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Attendre l’amour : “J’ai vu mon futur mari en rêve !”

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Mon enfance et ma jeunesse se passent dans la pittoresque vallée de Paarl, au Cap de l ́Ouest, en Afrique du Sud. Entourée des plus majestueuses montagnes bleues et dotée d’une végétation luxuriante, Paarl est, certes, la plus impressionnante et la plus belle des vallées. Je suis l ́enfant unique d’une famille catholique. Bien que nous allions à l’église tous les dimanches, nous ne sondons pas vraiment la Bible. Notre seule connaissance de Dieu nous vient du sermon que nous écoutons chaque semaine. Mes parents n’étudient pas les Écritures avec moi ni par eux-mêmes.

Une nuit, alors que j’ai environ 8 ans, je vois en rêve une échelle qui atteint le ciel. Je décide de monter sur cette échelle. En arrivant au ciel, j’aperçois un homme vêtu d’une robe blanche. Ses yeux expriment une douceur et une pureté incomparables. Je sais spontanément qu’il m’aime et que je peux avoir totalement confiance en lui.

L’instant d’après, une créature à l’air horriblement méchant se dresse devant moi. Quelle apparition effrayante ! Dans ma crainte, je regarde l’homme portant la robe blanche. Avec douceur, il me dit : « Ne crains rien, car je t’ai donné tout ce qu’il te faut pour vaincre toute espèce de mal. » Comme je fais instinctivement confiance à cet homme, je crois ce qu’il me dit et sens sa puissance qui me fortifie. Rassurée, je lève les mains et la créature effrayante disparaît. Des années plus tard, lorsque je commence à lire la Bible, je tombe sur une promesse qui, dès lors, signifie beaucoup pour moi : « Voici, je vous ai donné le pouvoir de marcher sur les serpents et les scorpions, et sur toute la puissance de l’ennemi ; et rien ne pourra vous nuire*. » (Lc 10.19)

Depuis cette nuit-là, mon cœur d’enfant est rempli du désir d’être près de Jésus. Je veux le rendre heureux, et non l’attrister. Je l’aime parce qu’il m’a aimé le premier. Les années filent. Au cours de l’adolescence, je me lie d’amitié avec des jeunes issus de foyers séculiers semblables au mien. Certains d’entre eux s’intéressent aux sciences occultes et décident de s’y aventurer. En ce qui me concerne, j’aime toujours Jésus ; cependant, je me focalise davantage sur des choses qui ne me semblent être qu’un plaisir innocent. Je « flirte » avec le « wicca » – une forme de sorcellerie et de pratique occulte – au point où je deviens fréquemment la cible de terribles attaques démoniaques.

Un jour, tandis que je suis dans ma chambre, j’heurte accidentellement ma Bible de la main en essayant de prendre quelque chose sur ma table de chevet. Elle tombe, ouverte à la page du texte suivant : « Or, les œuvres de la chair sont manifestes, ce sont l’impudicité, l’impureté, la dissolution, l’idolâtrie, la magie, les inimitiés, les querelles, les jalousies, les animosités, les disputes, les divisions, les sectes, l’envie, l’ivrogne, les excès de table, et les choses semblables. Je vous dis d’avance, comme je l’ai déjà dit, que ceux qui commettent de telles choses n’hériteront point le royaume de Dieu. » (Ga 5.19-21)

En lisant ce texte, la peur me saisit. Comme j’ai été trompée ! Me serais-je séparée à tout jamais du Seigneur qui m’a aimé le premier ? Je comprends maintenant que dans ma quête d’une forme de spiritualité plus élevée, j’ai été dupée par Satan. Il a donné une apparence tellement innocente au wicca que j’ai sincèrement cru que ce type de spiritualité ne pouvait être mauvais. Sans perdre une seconde, je me repends sincèrement d’avoir touché à la sorcellerie et commence à lire ma Bible tous les soirs.

Mes parents, qui sont devenus tous deux adventistes, vont régulièrement à l’église le sabbat. Parfois, j’y vais avec eux. Un sabbat où, pour quelque raison, je ne les ai pas accompagnés, quelque chose d’étonnant se produit. De retour à la maison, mon père s’adresse à moi. Son visage est rayonnant de joie. « Adri, j’ai trouvé ton futur mari à l’église aujourd’hui ! Ce jeune homme vient d’Israël, et il a rendu un merveilleux témoignage. Il s’appelle Wisam Ali ! » Convaincue que le choix de mon père d’un mari ou d’un amoureux pour moi ne m’intéressera sans doute pas, je ne prends pas cette nouvelle trop au sérieux.

