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LE BAPTÊME – BIEN PLUS QUE DES MOTS

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C’est tellement plus facile d’être un parent ! On peut se coucher aussi tard qu’on veut, manger tous les bonbons qu’on veut, et décider si oui ou non on va se promener. » C’est là l’accusation que mon frère (4 ans) et moi (6 ans) avons portée contre nos parents il y a très longtemps, pendant les vacances. La suite vous intéresse ?

« Très bien », répond Papa, et à notre grande surprise, il poursuit : « Puisque c’est comme ça, nous allons changer de rôle pendant les deux prochains jours. » Mon petit frère me lance un regard triomphant. Tope là ! Nos yeux pétillent tandis que nous « officialisons » ce marché inespéré en donnant une poignée de main à Papa.

Frérot et moi entamons la première journée en savourant à l’avance nos « privilèges parentaux ». Mais bientôt, les choses prennent une tournure inattendue : pendant le petit déjeuner, Papa décide de barbouiller le visage de Maman avec un Shokokuss (littéralement « choco-bisou », une gourmandise typiquement allemande). Et la voilà qui s’amène à nous « en pleurant ». Aïe aïe aïe ! Dès ce moment, les choses se corsent progressivement. Nous devons ramener la paix, servir de négociateurs lors des bagarres, et en plus, préparer les repas et laver la vaisselle. À la fin de la journée, nous nous effondrons dans le grand lit de nos parents, totalement crevés, mais heureux d’avoir survécu à cette journée bien mouvementée. Nous tomberions immédiatement dans les bras de Morphée si nos « enfants » ne nous assaillaient de mille et une questions auxquelles ils désirent une réponse instantanée. Le deuxième jour, nous hissons le drapeau blanc et remettons volontiers le commandement à Papa et à Maman. C’est tellement plus facile d’être un enfant ! Ce que nous n’aurions pas compris avec des paroles sages ou des explications techniques, nous l’avons appris à travers une expérience combinant la théorie et la pratique.

Images et enseignement

Jésus enseigna de façon semblable. Tandis qu’il parlait aux gens, il utilisait des images qu’ils pouvaient comprendre. Il parla de semences et de différents types de sols, de mariages et de tenue de mariage convenable, aussi bien que de bergers et de leurs troupeaux. Aujourd’hui, beaucoup de ces images parlent encore à notre cœur. Nous comprenons très bien ce que Jésus voulait dire.

Remarquez que certains des enseignements de Jésus sont si importants que le grand Maître ne se contente pas d’utiliser l’imagerie pour les expliquer : en fait, il nous appelle à participer à l’imagerie ou à la leçon1. Nous sommes alors stimulés non seulement spirituellement, mais aussi physiquement. Nous entendons, certes, mais nous passons aussi à l’action. Au lieu d’imaginer quelque chose, nous en faisons l’expérience. De cette manière, nous comprenons et intégrons ce que Jésus veut personnellement nous enseigner.

Le baptême tombe justement dans cette catégorie. Dès le début de son ministère, Jésus l’a souligné par son propre exemple (Mt 3.15) et a immédiatement instruit ses disciples de le pratiquer (Jn 3.22 et 4.1,2). Alors que son ministère terrestre tirait à sa fin, il commanda à ses disciples de faire à leur tour des disciples partout où ils iraient (Mt 28.19,20)2. Pour atteindre ce but, il souligna (1) le baptême et (2) l’enseignement. En d’autres termes, il est important que, dans nos efforts pour gagner des âmes, nous amenions celles-ci à manifester publiquement leur décision de suivre Dieu et que nous leur enseignions le christianisme pratique. Ceci dépasse de loin les mots.

Participation active dans le baptême

Le lien se rapprochant le plus du baptême se trouve dans le rituel du mariage (Ep 5.31,32). En effet, baptême et mariage sont tous deux construits sur le même principe. Les deux reposent sur une promesse — que ce soit entre Dieu et le croyant, ou entre un homme et une femme. Les deux rituels ont pour témoin Dieu et beaucoup d’amis. Le baptême, à l’instar du mariage, n’est pas d’ordre privé, mais implique plutôt toute la collectivité.

