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AUREZ-VOUS DES AMIS DANS LE CIEL ?

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L’histoire de l’intendant infidèle (Lc 16.1-10) – lequel fut nommé à ce poste pour s’occuper de l’importante propriété d’un homme riche – nous pose cette question. Soupçonné de malhonnêteté par son patron, cet intendant entreprit des démarches pour se protéger. Il s’arrangea pour réduire l’endettement d’autres « endettés », assurant sa sécurité en achetant, en quelque sorte, leur reconnaissance envers lui. Les sommes d’argent qu’il écrivait n’étaient pas les siennes, mais il pariait sur le fait que la reconnaissance des débiteurs de son maître garantirait son avenir. Dans son intérêt personnel, il transféra secrètement et systématiquement l’équivalent en liquide de ces sommes dans son compte invisible.

Par conséquent, l’intendant infidèle se fit de « nouveaux » amis. Mais pendant combien de temps, selon vous, ces « amis » l’accueillirent-ils chez eux après la perte de son poste ? Même si les avantages de telles amitiés peuvent durer pendant des années, ils ne se prolongent pas éternellement. Ils ne durent que dans la vie présente.

Le chapitre précédent révèle que le fils prodigue avait, lui aussi, des amis. Et ils le furent aussi longtemps qu’il leur donnait ce qu’ils voulaient. Une fois l’argent épuisé, ces fameux « amis » disparurent. Ils n’étaient pas plus ses vrais amis qu’il n’était le leur. Finalement, le fils se retrouva affamé, n’ayant pour toute compagnie que celle des porcs. Qu’on se le tienne pour dit : les amis des fils prodigues et des intendants infidèles leur font, un jour ou l’autre, faux bond.

C’est dans ce contexte que Jésus fit une déclaration puissante : « Et moi, je vous dis : Faites-vous des amis avec les richesses injustes, pour qu’ils vous reçoivent dans les tabernacles éternels » (Lc 16.9). Que veut-il donc dire ? Certainement pas que les tabernacles éternels peuvent être obtenus par des transactions terrestres malhonnêtes : le salut, en effet, ne se vend ni ne se fabrique. Le ciel est un don gratuit. Mais Jésus a choisi de confier ses biens à vous et à moi. Ces richesses dont nous avons l’intendance doivent être utilisées de façon responsable. Toute utilisation malhonnête peut mener à des amitiés temporaires, certes, mais ni leur maison ni leur cœur ne vous accueilleront de façon permanente. Jésus insiste pour que nous gérions les choses de ce monde en gardant l’éternité bien en vue.

La parabole nous rappelle de ne pas accorder trop d’importance à ce que nous possédons – qu’il s’agisse de l’argent, d’une position, ou d’un pouvoir – parce qu’ici-bas, rien ne dure éternellement. Ce que nous avons – compte bancaire, biens, éducation, technologie, ou leadership – ne nous appartient pas plus que les biens du maître n’appartenaient à l’intendant. Nous sommes les intendants de tout ce que Dieu nous donne et, en tant que tel, nous devons agir avec intelligence, prudence, clairvoyance spirituelle, et oui, avec perspicacité. Une pleine conscience de la nature éphémère des choses matérielles devrait engendrer un sentiment de finitude, d’humilité, et de modestie à l’égard de ce que nous avons et faisons. Le fait de savoir qu’un jour l’argent nous fera défaut devrait diriger notre attention ailleurs que sur lui ou toute autre chose nous appartenant ici-bas, et la reporter sur la richesse d’une qualité éternelle et durable.

Pour ceux qui ont l’éternité en vue dans tout ce qu’ils possèdent et font, c’est l’insondable accueil que Jésus a en tête : « C’est bien, bon et fidèle serviteur ; tu as été fidèle en peu de chose, je te confierai beaucoup ; entre dans la joie de ton maître. » (Mt 25.21)*

Nous assurons le bonheur de notre maître lorsque nous participons à la rédemption de nos semblables. Il n’est aucune joie plus grande que celle de jouer un rôle clé dans le salut d’autrui. Ce monde ne durera pas, mais ceux que nous amènerons avec nous dans le royaume de Dieu vivront éternellement et seront une source de joie sans fin pour nous et pour nos semblables. Ces âmes sont, incontestablement, notre seule vraie richesse.

Si nos efforts n’entraînent aucun résultat immédiat, ne nous décourageons pas. Personne n’aurait pu travailler plus sagement que Jésus ; pourtant, certains le suivirent pour des raisons relativement superficielles. Il y aura toujours ceux qui vivent uniquement pour cette vie, sans référence à l’éternité.

Ceci étant dit, je me dois de rappeler à chaque étudiant chrétien fréquentant un institut d’enseignement supérieur public ou une université publique que Dieu lui donne des occasions d’influencer les autres. Ces occasions, il ne faut pas les sous-estimer. Un étudiant peut influencer des camarades de classe et des professeurs comme personne d’autre ne le pourrait – doucement, peut-être, ou de façons qui nous sont inconnues. C’est au Saint-Esprit de décider. Ce qui compte, c’est que chaque personne a une sphère unique d’influence. Les quatre paraboles de Luc 15 et 16 soulèvent la question fondamentale suivante : Aimons-nous ce monde plus que Dieu ? Notre amour pour le Seigneur nous incite-t-il à suivre l’exemple de l’homme qui a perdu une brebis, de la femme qui a égaré une pièce, et du père qui croyait avoir perdu son fils ? Si oui, nous utiliserons notre temps et notre influence pour trouver les âmes perdues. Répandons sans compter les dons du Seigneur – partageons-les généreusement avec les autres. De cette manière, nous aurons de nombreux amis au ciel et serons, au bout du compte, jugés fidèles.

Lisa M. Beardsley-Hardy, Rédactrice en chef de la revue “Dialogue Universitaire”

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