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Complices de Jesus, le cambrioleur !

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Complices du cambrioleur !

Un jour, les disciples de Jésus lui ont demandé quel serait le signe de son retour et de la fin de l’histoire humaine. Jésus leu a répondu dans un long discours qui, chez Matthieu, occupe les chapitres 24 et 25 de son évangile.

Pour nous adventistes, ces deux chapitres sont au cœur de notre vocation. Je vous propose donc de nous laisser surprendre par certains aspects de ce discours.

Jésus s’est comparé (24.43) à un cambrioleur qui projette de fracturer une maison! Il ne va pas téléphoner au propriétaire pour prendre un rendez-vous ! Sinon le propriétaire va s’organiser pour empêcher le cambriolage !

Avant d’utiliser cette image, Jésus a énuméré des signes annonciateurs. Mais, pour la plupart, ces signes sont catastrophiques : guerres, menaces de guerre, tremblements de terre, famines, persécutions, tromperies, etc. Ces signes-là ne sont-ils pas la preuve que le propriétaire de la maison est mauvais? Qu’il s’agit d’un usurpateur qui s’est emparé des clés et occupe les lieux et y provoque des dégâts ? D’ailleurs ces dégâts semblent se multiplier à mesure que la fin approche. Cela rappelle ce constat dépité d’Apocalypse 12.12 : le diable est descendu vers vous, animé d’une grande colère, sachant qu’il a peu de temps.

Mais Jésus a donné un signe positif, le seul signe de la fin : cette bonne nouvelle sera prêchée dans le monde entier pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors viendra la fin. (Mt 24.14) Cette bonne nouvelle émane du propriétaire légitime qui a été spolié. Il revient récupérer son bien et sortir les otages de la désolation provoquée par le spoliateur. Les libérer de son emprise. Ces otages-là portent la bonne nouvelle. Ils connaissent le vrai propriétaire des lieux. Ils ont confiance en lui. Il revient, bientôt.

Avec l’image du cambrioleur, Jésus a donné une consigne (24.42, 43): veillez… tenez-vous prêts ! Ne vous laissez pas surprendre. En effet, il est urgent et déterminant que nous soyons tous vigilants.

Être vigilant ce n’est pas simplement être en état de veille comme certains appareils pour économiser de l’énergie. L’histoire des dix filles invitées au mariage (25.1-12) montre que cet état peut nous surprendre tous. Mais l’économie d’énergie ainsi réalisée ne suffit pas. Il faut avoir une réserve d’énergie. Une vie remplie de l’Esprit. Heureusement, l’Esprit n’est pas une énergie fossile, c’est une énergie renouvelable et renouvelée. Comme celle d’une éolienne mue par le souffle de Dieu ou celle d’un panneau photovoltaïque, éclairé par le soleil de justice. Seule la personne mue et renouvelée par l’énergie divine est vraiment vigilante et prête.

Par les trois autres histoires qu’il raconte, Jésus insiste sur le service. La première, celle du serviteur prudent opposé au serviteur méchant (24.45-51), montre que le service attendu consiste à donner régulièrement la nourriture nécessaire aux habitants de la maison. Un service très concret ! La dernière, celle du berger qui sépare ses moutons de ses chèvres (25.31-46), précise que ce service est à rendre au plus petit, victime de la faim, de la soif, de la maladie, de l’incarcération ou de la solitude. Pas par calcul, mais par solidarité. L’énergie divine fournie ne peut pas rester investie pour soi. Elle doit être orientée vers les autres, et en particulier les plus faibles.

Enfin la troisième histoire, celle des trois serviteurs qui reçoivent chacun une part de la fortune de leur maître mesurée en talents (25.14-30), montre que ce service actif en faveur des autres n’est possible que pour celles et ceux qui ont une perception positive du maître. Qui n’ont pas peur de lui. Qui ne le soupçonne pas de chercher son profit. Qui ne le juge pas. Ils ne se préoccupent pas de la date de son retour, mais de leur engagement. De leur service.

Si nous voulons être les complices du cambrioleur, brisons les portes et les vitres de la maison pour en faire sortir l’air vicié de l’attentisme et le remplacer par l’air pur du service désintéressé.

BERNARD SAUVAGNAT est l’ancien doyen de la FAT (faculté adventiste de théologie) et ancien responsable d’évangélisation à l’union Franco-Belge des adventistes du septième jour. Actuellement il est éditeur de la revue Ministry en français.

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