1. Notre promesse. La promesse que nous faisons à Dieu est le premier point fort du baptême. Il ne devrait pas s’agir d’une simple formalité. Lorsque je confesse mon besoin, je montre à quel point Jésus est important pour moi et que ma vie devrait l’exprimer (Mt 10.32,33). Le jour du mariage, je promets sans réserve à ma femme de n’appartenir qu’à elle seule pendant toute la vie. Mon style de vie de même que la planification de mes activités hebdomadaires gravitent autour de cette décision. Ainsi en est-il du baptême. Je dis à Dieu : puisque tu as à cœur mes meilleurs intérêts, je veux en retour te plaire par ma vie (Jn 15.8). Quiconque s’approche de Dieu de cette façon découvrira une mine d’or de promesses et de bénédictions pouvant s’appliquer dans sa vie quotidienne (2 P 1.2). Ainsi, nous démontrons à travers notre confession publique que nous croyons qu’il est important de savoir qui Dieu est et ce qu’il attend de nous.

2. La promesse de Dieu. Vient ensuite la promesse de Dieu envers nous. La façon dont Jésus l’explique montre son importance pour notre nouvelle vie en Christ. Même si la confession publique n’est que verbale, nous y voyons cependant une imagerie dans laquelle nous pouvons participer activement. Au baptême, la promesse de Dieu se compose de deux éléments importants : notre immersion et notre émersion.

Tandis que nous sommes immergés dans l’eau, Jésus promet de prendre notre passé coupable. Dans les termes de Paul, nous sommes baptisés dans la mort du Christ (Rm 6.3). Notre passé coupable est enterré sous l’eau, tout comme un corps est enterré sous la terre. Cet acte nous libère du spectacle paralysant de nos échecs passés. Notre passé est mort. Nous pouvons désormais diriger notre regard vers Jésus, lequel nous communique sa merveilleuse perfection.

Puis, tandis que nous émergeons de l’eau, Jésus nous offre un avenir : « vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ » (Ga 3.27). Dieu ne nous abandonne pas dans notre misère, mais nous sauve en nous offrant de vivre en nous (Col 1.27). Il veut nous libérer de l’amertume, des dépendances, de l’orgueil, et remplacer ces choses par la joie, la paix, et l’humilité. Jésus nous promet la vie en abondance tandis que nous marchons dans ses voies. Il nous donne un avenir avec un but et nous transforme petit à petit à son image — et c’est ce que nous désirons réellement au plus profond de nous-mêmes (Rm 7.19 et 8.3).

Ainsi, lorsque Satan m’accuse, je peux dire avec Martin Luther : Marcus Witzig est mort (immersion). Jésus-Christ vit maintenant ici (émersion) ! C’est là ce que Jésus promet à nous tous.

Une vérité aussi importante ne se limite pas au baptême – elle doit accompagner le croyant tout au long de son chemine — ment spirituel grâce au service de lavement des pieds lors de

la sainte Cène. Encore une image interactive ! Comme il serait merveilleux si l’on gardait cette magnifique leçon de choses continuellement en vue, si elle était toujours nouvelle et fraîche !

Le baptême touche à trois secteurs de notre vie : le passé, le présent, et l’avenir. Il est important de bien savoir qui est responsable de chacun de ces secteurs. Jésus a promis de se charger de notre passé et de notre avenir, car nous n’avons aucun pouvoir sur ceux-ci. Notre responsabilité consiste à le choisir et à décider de vivre avec lui. En comprenant ceci, nous sortirons du baptistère rempli d’une crainte respectueuse,

car alors, nous saisirons combien Dieu désire faire de grandes choses pour nous dans cette nouvelle vie.

Marcus B. Witzig est un pasteur pour les jeunes dans le district d’Isny, dans le sud de l’Allemagne. Il a épousé Carmen.

1 Jésus nous appelle à participer à l’imagerie ou à la leçon au moyen du rituel. Un rituel, c’est un événement répétitif soigneusement planifié dont les paroles et les actes sont spécialement conçus pour attirer l’attention des participants sur le contenu spécifique.

2 Dans le grec original, le seul impératif dans cette section, c’est « faites des disciples ». Les verbes qui suivent sont des participes subordonnés syntaxiques.

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La revue officielle de la Fédération des Églises Adventistes du Septième jour de la Suisse romande et du Tessin.

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