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ATTEINDRE L’IMPOSSIBLE GRÂCE À CHRIST

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« Je puis tout par celui qui me fortifie. » (Ph 4.13) On dirait que ces mots ont été rédigés juste pour moi ! Ce merveilleux verset nous fait une promesse de taille : « En Christ se trouve la force de remplir notre devoir, la puissance de résister à la tentation, la vigueur pour endurer l’af- fliction, la patience de souffrir sans se plaindre. En lui se trouvent la grâce de croître quotidiennement, le courage de livrer de multiples batailles, l’énergie de servir dans un esprit de consécration. » Je suis un témoignage vivant de la certitude de cette promesse. Il m’a fallu six ans pour terminer mes quatre années d’études secondaires, entrecoupées de pauses imputables au manque de fonds pour régler les frais de scolarité. Pendant ces pauses, je travaillais dans une ferme pour un maigre salaire, accomplissant divers travaux et vendant les produits de la ferme à Kisii Town, au Kenya.
Cette période de ma vie a été très éprouvante pour ma famille et moi. Un jour, on nous a annoncé l’arrestation de mon frère, à Nairobi. Accusé d’avoir détourné de l’argent de la compagnie pour laquelle il travaillait, il s’est retrou- vé en prison. Mon père a dû aller à Nairobi pour s’occuper de lui, payer sa caution et faire des démarches pour lui trouver un avocat. Où cet humble pay san trouverait-il les fonds nécessaires ? Finalement, il a décidé de louer une partie de nos terres.

Tandis que mon père se rendait à Nairobi, deux tragédies ont frappé notre famille. Nos vaches laitières ont succombé subitement à d’étranges maladies. Or, nous dépendions énormément du lait de ces vaches ! Ensuite, ma mère est tombée et s’est cassé la jambe. Il lui a fallu des semaines de soins à la maison pour se rétablir. Accablés par ces épreuves, nous nous sentions un peu dans la peau de Job. Chaque ruisseau dont nous dépendions s’était tari.

Comment pourrais-je poursuivre mes études secondaires ? Mon rêve de deve- nir technicien ou ingénieur semblait s’écrouler. Au village, certains m’ont étiqueté de fumeur de bung (mari- juana), bien qu’à cette époque, je ne connaissais même pas la signification de ce terme ! Les villageois m’ont traité comme un lépreux, de peur que je ne « contamine » leurs enfants.

En de tels moments, chaque désastre nous fournit une occasion de regarder en haut. Dieu utilise les circonstances pour attirer notre attention. Dans nos moments de désespoir, il nous mani- feste son amour et sa puissance. « Le Seigneur interviendra quand les choses en seront arrivées à un tel point que seule la puissance divine pourra s’op poser aux actions des agents sataniques. Quand le peuple de Dieu sera exposé au plus grand danger et qu’à vues humaines il sera incapable de résister au pouvoir de Satan, Dieu agira en sa faveur. Quand l’homme est à bout de force, Dieu se montre. »

Le Saint-Esprit s’est servi de ces épreuves pour me convaincre de mon péché. Au plus profond de mon déses- poir, j’ai réexaminé mes priorités, éva- lué ma gestion du temps et révisé l’influence que mes associés exerçaient sur ma croissance spirituelle. Bien que né dans un foyer adventiste, je n’avais pas donné suffisamment la priorité à la lecture de la Bible, à la prière, et à ma participation aux services à l’église. Chose ironique, à l’école pentecôtiste tenue par les Assemblées de Dieu près de mon village, je me suis joint à un groupe d’étudiants adventistes et me suis mis à fréquenter l’église. J’espérais très fort avoir une carrière prometteuse ; cependant, mes habitu- des d’étude étaient désorientées, et nos finances familiales m’empêchaient de poursuivre mon éducation.

Mes études étant en suspens, mon monde s’est rétréci. Qu’est-ce que je me sentais seul ! J’ai commencé à lire des livres que mes frères et sœurs s’étaient procurés au fil du temps. Pas des livres ordinaires. Pas des romans. J’en étais littéralement dépendant ! Leur contenu formait un tout et ne ressemblait en rien aux livres de fiction qu’on lit pour s’évader. Un flot de lumière se dégageait de leurs pages. Et la lumière a dissipé mes ténèbres, l’espérance a chassé ma peur. Par la foi, j’ai ouvert mon cœur à l’amour de Dieu. Pour moi, une vie nouvelle commençait !

Ces livres amplifiaient la Bible en tant que source de vie abondante. Je n’en avais que quelques-uns ; cepen- dant, l’un d’entre eux m’a subjugué : La tragédie des siècles, d’Ellen G. White. Il est devenu une puissance qui a changé ma vie.