Des mois plus tard, au cours de ma dernière année au secondaire, je me lie d’amitié avec les fils du pasteur de l’église adventiste que mes parents fréquentent. Au cours d’une visite, je leur confie que j’aime les pays étrangers et qu’un jour, je voudrais bien voyager dans le monde entier. Ils me disent alors qu’ils seraient ravis de me présenter à Wisam Ali – un jeune homme originaire d’Israël. Wisam Ali ? Mais c’est celui dont mon père m’a parlé ! Dieu serait-il en train de me dire quelque chose ? Mes amis entrent souvent dans une relation amoureuse informelle avec moi, mais moi, je décline leur proposition, l’une après l’autre. Dans mon cœur, je sais que je veux davantage. Un jour, je n’appartiendrai qu’à un seul homme.

Une nuit, étendue sur mon lit, j’interroge Dieu au sujet de Wisam. Qui est-il ? Et cette même nuit, je rêve que je cherche un homme – Wisam. Toujours dans mon rêve, je fais sa connaissance. Il me dit qu’il a beaucoup souffert et que le sentier qu’il a pris pour devenir enfant de Dieu n’a pas toujours été facile.

Quelques semaines plus tard, Wisam et moi nous parlons au téléphone et convenons de nous rencontrer. Tandis que je l’attends, mon téléphone sonne. En répondant, je lève les yeux et j’aperçois Wisam qui s’approche et me regarde. Nous rions tous les deux tandis que, face à face, nous nous parlons au téléphone ! N’ayant jamais eu de photo de lui, c’est la première fois que je le vois. Je suis stupéfaite, car ce Wisam qui se tient là devant moi est exactement l’homme que j’ai vu en rêve ! Tout cela est bien étrange !

Nous passons l’après-midi ensemble. À notre troisième rendez-vous, Wisam me demande de l’attendre jusqu’à ce qu’il ait terminé sa maîtrise à l’université adventiste Southern, aux États-Unis. Dans sa culture, ceci veut dire qu’il me demande de devenir sa femme. Après réflexion, j’y consens. Bien que n’étant pas « officiellement » fiancés, comme dans la culture occidentale, nous nous faisons mutuellement une promesse.

Immédiatement après l’obtention de mon diplôme d’études secondaires, Wisam doit quitter l’Afrique du Sud et se rendre aux États-Unis. C’est là qu’il planifie terminer son baccalauréat en théologie. Qu’il est difficile de se séparer ! Le cœur lourd, je dois me cramponner à Dieu plus que jamais, car j’aurai vraiment besoin d’une paix intérieure pendant l’attente. C’est dans la recommandation suivante du Seigneur – un ordre et une promesse – que je trouve le repos : « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu ; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. » (Mt 6.33) Je sais que je dois me souvenir de Jésus – mon premier amour.

Mon cœur est en paix, car je sais que si j’aime celui qui m’a aimé le premier, il me donnera ce qui est bon pour moi – peu importe ce qui arrivera dans ces deux années où Wisam et moi serons séparés. Le texte suivant me revient à l’esprit : « La crainte n’est pas dans l’amour, mais l’amour parfait bannit la crainte ; car la crainte suppose un châtiment, et celui qui craint n’est pas parfait dans l’amour. Pour nous, nous l’aimons, parce qu’il nous a aimés le premier. » (1 Jn 4.18,19)

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Adri Ali et son mari, Wisam Ali

Entre-temps, je commence mes études en droit. Wisam et moi gardons contact par courriel et par téléphone. Deux mois avant la cérémonie de remise de diplômes, il me téléphone et me demande si j’accepte toujours de l’épouser immédiatement après l’obtention de son diplôme. Ma réponse est oui ! Je suis tellement heureuse ! Je sais que cet homme est la réponse à mes prières. Peu après son retour, nous prononçons les vœux sacrés du mariage.

Pendant ces deux années d’attente, j’ai régulièrement regardé le dessin que j’avais peint sur la porte de ma penderie – une pyramide avec Dieu au sommet, et moi et celui que j’aime tout en bas. Si je n’avais pas été près de Dieu, jamais Wisam et moi ne nous serions rapprochés l’un de l’autre. Ceci est encore vrai aujourd’hui. Plus mon lien avec Jésus est étroit, plus l’amour qui m’unit à mon mari s’approfondit. Je suis Adri, l’enfant du Dieu qui m’a aimée le premier, et la femme de Wisam. En tant qu’êtres humains, nous sommes des pécheurs ; mais à travers celui qui est parfait, nous ne formons qu’un.

Adri Ali, est l’assistante du directeur de Life and Hope Center (Centre Vie et Espoir) à Nazareth. Elle se dévoue pour atteindre la communauté en proposant des classes d’Anglais, des programmes sur un style de vie saine et des cours de cuisine au Centre, a n d’introduire le message adventiste à la communauté.

* Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.

 

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