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Une crise aux dimensions cataclysmiques et le reste

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Lors d’une randonnée pédestre d’une durée de cinq jours, je me retrouve sur une pente raide, chargée d’un lourd sac à dos. Inévitablement, je repense aux consignes reçues.

En effet, on nous a avertis de ne prendre que les articles absolument essentiels. Étant donné que nous serions loin de toute civilisation, chacun de nous devait décider de ce qui serait essentiel (nourriture, vêtements, sac de couchage, etc.) et être disposé à transporter le tout dans un sac à dos. Dès notre première halte en mi-journée, des épaules endolories et des ampoules aux pieds en forcent plus d’un à reconsidérer ce qui est vraiment essentiel !

Le soir venu, nous réévaluons sérieusement le contenu de nos sacs à dos. À cette étape de la randonnée, les fringues de marque perdent, croyez-moi, tout leur attrait ! Plus personne ne veut avoir quelque chose juste pour épater la galerie. De nouvelles normes s’imposent. Est-ce léger ? utile ? Même le pot de miel biologique (il a coûté cher) ne trouve pas preneur. Le matin suivant, tandis que nous reprenons la route, il est impressionnant de voir tout ce qui se retrouve aux ordures. Dans nos sacs à dos, il ne reste que l’essentiel, que ce qui compte vraiment.

Une crise à l’horizon

La Bible nous révèle qu’un jour, nous ferons face à quelque chose d’infiniment plus difficile qu’une excursion exigeante. En fait, les Écritures parlent d’une crise aux dimensions cataclysmiques. Nous ferons face économiquement, écologiquement, et spirituellement à « un temps d’affliction, tel qu’il n’y en a pas eu depuis que les nations existent » (Dn 12.1). Il ne s’agira pas d’un événement à l’échelle locale, mais d’une crise mondiale dans laquelle tous auront à décider de ce qui importe le plus. Ce sera un temps où nul ne pourra s’embarrasser des croyances de quiconque, ni s’en sortir par l’affirmation d’un autre. Il y aura un petit groupe, un « reste » qui s’accrochera à l’essentiel – à ce qui compte vraiment. Dans notre préparation à la plus grande crise de notre terre, à quoi nous accrocherons-nous ? Que nous restera-t-il ? Et qui restera-t-il ?

Ce qui reste

Vous souvenez-vous, à l’école, du processus de formation d’équipes sportives ? N’étant pas très athlétique, je redoutais d’être la dernière à être choisie. Pas très flatteur d’être la dernière. Parfois, il semble que « ceux qui restent » (ou le reste), ne font pas l’affaire. En revanche, après un ouragan, on se félicite d’une telle étiquette, parce que ça signifie qu’on est au nombre des survivants.

Tout au long de l’histoire, Dieu a toujours eu un reste. Ceux qui allaient à contre-courant. Ceux qui prenaient le Créateur au mot. Ceux qui préféraient de loin être ses amis que de fréquenter la crème de la crème. De leur nombre, il y eut Noé. Quel homme hors du commun ! Prenant Dieu au mot, il investit temps et argent dans la construction d’un immense bateau, et invita sans relâche ses semblables à s’y réfugier. Noé faisait partie, lui aussi, du reste – la seule famille qui restait après que le déluge eût détruit la terre entière
(voir Gn 6-9).

Ainsi, que faudra-t-il pour survivre lorsque notre monde sera détruit de nouveau – par le feu, cette fois (2 P 3.10-12), et non par un déluge ? Que faudra-t-il pour compter parmi les survivants, pour appartenir au reste ?

Avoir les bons contacts

Les survivants savent que ce qu’ils transportent dans leurs sacs à dos ne garantit pas forcément leur survie. Ils savent que ce n’est pas ce qu’on sait qui compte, mais qui on connaît. Ils connaissent le Gagnant. « Ils suivent l’Agneau partout où il va. » (Ap 14.4)

Le livre de l’Apocalypse présente ensuite d’autres caractéristiques nous permettant d’identifier ces survivants. Ils suivent l’Agneau partout où il va parce qu’ils ont « la foi de Jésus » (Ap 14.12, LSG). Ils manifestent la confiance inébranlable de Jésus en Dieu et en l’autorité des Écritures. Leur foi comprend toutes les vérités bibliques que Jésus enseignait et en lesquelles il croyait.

Apocalypse 14.12 dit aussi que ces individus « gardent les commandements de Dieu ». Ils connaissent cet avertissement de Jésus : « Ceux qui me disent : Seigneur, Seigneur ! n’entreront pas tous dans le royaume des cieux, mais celui-là seul qui fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux. » (Mt 7.21) Parfaitement conscients que leur survie ne dépend uniquement que du Christ, ces survivants s’empressent de faire les choses à sa façon (Jn 15.10). Jamais ils n’échangeront une partie quelconque de la loi de Dieu contre des contrefaçons humaines.

Apocalypse 12.17 nous dit qu’en plus de garder les « commandements de Dieu », ce « reste » a aussi le « témoignage de Jésus ». Jean ne nous laisse pas dans l’obscurité quant à la définition du « témoignage de Jésus » ; plus loin dans son livre, il nous dit qu’il s’agit de « l’esprit de la prophétie » (Ap 19.10). Les conseils prophétiques aident le reste à survivre.

Les adventistes croient qu’Ellen G. White remplit tous les critères bibliques d’un vrai prophète, et que Dieu en a fait sa messagère spéciale pour attirer l’attention sur la Bible et aider les habitants de la terre à se préparer au retour de Jésus. Ellen White elle-même observe que « le fait que Dieu ait révélé sa volonté aux hommes par sa parole n’a pas rendu inutile la présence continue et la direction du Saint-Esprit. Au contraire, l’Esprit fut promis par notre Sauveur, pour ouvrir la Parole à ses serviteurs, pour illuminer et appliquer ses enseignements*. »

Passionnés par notre mission

Le reste en question poursuit un objectif. Ces survivants ne sont pas membres d’un club du reste exclusif, se croyant meilleurs que les autres et s’enfermant dans leur propre petit monde pour « membres » seulement. Ils ont leur déclaration de mission clairement indiquée dans le livre de l’Apocalypse. Le message des trois anges d’Apocalypse 14.6-12 est la réponse de Dieu à la supercherie satanique qui obscurcira le monde juste avant le retour du Christ (Ap 13.14-16). Parce qu’ils aiment éperdument Jésus, ils sont tous animés d’une même passion : préparer le monde à rencontrer celui qu’ils aiment et suivent partout.

Alors, que reste-t-il dans votre sac à dos ? N’y avez-vous mis que « l’essentiel » ? Tout compte fait, pourquoi ne pas laisser tomber ce sac à dos et suivre l’Agneau ? Il nous conduira vers ceux qui sont en crise, qui ont besoin de savoir qu’ils peuvent, eux aussi, être au nombre des survivants prêts à accueillir Jésus à bras ouverts quand il reviendra, juste au bon moment.

Chantal J. Klingbeil est directrice adjointe du Ellen G. White Estate à la Conférence générale, à Silver Spring, au Maryland (États-Unis). Chantal et Gerald, son mari, ont trois adolescentes.

* Ellen G. White, Vous recevrez une puissance, p. 122.

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