Les éclairages que La tragédie des siècles donne de la vie des grands réfor- mateurs ont touché mon cœur. Ellen G. White tisse le modèle de leur vie. Chacun d’eux a trouvé son ancre en Dieu. Mon passé et mes rêves fai- saient écho à ceux de Martin Luther : « Ses premières années s’écoulèrent dans l’humble chaumière d’un mineur alle- mand. Son père […] gagnait pénible- ment de quoi subvenir à ses études […]. Une jeunesse indigente et une sévère discipline furent l’école par laquelle la Sagesse infinie le prépara en vue de son importante carrière. »

Échelon par échelon, Luther grimpait l’échelle de l’éducation, et à chaque étape, l’excellence universitaire cou- ronnait ses efforts. Son père voulait qu’il devienne avocat. S’il avait suivi ce chemin, il aurait sans aucun doute été l’un des plus grands intellectuels de son temps, mais n’aurait probable- ment atteint qu’une vaine célébrité. Sa rencontre avec la Bible (enchaînée à la bibliothèque de l’université d’Erfurt) transforma sa vie. Il se jeta corps et âme dans l’étude de la Parole de Dieu. « Suscité à son heure pour réformer l’Église et éclairer le monde, Martin Luther a joué le rôle le plus considérable dans le grand mouvement réformateur du XVIème siècle. Zélé, ardent, pieux, ne connaissant aucune crainte sinon celle de Dieu, il n’admettait d’autre base de foi que les saintes Écritures. »

Luther est devenu mon modèle. Sans pour autant devenir un réformateur, j’ai décidé, du moins, de consacrer davan- tage de temps à l’étude de la Bible et à la prière. Dans les Écritures, j’ai découvert des histoires où les enfants de Dieu ont triomphé de forces presque insurmon- tables grâce à leur engagement envers le Seigneur. Les superstars bibliques nous incitent à reconnaître que Dieu honore ceux qui l’honorent, et que la crainte du Seigneur est le commencement de la sagesse. Si, dans notre zèle pour l’éducation, nous faisons passer chaque théorie à travers le filtre de la Bible, nous deviendrons des penseurs. Nous pourrons transformer chaque défi en tremplin vers le succès par le biais d’in- novations, de découvertes, de travail créatif et de l’entreprenariat.

Graduellement, l’amour de Dieu a brisé mon cœur. J’ai accepté Jésus comme Sauveur personnel et célébré mon baptême en 1995. La même année, Dieu m’a permis de terminer mes exa- mens nationaux du secondaire. Une bonne moyenne a ensuite assuré mon entrée à l’université.

Bien qu’admis à l’université d’agricul- ture et de technologie Jomo Kenyatta en vue d’un diplôme en technologie de l’information, j’ai tout de même préféré l’université [adventiste] de l’Afrique de l’Est, à Baraton (UEAB). Je me suis ins- crit à l’UEAB à mes frais, avec l’espoir inébranlable que Dieu m’ouvrirait les portes. Et il l’a fait ! CEOS (Collaborate to Educate Our Sons [Collaborer pour éduquer nos fils]) m’a octroyé une bourse d’études. Grâce à cette bourse, je me réjouis de pouvoir obtenir bientôt mon diplôme. CEOS est, à coup sûr, mon bon Samaritain.

Tandis que je fais face à la mer Rouge de ma vie, je suis déterminé à prendre Dieu au mot. Mon parcours universitaire m’a enseigné à apprécier la déclaration suivante : « La véritable éducation est plus que la poursuite d’un certain programme d’études. Elle est plus qu’une préparation à la vie pré- sente, elle s’adresse à l’être tout entier et couvre toute son existence. Elle est le développement harmonieux des éner- gies physiques, mentales, spirituelles ».

Dans ma lutte longue de 16 ans pour obtenir une licence en technologie de l’électronique, mes facultés mentales ont été stimulées et déployées. J’ai publié de nombreux articles et travaillé en tant qu’éditeur adjoint dans les médias. Le programme travail/études m’a fortifié. J’ai travaillé dans différentes entreprises. Mon cœur s’est renouvelé par la lecture régulière de la Bible et des nombreux livres de l’Esprit de prophétie, dont la série de La tragédie des siècles. Ma vie sociale s’est approfondie et élargie. Dieu m’a donné une femme merveilleuse avec laquelle je souhaite célébrer la bonté divine jusqu’à la fin de nos jours. Tandis que je vais de l’avant, voici ce que Dieu me rappelle : « Fortifiez-vous et ayez du courage ! Ne craignez point et ne soyez point effrayés devant eux ; car l’Éternel, ton Dieu, marchera lui-même avec toi, il ne te délaissera point, il ne t’abandonne- ra point » (Dt 31.6).

Source https://dialogue.adventist.org/issues/28-2-3-fr.pdf

Robert Okemwa Onsare est étudiant de deuxième cycle en technologie de l’électronique l’université de l’Afrique de l’Est, Baraton, au Kenya.

1. Sauf mention contraire, toutes les citations des Écritures sont tirées de la version Louis Segond 1910.
2. The Seventh-day Adventist Bible Commentary, Review and Herald, Washington, D.C., 1978, vol. 7, p. 178.
3. Ellen G. White, Messages choisis, vol. 2, p. 428.
4. Idem., La tragédie des siècles, p. 127.
5. Ibid. NOTES ET RÉFÉRENCES
6. Idem., Conseils à l’Église, p. 163.

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