Main Menu

HOMMAGE À GILBERT MAMIN

Shares

Certains êtres humains sont connus et reconnus d’abord pour ce qu’ils ont fait d’extraordinaire et après pour leur personnalité… D’autres sont connus et reconnus d’abord pour ce qu’ils étaient, ce qui, d’ailleurs, ne les empêche pas de réaliser de belles choses.

Je peux dire avec bonheur que Gilbert Mamin appartenait à la 2e catégorie. Et le moment partagé après son décès avec sa compagne Anne-Marie et ses trois fils, Bernard, Patrick et Thierry me l’a confirmé.

C’est peut-être l’enfance de Gilbert, plutôt difficile, qui a forgé en lui un tempérament optimiste, diplomate, toujours prêt à se relever après une difficulté. Anne-Marie soulignait sa nature riche, avenante, en disant simplement : « C’était un grand monsieur. » Et ses garçons évoquaient quelques anecdotes significatives.

Petits, ils se souvenaient que leur papa avait accepté deux boulots pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Il rentrait de chez Nestlé et enfilait son costume de Securitas pour continuer de travailler… On était à la fin des années 50 et les salaires n’étaient pas élevés…

Aussi pour pouvoir mettre un peu d’argent de côté pour les vacances de la famille, Gilbert emmenait le dimanche femme et enfants pour cueillir des milliers de narcisses sur les hauteurs qu’ils pouvaient ensuite vendre à la Migros de Zürich contre quelques francs bien mérités !…

D’ailleurs, Bernard tenait à dire sa reconnaissance d’avoir eu un papa comme l’a été Gilbert Mamin…

Patrick se rappelle que, dans son enfance, il était plus proche de sa maman parce son papa travaillait beaucoup dans la maison qui fut presque sa deuxième famille à Vevey : Nestlé ! La grande maison Nestlé où Gilbert fit une belle carrière pour arriver finalement à tenir le poste d’huissier de direction, et cela pendant de nombreuses années ! Il est vrai que ce rôle devait lui aller parfaitement si on se souvient de son côté diplomate, sachant y mêler beaucoup d’entre-gens.

Thierry, lui, souligne la capacité de son papa à toujours se relever après les difficultés et c’est ce qui lui a permis de vivre trois temps dans sa vie affective. Il croyait TOUJOURS à l’amour. Il l’a partagé avec la mère de ses trois garçons, puis avec une collègue de Nestlé décédée en 2008 et finalement avec Anne-Marie, sa compagne de ces 15 dernières années, qui furent sans doute les plus heureuses sur le plan affectif. Gilbert disait, en admirant le paysage et en déjeunant avec sa compagne : « Quelle chance j’ai !!! »

Ces dernières années, avec la complicité d’Anne-Marie, Gilbert a appris à s’ouvrir davantage. C’est sans doute ce qui a permis une magnifique rencontre très dernièrement.

Les trois fils de Gilbert, ayant la sagesse de laisser quelques soucis personnels derrière eux, se sont rendus ensemble auprès de Gilbert.

Et là, l’émotion de leur papa s’est exprimée et, selon le conseil avisé d’Anne-Marie « Il faut dire les choses » Gilbert a pu vivre un moment privilégié et exprimer l’amour qu’il portait à ses trois garçons, Bernard, Patrick et Thierry.

J’aimerais ajouter deux petites notes plus personnelles.

La première vient de mon épouse, Yolande. Elle se souvient très bien qu’à ses débuts, comme libraire à la Fédération à Renens, elle recevait parfois la visite du libraire de l’Eglise de Clarens. Cet élégant monsieur venait très régulièrement accompagné d’une boite de chocolats à son intention. Inutile de préciser la marque des dits-chocolats dont j’ai pu profiter aussi parfois. Merci Gilbert !

La seconde me vient de ma nouvelle expérience pastorale à Clarens. Quand j’ai pris mes fonctions pastorales, quelques personnes, dont Gilbert, m’ont dit que, pour notre rencontre hebdomadaire du jeudi soir, il serait bien d’agender, comme ils le faisaient déjà, quelques rencontres pour uniquement chanter ensemble…

Le 5 octobre 2017, Gilbert était aux Berges du Léman et nous avons partagé une sainte cène que je n’oublierai pas, tant il exprimait de reconnaissance pour ce partage spirituel.

La dimension spirituelle, (non, mauvaise expression)… l’amour de Gilbert pour Jésus-Christ comptait beaucoup dans sa vie.

 

Gilbert Grezet, pasteur adventiste à Clarens

 

MARINETTE ET CHRISTIAN, DES BOULANGERS QUI FERMENT LE SAMEDI, LE JOUR LE PLUS LUCRATIF DE LA SEMAINE
UNE PERSPECTIVE INTÉRESSANTE SUR LES HABITUDES ALIMENTAIRES

Adventiste Magazine

La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

Laissez votre commentaire

ESPOIR MÉDIAS

Top