavi:disqus, nous vous remercions pour votre enthousiasme à commenter cet article. Toutefois, ceci étant un site d’informations et non de débat, nous ne commenterons pas plus longuement le sujet qui ne se résume pas en une phrase. Nous vous invitons donc à vous tourner vers les “autorités” compétentes pour faire suivre vos réclamations et suggestions après avoir soumis cela en prière à Dieu.
    Qu’Il nous utilise tous dans Son oeuvre, selon Sa grâce, Sa sagesse et Son bon vouloir.

    • Reto Lavi

      9 février 2017 - 19:26

      Peut-être que l’absence de lieu de débat où l’on peut véritablement remettre en question nos fondements (également pour les renforcer!) est une autre explication à notre décroissance!

      • Reto Lavi

        9 février 2017 - 19:39

        J’ajouterai encore qu’une très grande partie des articles de ce magazine sont des articles d’opinion plutôt que d’information. Doit-on juste baisser la tête et accepter tout ce que l’on nous dit sans réfléchir et proposer des vues alternatives? C’est bien dommage, surtout lorsque l’on célèbre cette année le courage de Luther qui voulait réformer l’Eglise catholique et qui a été rejeté. J’ai malheureusement bien le sentiment que l’Eglise adventiste n’agirait pas autrement aujourd’hui…

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